Comme les médiats officiels français tendent au vide cosmique, cosmétique, parfois même comique, je suis allé voir ce que Sputnik pouvait avoir à raconter par les temps qui courent.
Je suis tombé là-dessus ( https://fr.sputniknews.com/international/201708041032519401-brics-plan-essor-industrie/ ) où y était expliqué que les ministres de l'industrie brésilien, russe, indien, chinois et sud-africain s'étaient réunis pour, ont-ils dit, "adopter un plan pour favoriser l'essor industriel".
Rrrraaa lovely, comme aurait dit Super-Dupont de Gotlib, pourquoi donc ces pays ne reprendraient pas les recettes néolibérales qui conduisirent les européens, les étasuniens et autre occidentaux à leur ruine.
Ben oui, pourquoi pas...
Certes, cela semble se passer en une belle entente entre ces cinq états discutant en toute égalité: "Les B.R.I.C.A. font un pas en avant vers la mondialisation et le libre commerce..." y est-il explicité, la belle affaire.
Les mêmes causes faisant les mêmes effets, cet accord ne pourra que mener ces pays qu'à leur ruine: le plus gros et le plus dynamique mangera les plus fragiles par la concurrence débridée, comme l'Allemagne le fit en Union-Européenne, qui ne leur vend désormais plus rien puisque le reste des nations de l'U.E. ont ainsi été ruinées.
D'ailleurs c'est le but des accords de libre échange entre la même U.E. et le Canada, les allemands veulent manger les canadiens et les canadiens manger l'U.E..
Si tant est que le système économique globalisé n'explose pas avant, bien sûr.
Et après ça les imbéciles crieront: il faut faire des économies pour rembourser nos dettes, dettes que les mêmes, ou leurs semblables, ou ceux qui voudraient l'être (imbéciles, peut-être) ont générées ou ont accepté qu'elles le soient, d'ailleurs.
Les états font des dettes parce que l'impôt diminue, sinon ils ne fonctionneraient plus, l'impôt diminue parce que des entreprises ferment (montée du chômage) et que les gens s'appauvrissent puisqu'il y a baisse des émoluments, il y a fermeture d'entreprises et baisse des émoluments parce qu'il y a la monté de la concurrence sans régulation entre les entreprises des différents pays et que, surtout, l'état ne peut pas soutenir les domaines où le pays est le plus fragile.
En fait, si accords il y a entre les états, ce doit être au niveau de la régulation et de la légitimation de l'aide aux domaines faibles au sein de chacun des pays et non pas ouvrir les frontières à grands vents comme c'est la mode aujourd'hui.
Ensuite nous pourrons dire: "Que le meilleurs gagne", mais pas avant!
Ceci dit pour montrer que chacun des B.R.I.C.A. n'auront pas d'autres choix, à un moment ou à un autre, que de faire, pour chaque nation, pour les raison exposées plus haut, de la compétition salariale face aux autres pays, soit de faire baisser les émoluments de ceux qui sont en haut (pas trop haut tout de même), au milieu et en bas de l'échelle des payes.
Ce qui entrainera la diminution des capacités d'achat des populations et la faillite des entreprises puisque, je le répète, les plus gros, les plus dynamiques, et/ou les plus malins, mangerons les plus petits ou les plus faibles et que les états auront de moins en moins les capacités d'action sur l'économie réelle de leur pays.
N'oublions pas que seules les classes-moyennes font fonctionner la machinerie économique à l'intérieur des frontières d'un pays, et plus il y a de classes-moyennes, intellectuelles et/ou économique, mieux l'économie nationale fonctionne et, cerise sur le gâteau, moins il y a de pauvre et de milliardaire.
Appauvrir et déclasser les classes-moyennes ne mène, à terme, qu'à un seul effet: la ruine de tous, banques et milliardaires compris.
C'est ce dont l'Occident et les pays pauvres crèvent!
Mais pourquoi donc perpétuer des frontières à l'heure de la mondialisation?
Bonne question à l'heure où la propagande néolibérale n'a même plus besoin de s'exercer.
En fait, si les frontières deviennent si poreuses que la souveraineté économique s'en trouve tant affaiblie que l'état et son administration ne sait plus vraiment ce qui rentre et sort du pays, il n'y a plus échange entre état mais juste des mouvements de marchandise et d'argent entre particuliers, commerces, entreprises et banques.
Et cette hyper-concurrence, qui ne pourra que monter en puissance, fera qu'à un moment donné seul une minorité des établissements subsisteront, les autres disparaîtrons inéluctablement.
Des impôts peuvent certes être perçus, mais cet accroissement de la puissance des plus imposantes de ces entreprises, banques comprises, fera qu'il leur sera possible soit de soudoyer le personnel politique et administratif, soit de faire passer, via la propagande, leur doctrine sur laquelle s'appuie leur puissance, soit, le plus souvent, ces deux actions simultanément.
