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Nouveau Marché Transatrantique ou le Dérisoire du Désespoir.

J'aime les utopies les plus absurdes quand elles ne viennent pas rendre ma vie invivable, autant les laisser aux autres, c'est hypocrite, je le conçois.

C'est pourquoi je n'aime pas ce dérisoire mais dangereux Nouveau Marché transatlantique  qui ne fera qu'affirmer qu'un peu plus notre dépendance culturelle, symbolique, économique, politique, linguistique et institutionnelle à un empire déjà vieillard et moribond en quelques seuls siècles d'âge.

Déjà que nous suivons, que nous nous laissons entrainer dans ces dérisoires (parce que tout cela est dérisoire) mais dangereuses aventures guerrières en Syrie, en Ukraine et bientôt ailleurs, que nos gouvernements et journalistes aux ordres suivent avec l'empressement du valais suivant son maître.

Déjà que nous nous retrouvons avec et sommes pollués d'un pauvre sabir anglo-américain dont même les élites intellectuelles anglaises se désolent.

Déjà que la France et une large majorité de pays de l'Union-Européenne sont dès aujourd'hui ruinés d'avoir trop suivi les plus mesquins désidératas d'une ploutocratie française, européenne et américaine et d'avoir voulu, hier, sauver des banques et des fonds spéculatifs qui maintenant crèvent de leurs excès.

Déjà que nous nous retrouvons en but avec un euro € incohérent qui ne fut que le rêve collectif d'avoir une monnaie ressemblant au dollar $, rêve déjà ancien de vouloir être l'énième état U.S., même rêve que les japonais et leur yen ¥, rêve faisant écho à celui des américains qui depuis si longtemps auraient voulu être anglais à la place des anglais, d'être l'empire à la place de l'empire, d'avoir une livre sterling £ à la place d'un dollar $.

C'est cela le secret inconscient de ces monnaies, d'un vouloir collectif d'être le pays ou les unions qu'aucun d'eux ne sont et ne pourront être un jour: £; $; €; ¥.

C'est de ce rêve impossible dont nous nous réveillerons un jour, l'ivresse fut forte, la gueule de bois terrible.

Nous nous en réveillons, l'ivresse fut excessive et la gueule de bois en est réellement terrible.

Et nous pouvons contempler combien de nos têtes pensantes prises dans un étau.

Oui, ami lecteur, nous sommes entrés dans l'ère du dérisoire désespoir, courte ère qui voit tous ces gens bien intentionnés s'embourber avec zèle dans de méphitiques marais en pensant y trouver des chemins d'espérances et de certitudes quand ils ne s'engluent que dans la vide puanteur de la débandade et de la défection, que du n'importe quoi porté aux pinacles.

Mais tu, parce qu'ils savent que cela ne pourra pas nous plaire.

Nouveau Marché Transatlantique, ils font ça dans notre dos, en le cachant, en le taisant, en en faisant secret, comme un enfant faisant des bêtises et craignant quelques gronderies, comme un bandit préparant de ses mauvais coups au loin de la justice, comme le coupable se cachant de ses ignominies.

Alors, que nous prépare donc cette administration d'une Union-Européenne aux mains des allemands et des étasuniens essayant de sauver leurs maîtres ruinés de leur banqueroute assurée?

Que veulent échanger les allemands contre nos économies qui seront définitivement livrées pieds et points liés à ces étasuniens?

Leurs marchandises qu'ils ne peuvent même plus vendre à des chinois qui voient leurs usines quitter leur pays pour trouver ailleurs des salaires plus insignifiants?

Marchandises qu'ils ne peuvent même plus vendre à des européens au bord de la débâcle?

Mais les américains, eux-mêmes, peuvent-ils encore acheter quoi que ce soit, eux qui se sont brisés à force de crédits absurdes disséminés partout sous forme de subprimes et de titrisations qui ont pourri les banques du monde entier en ruinant par là même les peuples et les états?

Et les étasuniens ont-ils encore de quoi nous vendre, eux qui ont, les premiers, délocalisé usines, fabriques et centres de recherches, se sont vidés de tout ce qui pouvait faire un tant soit peu l'économie, eux dont les banques, en semblance de richesses, ne sont plein que du vide abyssal des rentes d'une bourse au faîte de sa prochaine chute, eux qui sont toujours infectés de crédits épars et nombreux dont ceux sur l'immobilier n'était que la pointe immergé d'un iceberg n'attendant qu'une vague pour se renverser?

Eux qui ne sont même plus capable d'entretenir l'armée de leur empire et sont contraint de faire appelle à des mercenaires, quand nous savons ce que Monsieur Machiavel en pensait et disait comme signe de faiblesse des états et de fin des puissances impériales.

Alors, ami lecteur, contemple avec moi cette pauvre et dangereuse dérision que peut être cette espèce d'accord inepte que je ne peux comprendre que comme une tentative ultime et ridicule de préserver d'une inéluctable faillite deux unions qui se voudraient n'être qu'une en un songe faustien.

Ce Nouveau Marché Transatlantique n'est que du dérisoire désespoir!

Bien que misérable, il n'en est pas moins sinistre!

 

 

THEURIC

 

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