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Quelle période étrange!

Nous vivons une période étrange.


Plus je m'instruis des déséquilibres économiques mondiaux, plus l'imminence d'une crise majeur me semble probable.


Or, peu en est fait du cas, surtout de sa suite.


Certes, sont discutés les-dits déséquilibres: les effets délétères de l'euro sont décortiqués, l'état déplorable des monnaies est montré et démontré, l’effarante accumulation de crédits de toute sorte nous est exposée, la déstabilisation entre producteurs pauvres là-bas et consommateurs appauvris ici est établie, l'apparition et le gonflement démesuré d'une myriade de bulles spéculatives nous est révélé...


En revanche, rien ou si peu n'est dit au sujet d'un crash mondial qui, pourtant, serait la suite logique de toutes ces aberrations macro-économiques et économico-politiques qui sont égrainées tout au long de bon nombre de sites.


C'est ce qui fait, pour moi, l'étrangeté de notre époque: ne pas pouvoir, ni collectivement, ni individuellement, envisager, ne serait-ce que la possibilité, d'une rupture désastreuse de l'économie-monde.


Pourtant, tous les signes sont là et sauf à me prouver le contraire, soit la solidité intrinsèque de l'économie mondiale, je ne vois pas comment ce système peut encore perdurer jusqu'à même un court, voire un très court terme.


Si cette rupture se produit, ce qui revient pour moi à écrire plutôt: quand cette rupture se produira, le fait qu'aucune réelle analyse sérieuse n'en est fait ne pourra pas ne pas nous plonger dans des difficultés abyssales.

C'est vrai, il peut y avoir ça et là tel ou tel commentateur qui, comme moi, essaie de prévenir des multiples dangers et adversités vers lesquelles la ruine universelle nous conduira.

Mais cela n'est pas le fait de personnalité en vue, soit parce que ce sont des personnes qui sont, de même que je le suis, amateurs, soit parce que ces quelques personnalités sont, d'une façon ou d'une autre, misent dans l'impossibilité de s'exprimer.

Internet existe aujourd'hui, outil d'expression à la parole largement libre, mais je n'y lis que peu, sinon même rien, du-moins en langue française, de ce qui me semblerais faire sens au-delà de la probabilité de cette ruine: des réflexions politiques, géopolitiques et géostratégiques sur les effets à court et moyen terme de la-dite ruine, autant en France, en Europe que dans le reste du monde.

C'est pourquoi j'exprime ce puissant sentiment d'étrangeté.

Pourtant cela semble logique: si, comme je le dit, les immenses déséquilibres économiques conduisent, à terme, irrémédiablement au délabrement monétaire et boursier, la désindustrialisation à marche forcée de l'Occident ainsi que du Japon, la production dans des pays aux faiblesses salariales, devenue surproduction de produits invendables en raison de cette crise première, la monoculture étendue à un très grand nombre de pays, et pas des plus riches,  ne pourrons pas ne pas avoir de conséquences majeurs en Europe et dans le monde, le contraire est impossible.

Il doit tout de même y avoir des officines plus ou moins discrète œuvrant à faire ce travail de conjecture, le L.E.A.P., par exemple, mais celui-ci ne se penche essentiellement que sur les seuls faits économiques et peu sur les autres conjonctures.

Il est pour le moins étrange pour moi d'avoir l'impression d'être l'un des seuls à s'essayer d'établir quel pourrait être notre proche futur.

Pourrais-je envisager cela, d'en être que l'un des seuls...?

N'est-ce donc pas étrange que ce soit aux amateurs qu'est dévolu ce rôle d'alarme?

Qu'en pourrais-je dire sinon le traumatisme ressenti par les élites et pour partie le peuple lorsque l'empire américain ne sera définitivement plus ce qu'il représente encore un peu aujourd'hui, traumatisme qui nous fera prendre six mois à un an de retard.

L'effondrement plus ou moins rapide du commerce international, maritime et aérien.

Le manque cruel de quasiment tous les objets et outils dont nous avons tous besoins ainsi que de toutes les pièces de rechange.

Le manque, aussi, de matières premières, minières et de l'énergie, ainsi que celles déjà manufacturées tels que les tissus, les aciers ou le papier.

Les banques, assurances et fonds spéculatifs pour la plupart faillis et les gouvernements obligés de les nationaliser, ad minima pour leur simple sauvegarde.

Des forces armées européennes réduites à quasiment rien avec une France, en tant que première puissance militaire européenne, pouvant réunir l'ensemble de son armée de terre dans un seul et dérisoire stade de foot.

Des tensions déjà existants allant en accroissement sur les cinq continents, au sein des pays comme entre divers nations, tensions pouvant mener au pire.

Toutes les monnaies en déshérence, les états sud-européens soit rejetés par l'Union-Européenne, soit la quittant en se délivrant, dans le même temps, de l'euro.

La déliquescence des U.S.A., son éclatement ou une seconde guerre de sécession, de toute façon une disparition au moins en tant qu'empire.

Allez naviguer sur internet et vous verrez que je me base sur des informations pour avancer cela et ce simplement en francophonie.

Imaginez le nombre d'informations que la personne bien placée, anglophone ou sachant utiliser au mieux l'outil informatique serait dans la capacité de percevoir et comprendre et donc de déduire pour notre proche futur de la situation présente.

Et pourtant pas grand chose n'est perceptible.

A croire que tout le monde a compris mais que personne n'ose se l'avouer: nous serons bientôt devant bien des incertitudes et des désolations.

Quelle période étrange!

 

 THEURIC

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