Je vous renvoie, pour ceux qui ne les ont pas lu, mes quatre séries d'aphorismes auxquels je n'ai apporté aucune modification hormis cet avant-propos.
La situation politique actuelle semble évoluer à grande vitesse, je n'en ferais état que quand celle-ci se sera déterminé d'une manière ou d'une autre.
Mon seul but ici est juste de faire comprendre à mes lecteurs que la ronde du monde n'est pas telle que nous pourrions croire, quand bien même ferais-je parfois erreur, ce que j'ai déjà exprimé part ailleurs.
Les temps qui viennent peuvent nous entraîner vers les passions collectives, seule la conscience que nous en avons peut nous permettre d'agir en toute clarté du choix.
L'esprit humain moderne est ainsi fait que la partie de nous-même la plus profonde est si tant oubliée qu'elle peut nous conduire à l'action et à la réflexion, sans même que nous nous en rendions compte, ne faisant dès lors que de justifier ce que nous faisons et pensons, sans même que nous puissions saisir les raisons desdites actions et réflexions.
Le texte qui suit, enfin normalement, traitera du fait que, adultes, nous ne sommes pas des enfants vivant dans le pays de Jamais-Jamais de Peter Pan, Pan étant la divinité archaïque des grecs anciens dont la flûte est la représentation instrumentale la plus ancienne qu'il soit, retrouvé par des archéologues en os.
En attendant ce nouveau texte, je vous représente mes aphorismes publiés en 2014, puis en Septembre 2018, le dernier en date, le quatrième, ayant été produit en 2019.
L'obscurantisme, "état d'esprit réfractaire à la raison et au progrès" comme la défini Monsieur Grou, est le plus grand danger que nous nous devons de vaincre, le plus grand parce qu'il se loge au fin fond de tous les esprits, il s'y est incrusté et, ce, dans toutes les strates de l'échelle sociale, c'est lui qui peut nous mener à tous les cataclysmes (la cause en est ce brouillard conceptuel provenant des pervers narcissique qui nous dirigent).
L'histoire ne donne que rarement des leçons, quand elle le fait personne n'écoute, ensuite tout le monde a oublié.
Un mensonge répété fini toujours par être cru par le menteur lui-même, c’est le piège du mensonge d’état.
Le contrôle des citoyens coûte cher quelque soit les moyens employés, c’est pourquoi toutes dictatures finissent toujours par s’effondrer, ruinées.
Il y a un pas entre une idéologie et son suivit dogmatique, le principe de réalité rappelle toujours à l’ordre le dirigeant ou le renverse.
Les magistrales avancées technologiques actuelles font oublier que tous systèmes trop complexes (et parfois simples) deviennent sensibles aux conditions initiales, c’est à dire chaotiques, du chaos déterministe, vouloir faire contrôle de la population grâce à l’informatique, quelque soit la puissance de calcul, rendra ce contrôle impuissant: un facteur crucial sera toujours oublié, ou ignoré.
L'illusion totalitaire c'est de croire pouvoir tout contrôler, cela ne dure qu'un temps, contrôler tout le temps épuise et, progressivement, des espaces d'éventualités se libèrent, puis de possibilités, de faisabilités, enfin le peuple s'émancipe et chasse cette caste éreintée.
Ne pas confondre technologie, science appliquée, science de la recherche (on peut ne rien trouver) et science fondamentale, c’est cette dernière qui nous manque parce que c’est essentiellement elle qui répond aux paradoxes, et les paradoxes font légions aujourd’hui, surtout en science.
La réflexion en science politique est le fait de philosophes, qu'en est-il de la philosophie et de la science?
Croire que nous sommes arrivés à la limite ultime de nos capacités de découvertes c’est être sûr qu’aujourd’hui plus rien ne peut évoluer, or tout, naturellement, évolue, même nos croyances, beau paradoxe, non?
Un paradoxe est une vérité en devenir.
Une société dominée par les femmes est de même nature qu’une société dominée par les hommes, violente, quand cette domination féminine ne se fait que pour la base de la société et non pas pour son élite c'est un mensonge et une manipulation, dès lors celle-ci ne peut que revenir en arrière parce que ce n’était qu’un moyen de contrôle.
Nier les différences physiques entre l'homme et la femme est stupide, nier les différences psychologiques entre l'homme et la femme, bien qu'à la mode, est aussi stupide, nier que l'intelligence est asexués est encore stupide, c'est là que se trouve le seul ferment pour une égalité homme-femme mais il est de taille.
La domination de l'homme sur la femme ou la domination de la femme sur l'homme rend toute société instable et violente en raison de la frustration que cela induit chez la femme ou l'homme, mais l'égalité homme-femme générera, avec le temps, une spécialisation sexuée des métiers.