Ce qui fera que ces entreprises survivantes pourrons échapper à l'impôt en raison même de leur puissance.
Elles deviendront, non pas un état dans l'état, mais d'une position mondiale au-dessus des états.
Comme les gens, appauvris, auront de moins en moins la capacité d'acheter et que les états seront dans la situation de ne plus pouvoir fonctionner, la seule chose qui leur restera sera de contracter des crédits à certaines sociétés, soient aux banques, soient aux commerces de type hypermarchés.
Pour les états, il en sera de même, sauf que, bien entendu, ils n'emprunteront pas aux hypermarchés, mais aux banques, aux assurances, aux sociétés spéculatives et à d'autres états, puis commenceront à échanger, via leur banque centrale, de l'argent papier ou électronique des Q.E. contre des reconnaissances de dettes qui s'appellent des bons du trésor.
En fait, c'est plutôt imprécis, ce n'est pas comme ça que ça se passe et c'est beaucoup plus délirant, les banques-centrales des états prêtent de l'argent aux banques qui ensuite prêtent ce même argent aux états contre ces reconnaissances de dette bon du trésor qui, si j'ai bien compris, sont rachetés, pour partie, par les mêmes banques-centrales, avec un bénéfice pour les banques.
Argent des Q.E. qui, rappelons le, ne vaut plus pipette puisque excessivement produit en rapport avec l'effondrement industriel du pays émetteur.
Je crois que Pignouf n'aurait pas imaginé mieux, ou Quiri le clown ou n'importe quel comique troupier...
Mais ces dettes, ben, il faut les rembourser, et ce remboursement fait que c'est de l'argent en moins pour pouvoir acheter ce qui est produit pour les particulier, mais aussi pour les états (le militaire, la police, la justice, l'instruction publique, ...etc, etc..., etc...).
Phénomène qui appauvrit les entreprises puisqu'il y a moins à vendre, ce qui fait donc monter la concurrence inter-entreprise, et le cycle recommence (entre chaque crise), jusqu'à ce que, à un moment donné, tout s'arrête.
Je pose donc le postulat que ce sont donc les béances frontalières, accompagnées, il est vrai, de la charge doctrinale ad oc, le néolibéralisme, qui est la cause première de la situation catastrophique dans laquelle se trouve le monde d'aujourd'hui.
Sans compté les délires dont je ne viens de ne vous montrer qu'un tout petit exemple.
En France, ce processus a pris plus de quarante années pour que nous en arrivions à la situation industrielle actuelle, sans l'Union-Européenne fascisante telle qu'elle est, plus que néolibérale, voire sans Union-Européenne du tout, nous n'en serions pas là, il est vrai, mais le chômage, avec ce néolibéralisme, bien que moindre, serait, je le pense, néanmoins bien présent.
Et au niveau mondial la situation, bien moins catastrophique, serait tout de même préoccupante si les étasuniens n'avaient pas ouvert leurs frontières aux quatre vents mais juste de trois.
Donc, la décision des B.R.I.C.A. est une erreur, compréhensible si nous songeons qu'elle a d'origine de pouvoir contourner la prédominance, la suprématie du dollar pour tout échange marchand international.
Et puis, des pays comme la Chine et l'Inde purent se développer rapidement grâce, justement, à cette béance frontalière occidentale et aux faibles revenus de leur population, qui aujourd'hui s'accroissent.
Mais l'un comme l'autre, ainsi que les trois autres participants, hormis peut-être la Russie, se trouvent dans une situation difficile puisque l'appauvrissement continuelle des occidentaux fait que le nombre de leurs clients diminue, encore plus depuis 2008, ce qui ne peut que les appauvrir également.
Or, ce fait ne peut que mener qu'à une scission de leur peuple d'avec l'état puisque celui-ci peut de moins en moins leur offrir ce rêve de classe-moyenne que chaque citoyen de ces pays commençait à voir venir sur le pas de sa porte.
Et puis, l'appauvrissement de la population veut dire aussi appauvrissement de ces états, avec tous les dangers que cela comporte dont je vous ai entretenus plus haut.
D'où leur nécessité de trouver une réponse rapide à cet affaiblissement étatique, ce qu'offre cette décision néolibérale d'accord qui ressemble infiniment, à s'y méprendre, à du libre-échange.
En est puisqu'en porte de nom.
De fait et par ce simple exemple, nous pouvons voir que tout le monde est piégé par un système économique qui, bien que totalement délirant, n'en est pas moins devenu absolument incontournable.
Et cela n'ayant d'effet que de déstabiliser un petit peu plus un système économique globalisé déjà au seuil de son implosion.
THEURIC