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Mécanismes de revouveaux, optimisation de pré-rupture.

Il en est pour chacun de nous, en cette époque pas encore réellement inquiétante mais déjà tant chaotiques, de ne pas percevoir, pour des raisons ou d'autres, la singulière, troublante et réelle marche du monde.

Ainsi m'en est-il de ma perception que peut avoir le personnel politique français et économique, de la position délétère de notre pays au sein de l'Union-Européenne.

Je ne serais pas surpris que dans les pays anciennement de l'ouest, une approche similaire  soit en marche

Ainsi, je n'avais pas compris que frémissait, chez ces élites et élus, depuis peu de temps, l'idée qu'il puisse survenir la disparition de cette union ainsi que de l'euro, que cela commençais, même inconsciemment, à devenir envisageable pour nombre d'entre eux, en accroissement continue.

Je ne sait pas de ce qu'il pourrait en être du monde journalistique.

Toutefois, nous ne sommes pas encore parvenu pleinement, loin s'en faut, aux compréhensions, acceptations, orientations, choix et actions nous démontrant la pleine et entière conscience de la majorité de ces élites et élus de la fin prochaine de l'U.E. et de l'€.

Ce n'est pas seulement de la gauche dont je fait référence, du Parti-Socialiste, du Président de la République Française, Monsieur François Hollande ainsi que de son gouvernement.

A droite comme à gauche, chez les radicaux comme chez les conservateurs, cette compréhension frissonne, tremblotte, bruisse à peine mais bruisse quand même.

Comme je l'avais montré dans : "Essai de réflexions théoriques sur les égarements de nos élites nationaux et internationaux.", un certain nombre de ces élites et élus sont dores et déjà dans un processus de deuil, à savoir déni, colère, marchandage, dépression, acceptation, tel que la définit Madame Elizabeth Kübler-Ross.

Or, il me semble, et ce après avoir écouté l’interview de Monsieur Michel Rocard, premier ministre en 1988 sous le septennat de Monsieur François Mitterrand, y exposant hier son assurance quand à la disparition de l'U.E. et de l'euro, idée qui le désolait, que ce deuil est bien plus avancé que ce que j'en pensais au sein des représentants des partis politiques dits de gouvernement et d'économiste néolibéraux, être sûr de la fin de l'U.E. et de s'en désoler n'est-il pas une façon de marchandage?

L'U.P.R. a ainsi accueillit, en son sein, Monsieur Brousseau, économiste ayant, il y a peu, démissionné de la B.C.E., la banque centrale européenne, U.P.R., parti politique militant pour la sortie de l'U.E..

Il en est de même du peuple ainsi que de chacun de nous le composant qui, en un processus inconscient, vivons ces cinq étapes du deuil de devoir quitter un mode de penser qui s'était progressivement élaboré depuis plus de deux cents ans, ce que je nomme l'économisme dogmatique: "idée n° 7): Les dualités complexes: l'économisme dogmatique.".

Il en est toujours ainsi lorsque vacille un dogme, s'effondre un empire, s'achève une période, les plus intelligents et les plus malins quittent le navire, les premiers d'avoir enfin compris qu'ils s'étaient fourvoyés, les seconds de sentir qu'il sera bientôt dangereux de rester avec les derniers représentants du système moribond.

Il y a donc une pré-création d'un mécanisme de renouveau avant même que le système ne disparaisse.

Nous entrons dans ce processus de basculement intimement lié à l'achèvement de toute période, où nous voyons un certain nombre de ceux qui participaient précédemment à ce système ancien évanescent s'en détourner, pour rejoindre ceux qui, préalablement marginaux, représentent les débuts d'une future rénovation sur de nouvelles (parfois anciennes) bases.

Ainsi, lorsqu'il y a rupture des bases anciennes, lorsque, pour des raisons internes au développement d'une structure, d'une organisation, d'un organisme, il se produit une rupture interne à celles-ci en raison même des contradictions provenant de leurs développements et évolutions antérieurs, il se produit, peu de temps auparavant, l'apparition d'un début de réponse adaptée à la dite rupture, sinon il ne pourra que survenir la disparition des ces anciennes structures, organisations, organismes.

Il en est ainsi des nations.

Je conçois facilement d'être considérer comme traitre à la pensée anti-néolibérale que de montrer qu'au delà de la prochaine disparition de l'Union-Européenne, de la ruine de l'économie-monde et de l'annihilation de la puissance, voire du pays que sont les États-Unis-d'Amérique, nous nous devrions de nous demander quels seront ceux qui, de nos décideurs, auront rapidement, à cet instant, compris la réelle situation et agiront en conséquence.

Parce que nous n'aurons, à ce moment là,  que peu de temps pour  nous retourner et conserver même une partie réduite de ceux qui nous gouvernent en France nous fera gagner, pour dire le moins, de bien précieux mois.

Je conçois aussi de pouvoir être considérer comme traite en raison de ce qui, pour moi, importe principalement: la rapidité de réaction des édiles.

Cela dit, je ne voterais pas pour les partis politiques dit de gouvernement, P.S., U.D.I., U.M.P., et, surtout pas, pour leurs petites mains du Front-National, ces quatre partis représentant, quoi qu'il en soit, la semblance d'une gouvernance actuelle et leurs divers soumissions.

Il en est un autre de ces signes annonciateur de cette rupture prochaine mais ce ne sont pas les vitupérations culpabilisantes de personnalités telles que messieurs Giesbert ou Attali, du seul ordre du désespoir dû à la prochaine disparition du monde qui les avait construit et leur avait offert la place sociale qui est leur en une sorte de reconnaissance du ventre.