Toute hiérarchisation est comme une échelle quasiment infinie, il y a toujours des barreaux au-dessus et des barreaux en-dessous, l'égalité des droits c'est bien, cela empêche, par la loi, que le malfaisant n'écrase le plus faible, quand le droit ne remplit plus cette fonction c'est l'un des signes des dysfonctionnements sociaux et de l'affaiblissement de la puissance publique, la crise en signera son rétablissement ou l’éclatement du pouvoir en place.
Toutes dominations emploient trois subterfuges sous des formes parfois subtiles, parfois vulgaires:
-La féminisation de l'homme;
-L'infantilisation de l'homme et de la femme;
-L'animalisation et ou la chosification de l'homme, de la femme et de l'enfant.
Quand on y songe, la publicité infantilise souvent et les extrêmes droites animalisent, seuls les enfants croient en la dualité du bien et du mal, les adultes, non.
Une morale trop rigide rend pervers parce qu’il n’est pas possible d’obéir à tous les préceptes puisque ne pas s’y plier est un péché et s’y plier part trop empêche l’esprit de s’élever, le frustre, ça s’appelle une double contrainte, là inconsciente.
La recherche d’harmonie des contraires et l’inter-contrôle, ne serait-ce donc pas là la solution plutôt que de croire en la toute puissance d’une main invisible, invisible ou irréelle?
Prendre un outil, l’informatique en exemple, pour plus qu’il n'est, n’est-ce pas être animiste?
En politique, tout manipulateur l'est parce qu'il est manipulable, tout manipulateur se devrait de se demandé par qui il est manipulé et, s'il le sait, si celui qui le manipule n'est pas manipulé lui-même et par qui, parce que quand la situation aura changé, ce sera toujours ceux de ces manipulateurs qui sont au bas de l'échelle qui subiront les foudres de leurs anciennes victimes, ce ne sont que des fusibles facilement remplaçables.
Un pouvoir est comme un fruit, il ne tombe que quand il est mûr.
Tout pouvoir s'adosse aux savoirs, lorsque le pouvoir est ignorant ou s'est part trop contenté de la spécialité de l'air du temps il sera remplacé quand l'époque le nécessitera.
Quand un pouvoir politique n'a plus de moyen de décision et d'action alors, pour exister, il fait n'importe quoi, comme une poule, il pond, quel est le pire des tourments que d'avoir le sentiment de ne servir à rien?
Tout extrémiste oublie souvent, mais pas toujours, qu'il y aura éternellement plus extrémiste que lui et que cet extrémiste sera à jamais son seul et véritable ennemi, c'est pourquoi l'histoire est ponctué de petits meurtres entre amis de mêmes familles.
C'est par amour de son humanité que l'extrémiste tue, du-moins le dit-il.
Des médiats, ce n'est jamais ce qu'il s'y dit qui importe mais ce qui ne s'y dit pas, ou si peu, là est la réelle information.
Les maffias ne font jamais que ce que font bien d'autres, de l'argent, avec, peut-être, un petit peu plus de violence.
Un accord entre des états ne vaut que ce qu'il vaut, celui de l'intérêt des états, lorsque cet intérêt n'y est plus, même pour un seul de ces états, alors l'accord n'a plus de raison d'être, même pour un seul de ces états.
Pour assoir sa domination il est toujours possible pour un pouvoir de désigner un bouc émissaire, le montrer ou même le faire venir, mais cela signe tragiquement sa faiblesse.
Pour lutter contre une opposition puissante, un pouvoir affaibli peut avoir la tentation d'aider au développement d'une autre opposition, minoritaire mais plus immodérée, jusqu'à ce que cette nouvelle opposition devienne plus dangereuse que la précédente ou prenne le pouvoir.
Une idéologie est comme une chemise, quand elle est vieillissante il ne sert à rien de la rapiécer, sauf à vivre en haillons il faut la remplacer, mais cela coûte.
Il est sagesse, pour un pouvoir politique, de se plier aux désidératas d'une autre puissance plus puissante que lui et d'oublier le peuple, mais lorsque cette puissance s'atténue, il est folie de se plier encore à ses exigences parce que, à ce moment là, le peuple aura le dernier mot.
Un pays est comme un navire, plus il est petit, plus rapide pourra se faire un changement de cap.
La violence d'un pouvoir montre toujours sa faiblesse, quelle que puisse être cette violence, quel que puisse être ce pouvoir.
Il est dit que: "quand le sage montre la Lune l'imbécile regarde le doigt"; j'y rajoute: "quand le manipulateur montre la Lune il est bon de se demander pourquoi".
Il est normal que dans les hautes fonctions politiques il y ait des silences et des mensonges, en revanche lorsque ces hautes fonctions politiques se mettent à se justifier, alors l'heure est grave.
Un pouvoir n'a de limite que celle que le peuple lui confère, quel que soit ce pouvoir, mais encore faut-il lui donner à temps ses limites.
