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Voici venir le temps où le monde change!

Il est de notre humanité cette difficulté d'appréhender l'impermanence du monde et le trouble, la douleur que nous ressentons quand nous faisons face à un bouleversement social ou personnel, même de moindre importance, vient, naturellement, de ce que notre entendement ne nous donne, de limite, que celle, restreinte, de notre apprentissage et de notre quotidien.

Or nous sommes au-devant d'un processus troublé, chaotique où chamboulements, soubresauts, convulsions feront sous peu l'existence de toutes les sociétés humaines, de chaque être humain.

Ce processus, tout juste, aujourd'hui, en ses commencements, ne pourra que se renforcer pour s'accroître en un point auquel personne ne peut réellement avoir idée, seuls peuvent être lisibles les quelques prochaines années, cinq ans environ, puis dix ans dans les très grandes lignes, parce que, au-delà, les ébranlements, spasmes et turbulences seront extrêmes et l'avenir indéfinissable.

Certes, les causes tangibles de cette prochaine catastrophe planétaire sont manifestes: la main-mise d'une infime minorité, faite d'une aristocratie d'argent, sur quasiment toute la richesse humaine et d'une idéologie ad oc, dite néolibérale, professant la toute puissance de l'économie sur tout autre dimension sociale.

Cependant, les raisons véritables en sont ailleurs, plus discrètes, plus obscures: la mutation, la métamorphose profonde de tout le genre humain, de ses sociétés, en une révolution, une transmutation majeur qui transformera, voire balaiera, en quelques décennies, us, coutumes, traditions, croyances, usage... en une titanesque tempête, un gigantesque cyclone.

Ce fait n'enlève rien à la responsabilité majeur de la ploutocratie d'abord anglo-saxonne, mais aussi française, européenne, mondiale ainsi que de tous leurs factotum qui, par ignorance, désinvolture, frivolité, couardise, légèreté, suffisance ou, le plus souvent, par lucre, par simple appât du gain, autant dans les médias, dans le monde politique que dans le reste de la société, tous ceux-là qui se sont fait leurs alliés de fait et de jure, consciemment ou non, tous en sont les responsables premiers: leur rêve dérisoire et morbide de toute puissance demeure la cause première de l'appauvrissement des peuples et des infortunes à venir.

Mais la question nécessaire, essentielle, que nous devons nous poser est celle de savoir quels sont ceux qui sauront, dès le début de la déroute économique mondiale, parmi nos élus actuels et parmi ceux qui ne le sont pas, remettre en question ces dogmes d'aujourd'hui et sauront insuffler les trajectoires politiques nouvelles nécessaires pour que nous évitions, en France comme en Europe, la totale catastrophe?

Qui donc sera de cette audace, de ce courage là?

Parce qu'il en faut, même dans les pires des cataclysmes, bien de l'audace et du courage pour renoncer aux croyances qui ont bâti une vie, surtout quand, plusieurs décennies d'âges passées, cette plus que remise en question, presque remise en cause de nos convictions est quasiment semblable à une refondation de l'entier de notre esprit et le doute sur nos choix passés des décisions prises y serait comme le doute mis sur l'entier de notre vie.

Quelle est la pire des tragédies sinon celle de douter de sa vie passée, de ses choix?

Et quel plus grand courage et audace peut-il y avoir que celui qui consiste à affronter, même en fin d'été, en automne voire en hiver d'existence, son passé pour oser et savoir contempler autant ses réussites que ses échecs, sa compréhension fine du monde autant que ses pires des abrutissements?

N'est-il pas audacieux et courageux l'illettré d'âge avancé entrant en salle de classe?

Sûrement aurons-nous d'heureuses et malheureuses surprises, mais surtout ce sera à chacun d'entre nous de contribuer à l'émergence de cette nouvelle compréhension d'un monde devenu, pour beaucoup, sans sens réel, l'émergence, aussi, d'une action publique en rupture avec celle menée aujourd'hui qui, de plus en plus, se révèle incapable d'apporter la moindre réponse aux immenses défis qui, dès à présent, sont devant nous et qui, bientôt, se montreront quasiment infinis.

Là nous serons tous au pied du mur et ce sera à chacun d'entre nous de contempler sa propre valeur, sa valeur propre.

 

THEURIC

 

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