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  • Idée n°13): Les modèles historiques.

     A situations analogues, événements similaires, c'est dans cette similitude entre le présent de relation entre des peuples qui restent, quoi qu'il en soit, singuliers et le passé de relations entre d'autres peuples toujours existants ou disparus, qui, bien entendu, conservent la particularité temporelle de leurs développements et de leurs structures propres, sociales et technologiques, ainsi que les représentations symboliques évidemment anciennes que ces sociétés antérieures ont du monde que nous pouvons aller rechercher un modèle dynamique, bien qu'approximatif, nous permettant, par une approche empirique, de comprendre quels peuvent être les grandes lignes de l'évolution des relations entre sociétés présentes en les comparant aux relations géopolitiques et géostratégiques que les-dites sociétés anciennes avaient entretenues avec ses voisines.

    La recherche de modèle historique consiste donc à rechercher des corrélations entre les relations géopolitiques et géostratégiques anciennes et présente.

    Dès lors, un modèle historique, de ce seul domaine de l'empirisme, ne vaut que ce qu'il est : un modèle imprécis et relatif aidant à la compréhension du devenir en œuvre entre un moment présent et leurs développements futurs plausibles, possibles ou probables.

    C'est donc un outil à manier avec grande circonspection, d'autant plus que le choix de ce modèle peut se révéler compliqué, une situation présente doit-elle ou non donner lieu à une comparaison avec une époque passé et si oui, laquelle et pourquoi ?

    Nonobstant  la nécessité de cette prudence que nous devons tous avoir à l'esprit quand nous cherchons un modèle historique nous permettant de mieux rendre compte d'une situation présente lorsque nous avons de grandes difficultés à en comprendre les progressions historiques futures et, ce, en raison de la complexité de la dite progression, ce qui veut  dire que cette recherche de modèle historique ne peut être qu'un pis aller, nonobstant cette prudence nécessaire, trois points sont à remarquer dans les relations internationales actuelles :

    a) La similitude entre, d'un coté, les liens qui unissaient Rome et Grèce antique ainsi que leurs évolutions conjointes, et de l'autre ceux établis entre les États-Unis-d'Amérique et l'Union-Européenne ainsi que la façon avec laquelle les américains s'y sont pris pour prendre le contrôle de l'ouest-eurasiatique depuis la fin de la deuxième guerre mondiale et surtout l'achèvement des guerres d'indépendances coloniales, à mettre en parallèle avec la manière dont s'y était pris Rome pour conquérir la Grèce : tous deux n'ont fait que répondre par deux fois aux sollicitation d'une des partie placée en état de faiblesse (je fais la part lors de cette démonstration sur la deuxième guerre mondiale entre la prise de pouvoir économique américaine sur une Europe las de son histoire et les génocides perpétrés par les nazis, cette réflexion est d'un autre ordre, la nécessité devant laquelle se trouvait les américains à cette époque de renverser les pouvoirs de l'Allemagne nazi, l'Italie fasciste et celui militaire du Japon du fait de leurs crimes ne retire en rien la prise de contrôle de l'Europe par ceux-ci dû entre autre, il est vrai, à la complexe situation de la guerre froide venant après la deuxième guerre mondiale).

    Pour aller plus loin, la ressemblance frappante entre le sigle représentant le dollar $ et celui de  l'euro € avec sa barre surajoutée ne peut  qu'être troublante, aussi troublante que celle, en vérité, de la même barre traversant le L du sigle représentant la livre sterling £ du même dollar $, la seule différence se présentant dans l'identité de la lettre, £ pour livre, € pour euro, $ pour dollar, ce symbole américain, détaché du nom de sa monnaie, a un sens symbolique que j'ai peine à interpréter n'étant pas anglophone.

    b) Les relations entre l'Inde, le Japon, la Chine et les petits pays alentour d'aujourd'hui font montre, aussi, une certaine forme de symétrie avec celles qui prévalurent entre la France/l’Angleterre/Russie et l'Allemagne /l'Autriche-Hongrie et les états de moindre importance en périphérie d'avant 1914.

     Même sentiment d'encerclement de la part de la Chine à l'image de celui qui existait pour l'Allemagne/Autriche-Hongrie, même ressentiment d'un territoire perdue pour l'Inde après une guerre contre la Chine lors de l'achèvement de sa révolution politique (le Ladakh en 1959) que celle que mena la France contre la Prusse bientôt allemande qui lui fit perdre l'Alsace et la Lorraine en 1870, même relative jeunesse des systèmes politiques en Inde comme en Chine au regard de ceux qui étaient en place en France comme dans la jeune Allemagne, même contrepied économique, hier comme aujourd'hui, pour de même causes de modernisation technologique et industrielles suivit d'une mondialisation économique (bien que les formes et les causes en soient différentes), même transformation sociale et début de désertification des campagnes dans ces deux pays, enfin, dû aux bouleversements économiques, en Europe, hier, et en Asie aujourd'hui.

     c) Balkans/proche-orient, voilà encore une fois des similitudes pour le moins troublantes.