Un pouvoir sans limitation est toujours voué à sa disparition en entrainant à sa suite tout ce qui est sous sa domination.
Un pouvoir est toujours collectif, n'est que relatif et en vrai limité, il ne concerne pas seulement que la politique, loin de là, bien qu'elle soit la plus puissante, ainsi il est de ces pouvoirs qui sont ignorés par ceux-là même qui les détiennent.
Pouvoir veut dire pouvoir, pas nécessairement intelligence, la sottise fit plus pour la disparition des empires que tout autre chose.
Il n'existe plus, pour l'instant, de parti de gauche, ni de droite d'ailleurs.
La gauche d'aujourd'hui est simplement républicain-démocrate mais il faut maintenant définir ce que c'est.
En temps de crise il y a deux choix, soit s'obstiner dans ce qui fut sa cause, le plus facile, soit oser l'inconnu de la nouveauté, le plus difficile, notre condition humaine nous contraint souvent à la paresse, elle n'est jamais une solution mais elle paraît tellement l'être.
Une crise est toujours le résultat d'un aveuglement, les petits arrangement avec les principes rendent aveugle et les petits arrangements s'additionnent aux petits arrangements, infiniment.
Ce n'est pas tant le moment de la survenue d'une crise qui est grave mais sa suite.
Ô ces braves gens déclarant n'avoir pas vu survenir la crise de 2008, pourtant ils furent prévenus, parfois par des savants renommés, mais ils n'écoutèrent, hormis eux-mêmes, que les sirènes leur contant que les récits délicieux de la suave béatitude de leurs géniales décisions, ceux qui disaient que tout allait mal gênaient cette transcendance.
C'est étrange, ce seraient les mêmes, imbéciles, qui conduisent leurs propres économies, et les nôtres, à la ruine et seraient, dans le même temps, des génies fomentant des plans réussis de manipulations complexes, seraient-ce des crétins géniaux ou de géniaux crétins?
Nos élus détestent les crises mais font tout pour nous y conduire.
Lors d'une crise quand l'homme politique en parle peu c'est que la situation n'est pas trop grave, quand il dit que la crise est derrière nous c'est que la situation est grave, quand il n'en fait pas mention c'est que la situation est très grave, mais si l'homme politique confirme l'existence de la crise c'est que la situation est désespérée.
L'ennui des crises ce n'est pas tant les problèmes qu'elles posent que la difficulté d'y trouver des réponses efficaces.
Considérer l'argent comme un bien, quelle drôle d'affaire, non, il est la représentation d'un bien potentiel, nuance.
La gouvernance européenne fait toutes les erreurs possibles et imaginables, à croire qu'elle n'aime pas l'Union-Européenne.
Je ne crois pas les hommes et femmes politiques anges ou démons, je crois qu'ils sont d'abord et avant toute chose hommes et femmes, comme nous (même si aujourd'hui nous sommes dirigés par des malades mentaux).
Comment est considéré le nouveau chômeur par celui qui a donné l'ordre de son licenciement, au-loin, de son bureau, comme un homme?
Verse-t-il une larme pour l'enfant atteint d'une maladie orpheline même si c'était l'enfant de l'homme mis plus tôt au chômage?
Avoir des monceaux d'argent à ne plus savoir qu'en faire, le hasarder dans des placements à risques, tout perdre et après?
Lorsque un pouvoir politique ne peut être que contraint par un ou plusieurs pouvoirs puissants se trouvant dans un processus de délabrement il doit attendre, ce processus arrivera toujours à son terme, mais quand ce processus arrive à son point de non retour, le pouvoir politique se doit d'agir avec la plus grande célérité et sévérité afin de reprendre son indépendance, il se devra d'être impitoyable pour ceux qui représentaient cet ou ces anciens pouvoirs puissants, fut-il en accointance passé avec eux, son indépendance, son pouvoir voire sa vie est à ce prix.
La démocratie à venir est plus qu'une question d'égalité formelle face à la loi, elle sera celle de l'équilibre des contraires, elles sera plus complexe mais plus solide aussi, aujourd'hui la démocratie souffre de ne plus être égalitaire ni de trouver un quelconque équilibre.
Refuser les soins médicaux aux malheureux, quelques fussent les causes de ces refus et qui que furent ces malheureux, c'est le risque suicidaire immense que prend l'élite du temps, une pandémie commence toujours au bas de l'échelle sociale mais l'histoire retient l'infinité des morts causée à cette élite.
La seule richesse d'une nation c'est sa classe moyenne, elle seule pense et achète, les plus pauvres survivent, les plus riches n'ont pas besoin de penser et ne peuvent pas dépenser toutes leurs richesses, trop de pauvres fait trop de riches, trop de riches fait trop de pauvres et ruinent tous pays.