Non, il s'agit d'un processus d'un autre ordre que je n'ai découvert qu'il n'y a que très peu de temps et que je nomme : "optimisation de pré-rupture".

Ce processus, à comprendre, est plutôt logique.

Cette rupture d'un système social survient lorsque les contradictions internes à ce système sont maximales, ce que nous vivons actuellement.

Or, ce sont ces contradictions internes qui déstabilisent le-dit système et plus ces contradictions s'expriment, plus ce système est déstabilisé.

Dès lors, plus le temps passe, plus cette relation destructrice entre les contradictions et les déstabilisations induites s'accentuent:

Ce système génère, en interne, ses propres contradictions entrant en conflit avec la logique de son organisation, contradictions provenant de cette organisation.

Organisation et contradictions sont consubstantielles de ce système, nous pouvons percevoir combien cela est vrai lorsque nous considérons le développement de la pensée bourgeoise jusqu'au néolibéralisme moderne.

C'est parce que l'organisation de ce système agit sur son milieu de telle façon que le milieu, à son tour, agit sur l'organisation de ce système en un processus en boucle continue, comme il n'y a pas de réel moyen d'en contrôler la dynamique, cette boucle continue génère progressivement des contradictions déstabilisantes, les crises.

Ces contradictions créent des perturbations qui, de façon récurrente et régulière, engendre des blocages évolutifs (le crash de 1929) où l'on voit ce système ne plus être adapté à lui-même, fonctionnant, dès lors, de façon ineffective (la grave crise des années trente).

Il y a crise le temps que prend ce système à se réadapter à lui-même en se re-configurisant, dans le même temps, il détruit, par un ensemble de mécanismes qu'il induit, une partie matérielle et/ou symbolique de ce qui avait été préalablement bâtit, par des guerres, des ruines économiques, des renversements de pouvoir..., tout en conservant l'essentiel de son intégrité sous la forme de son organisation et de ses contradictions potentielles qui lui sont liées.

Il est donc à noter le retour en arrière nécessaire créé par ces destructions pour permettre la mise en place de ces nouvelles configurations (les destructions dû à la deuxième guerre mondiale).

Ce système doit donc inventer de nouvelles configurations internes lui permettant de poursuivre son développement en complément des formes internes anciennes qui étaient et restent la cause de ces contradictions (l'ensemble des décisions nationales et internationales prisent à la sortie de la 2ème. guerre mondiale puis remisent en cause dans les années soixante-dix en réponse, déjà, d'une crise interne).

Il s'agit donc là de crises adaptatives récurrentes et naturelles qui, bien qu'elles aient détruit à chaque fois une partie de ce qui avait été préalablement bâti, n'en conserve pas moins une part substantielle de cette transformation du milieu que ce système avait fait s'ériger dans cette relation de ce milieu avec ce système.

De crise adaptative en crise adaptative, les déstabilisations se font plus rapides et, dans le même temps, en une apparence de paradoxe, le système parvient à son fonctionnement optimum puisque, à chaque fois, ce système adopte de nouvelles configuration lui permettant un fonctionnement plus efficace dans un milieu qu'il a lui-même façonné.

Il arrive un moment où les contradictions internes deviennent si puissantes avec ce fonctionnement tant efficace et les déstabilisations se font si importantes en une temporalité à chaque fois plus courte que plus aucune nouvelle configuration ne peut permettre à ce système de se perpétuer.

Ce système s'effondre alors par lui-même puisqu'il se trouve dans l'impossibilité de trouver, d'une quelconque façon, de nouvelles configurations qui lui serviraient à perdurer.

L'époque actuelle nous en fournit un bel exemple où nous voyons les crédits se faire, en Europe, logiquement pour la levée de fond des sociétés économiques et pour les achats de biens des particuliers, mais maintenant, également, pour le simple fonctionnement des états.

Nous voyons aussi les investissements ne plus s'effectuer quasiment essentiellement que pour les seuls investisseurs.

Nous pouvons dire qu'il y a optimisation des crédits et de l'investissement puisque les intérêts sont ponctionnés pour permettre aux investisseurs d'investir, pour l'essentiel, sur les autres investisseurs par l'intermédiaire des fonts spéculatifs et des banques.

C'est ce que j'appelle l'optimisation de pré-rupture ou: "Ce qui est parfais disparaît!".

L'accélération en extension que nous vivons est dû à un ensemble de facteurs dont les plus importants sont l'explosion démographique depuis près de deux siècles, tous les moyens de communication et de déplacement qui se développe tant en nombre qu'en vitesse, l'accroissement vertigineux des découvertes qui génèreront, bientôt, des découvertes fantastiques et, parfois, dangereuses..., tout cela intimement lié aux effets du développement de ce système bourgeois, capitaliste et, maintenant néolibéral, dont nous sortirons sous peu en inventant un nouveau système qui se révèlera, lui aussi, avoir des composants contradictoires créant des déstabilisations récurrentes.

Réservons cela à nos lointains descendants et penchons nous, dès à présent, sur cette plus que crise que nous traverserons bientôt et dont, en France et chez nos proches voisins, nous sortirons sans trop de difficultés si nous sommes nombreux à comprendre ce à quoi nous nous confronterons.

C'est pourquoi ce que nous devons saisir c'est ce que nous allons prochainement vivre ne sera en rien une crise mais ressemblera plus à quelque chose de l'ordre d'une mutation rapide et chaotique.

C'est pourquoi il est essentiel de nous y préparer.

 

 

THEURIC

 

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