     La faiblesse de l'empire turque, le désir d'émancipation de peuples balkaniques, le jeu complexe des allemands, de l'Autriche-Hongrie, des anglais, des russes, des Français et, en Libye, des Italiens, les guerres d'indépendances que se livrèrent la ligue balkanique (Monténégro, Bulgarie, Serbie et Grèce) contre les turques puis la guerre serbo-bulgare et les tensions qui perdurèrent furent les détonateurs de ce qui deviendra la première guerre mondiale suivit de la seconde vingt ans plus tard.

     Bien que les origines en soient autres, les questions géostratégiques d'hier ayant, pour partie, laissées la place à celles du pétrole, la déstabilisation du Proche-Orient par les américains lors de leur attaque de l'Irak, pays déjà bien déstabilisé depuis sa défaite au Koweït, la guerre civile en Syrie, la faiblesse patente des U.S.A. (aussi que de la France et de la Russie) lors de la crise des gaz de combats il y a quelque mois dans ce même pays, l'affaiblissement de l’Égypte dû à sa révolution démocratique en cours, les gesticulations d'Israël en raison de cette faiblesse U.S. qui lui fait perdre toute circonspection, les jeux troubles de l'Arabie Saoudite et du Qatar dans leurs triples craintes d'un pétrole en début (?) de fin de réserves, de mouvements de démocratisations des peuples arabes et d'un Islam en déshérence face à la modernité, les tensions en début de développement entre la Turquie et l'Iran nous montrent deux régions charnières, la première, passée, entre l'Europe et l'Asie, la seconde, présente, entre l'Asie, l'Europe et l'Afrique en situation de grandes perturbations, là en 1914, ici à l'orée de 2014.


    THEURIC

     

  • Qu'il est donc étrange de vivre une période pré-révolutionnaire!

    Oui, qu'il est donc étrange de vivre une période pré-révolutionnaire!

    De voir l'histoire se faire devant soi, au-devant de soi, de contempler ce moment inouï où se renversent tables et chaises dans un accord de tous avec tous.

    Et là-bas, et ailleurs, tout le monde de guetter les moindres soubresaut d'un pays qui ne peut faire autrement que de faire ce que tous les autres peuples lui demande de faire: renverser tables et chaises.

    Jusqu'aux décisions politiques les plus absurdes, d'hier comme d'aujourd'hui, jusqu'aux larmoyantes plainte d'une opposition qui, il y a si peu, prenait des décisions absurdes sous les cris larmoyants d'une opposition aujourd'hui majorité, jusqu'aux inepties proférées par la majorité et l'opposition, jusqu'au silence lâche d'une Union-Européenne, ses élus et non élus, qui laisse au gouvernants de ce pays, la France, le soin de calmer un peuple aux abois en raison de ses décisions imbéciles, peuple qui se demande encore si ou quand il va renverser chaises et tables, jusqu'aux peuples de l'Union-Européenne qui n'attend qu'une seule chose, que le peuple de France ne renverse tables et chaises pour les renverser à leur tour, jusqu'à une Union-Européenne qui ne comprend pas qu'elle risque de faire l'Europe contre elle et non pas avec elle, jusqu'à un front-national pris dans la tourmente de leur propres contradictions, de leurs propres délires, de leurs propres jeux avec une Union-Européenne qu'il aide en toute connaissance de cause, jusqu'à un front de gauche qui ne comprend pas, qui ne comprend plus qu'il doit renverser les chaises et les tables de ses idéologies.

    Voilà, nous sommes au porte d'une révolution mais personne ne sait vers où, mais personne ne sait vers quoi, mais personne ne sait qu'une chose: contre qui.

    Révolution?

    Pour ceux qui me lisent, l'idée, la théorie de la rétrogression leur est connue, c'est le retour adaptatif, inconscient et psycho-social, au moment qui fut l'origine du blocage présent, c'est "l'étrange attraction des peuples pour leur inconscient social."

    J'avais pensé que cette rétrogression s'effectuerait par un retour de la fin du XIX° siècle, j'ai bien peur d'avoir eu tord, nous rétrogressons jusqu'à la période de la fin du XVIII° siècle et de la révolution française.

    Tout est là: une aristocratie, hier d'épée, aujourd'hui de finance, un pouvoir politique pas loin de la démence, un pays ruiné comme tous ceux d'à coté, des mesures dérisoire de fin de royauté, le déni, aujourd'hui, de la démocratie qui frise parfois la sotte autocratie, notre état, hier, qui sauve l'Amérique en mettant nos finances en crédits chimériques, Un peuple en chaud bouillonnement s'approchant, doucement, de son déchaînement, l'armée, la police s'approchant des rétifs, pas encore mutin mais interrogatif...

    Alors, pourquoi ne pas remplir des cahiers de doléances et les faire parvenir à notre roi républicain?

    Et demander, sous une forme moderne, la réunion du tiers état?

    Je ne plaisante pas: que s'emplissent les cahiers de doléances!


    THEURIC