L’avènement des néolibéraux est logique, depuis longtemps les bourgeois désiraient devenir gentilhomme, à tel point qu'ils en sont devenu aristocrates, à croire qu'ils voudraient finir comme eux.
Tout ce qui représente un danger pour la société doit impérativement être placé sous l'étroit contrôle de la force publique, voire nationalisé.
Les frontières sont la peau d'un pays, ouvrir entièrement les frontière c'est écorcher vif le pays, il n'est pas d'exemple de survie d'un écorché vif.
L'argent représente la richesse mais ne l'est jamais.
L'argent est une facilité du troc et cela s'appelle l'achat, il est physique donc il existe, l'argent électronique, non physique, n'existe pas et dès lors l'achat n'y est pas possible, il est virtuel et non pas réel.
Croire au virtuel c'est possible, les enfants croient bien au Père Noël et l'argent virtuel c'est toujours du Père Noël, croire au virtuel c'est être un enfant.
Quand l'argent créé ne représente plus la richesse réelle la seule chose qu'il peut représenter c'est la croyance en l'existence de cette richesse, quand plus personne n'y croit, la crainte de ne plus avoir d'argent fait que l'on fait semblant d'y croire, jusqu'au moment où il n'y a plus de richesse.
Rien n'est jamais trop gros pour disparaître, les dinosaures nous le montrent.
Gens de pouvoir n'ont pas de limite, ou rarement, c'est de la responsabilité des peuples que de leur en conférer une.
Il est toujours plus rassurant d'être dans l'erreur avec un groupe que d'avoir raison seul, surtout quand ce groupe est important, quelle que soit cette importance.
Il peut y avoir un ou plusieurs vainqueurs lors d'une guerre armée, il n'y aura jamais de vainqueur lors d'une guerre économique.
Chaque empire fait son temps.
Apprendre c'est bien, comprendre c'est mieux.
Nous pouvons croire en tout ou en son contraire, mais savoir, comprendre, expérimenter, discerner et ressentir c'est tout autre chose.
Ce n'est pas l'ignorance qui est grave, ce qui est grave c'est de vouloir rester ignorant.
Ce qui se construit à son pas sera assurément plus durable que toutes bâtisses érigées à la hâte, se précipiter force l'événement et fragilise toute édification, en revanche, lors de toutes circonstance périlleuses il est bon d'accélérer le pas et de la plus ardente nécessité de regarder où l'on marche.
Nous poursuivons toujours nos idées jusqu'au bout, dans l'erreur comme dans la justesse et quelquefois, à la longue, l'erreur se révèle juste et la justesse fausse, seule la réalité du fait nous en montre le résultat.
Le mot dans sa complexité est maître de la pensée, perdre un mot c'est perdre la possibilité de son sens et perdre un peu le sens du monde, connaître et comprendre les mots, c'est comprendre le monde mais l'ensemble de tous les mots d'une langue ne peut rendre l'infini complexité du monde, il peut juste s'en approcher.
La seule puissance politique qui vaille c'est la démocratie.
Qu'on y songe, elle est économe puisqu'il n'y a pas besoin d'un contrôle politique et policier onéreux de ses habitants, elle est gracieuse puisque elle permet à chacun de vivre décemment, elle est protectrice puisque elle a la médecine, les forces de l'ordre et l'armée du peuple pour protéger le peuple.
Elle responsabilise chacun par les droits de tous rendus par les devoirs nécessaires, elles affaiblit les pouvoirs dangereux comme ceux de la finance, elle permet la liberté de penser par la liberté de débattre, elle est vertueuse en raison du remplacement continuel des représentants du peuple par des élections non truqués, non manipulés.
Elle est avantageuse pour chacun puisque elle permet à chacun de bénéficier de services publiques de qualités placés hors tous processus concurrentiels et sous le contrôle de l'état, elle est riche et fait la richesse des pays parce qu'elle seule permet aux classes moyennes de s'épanouir.
Enfin c'est la seule gouvernance que peut craindre tous ses ennemis, parasites néolibéraux et gouvernances abjectes, c'est pourquoi ils la combattent...
...Et aujourd'hui ils la combattent en se faisant passer pour elle; la démocratie ce sont des formalismes!
Tous ses ennemis peuvent se reconnaître, tous disent, sans aucune exception, que ces formalismes sont dépassés, vieillots, démodés, de la séparation des pouvoirs à l'impossibilité de voter des lois rétroactives, de l'état de droit à l'interdiction de tout groupe de pression au sein de toute institution, de nous faire croire à la fin de la sécurité sociale ou de ce que nous aurions vécu au-dessus de moyens qu'eux-mêmes nous ont confisqués, ..., etc,... , ils sont là ces ennemis de la démocratie, vulgaires, et peuvent être reconnus par ce qu'ils disent et font.
THEURIC