Au-devant des déboires boursiers, des baisses des prix des matières premières, nos puissances d’argents et leurs affidés s’affolent, mais, pire que tout, elles ne comprennent plus le monde tel qu’il est, si tant est qu'elles ne l'aient jamais compris.
En un mélange de déni et d’aveuglement, deux processus mentaux différents, le premier s’entendant de ne pas vouloir comprendre ce qu’il a devant les yeux en raison de ses intérêts psychologiques et sociétaux propres, le second ne pouvant pas percevoir la réalité à cause de sa structuration psychique, collectif et/ou individuel, nous pouvons voir ces acteurs se débattre, s’agiter n’importe comment, comme un homme ne sachant pas nager en train de se noyer.
Leurs boucs-émissaires deviennent nombreux, très nombreux même, sont légions, du chômeur à l’immigré, du gouvernement, qui n’est plus composé en fait que de leurs petits bras, jusqu’aux banques centrales, ...,chacun de ces matassins recherchent avec fébrilité qui est responsable de leur ruineuse déconfiture, qui pourrait porter la responsabilité de leur ruineuse déconfiture.
Ceci sans comprendre qu’au premier chef ce sont eux les responsables de cette débâcle économique en cours, de cette faillite universelle.
En fait, nous fûmes gouvernés depuis tant de décennies par des enfants capricieux, héritiers égarés et gavés d'une bourgeoisie d’antan beaucoup plus intelligente et inventive qu’eux, souvent raisonnable et parfois vertueuse, descendants qui maintenant sont dépassés par des responsabilités économiques et politiques qu’ils étaient, depuis le début, déjà tous dans l’incapacité et l'impossibilité d’assumer.
C’est pourquoi ils rêvent tous, toujours et encore, d’Amérique, leur seul espoir de perpétuer leur place sociale dominante dès lors s’effilochant, leur dernier crédo sur quoi encore s’accrocher pour avoir l’impression de penser un peu, pour pouvoir justifier leur existence à leurs propres yeux, le néolibéralisme c'est leur Amérique à eux.
C’est pourquoi, manipulateurs comme le sont tous les enfants capricieux, ils nous emmènent à l’adoration de tout ce qui peut ressembler aux États-Unis-d’Amérique.
L’Union-Européenne et son euro, dont le sigle barré d’un trait supplémentaire de son E, €, ressemble à s’y méprendre au trait barrant le S représentant le dollar, $.
Comme il en est de son drapeau et de ses douze étoiles jaunes, pareil à ceux situés dans le rectangle en haut à gauche du drapeau étasunien, non pas cinquante étoile mais douze, comme les douze apôtres, pour que Dieu sauve autant les Amériques que l’Europe, là aussi en un symbolisme enfantin, pas par esprit religieux mais juste pour copier l'empire U.S., pour fantasmer être E.U.A., d'être E.U. comme l'est presque l'U.E. en une simple inversion.
Mais aussi de cette langue anglaise que le français baragouine comme il peut, lui qui n’est pas fait pour les langues étrangère, langue anglaise contrainte d’être parlée dans des universités françaises, extase de notre ploutocratie nationale et de ses petites mains, pour qui cela donne le sentiment tout puissant du pouvoir de dominer l’intelligence, eux qui connaissent, qui savent, qui vivent, au fin fond d’eux-mêmes, leur réelle médiocrité.
Contemplez aussi combien nos journalistes américanolâtres déblatèrent avec délectation sur les élections présidentielles U.S., eux qui ne surent porter qu’à peine l’attention sur nos propres élections.
Eux aussi soulignent ainsi leur infantilisme béat, leurs petits caprices pernicieux, leurs mêmes rêveries de domination, leur même perdition.
Parce que, pire que tout, combien voudraient-ils tous que nous pensions comme eux, comme de ces enfants capricieux voulant tant que leurs parents ne les nourrissent que de ces bombons vendus en présentoir dans les grands-magasins en ne comprenant pas les refus parentaux.
Il en est également de ces lois qu'au regard des déclarations des droits de l'homme et du citoyen ne sont que signes de tyrannie, loi qui ne sont pas pour nous protéger d'attentats islamistes, mais pour que ces puissances d'argents se protègent de nous.
Parce que, comme tous les enfant capricieux, c'est surtout la peur qui les font tels qu'ils sont.
C’est de tout cela qui fait que nous nous rapprochons de notre ruine, de ces enfants gâtés et capricieux qui ne peuvent que concevoir leur toute puissance que pour seulement cacher leur insigne défaite de leur capacité de penser, de ce manque de courage là, de cette peur d'être découverts.
THEURIC
Commentaires
Bonjour Theuric
Je lis vos articles et commentaires depuis quelques temps sur quelques sites, comme Agoravox sur lequel j'écris également, sur Agora et maintenant, ici.
Vos analyses sont pertinentes, tant sur le plan économique que psychologique, et je n'aurai pas l'outrecuidance d'en rajouter.
Ce qui m'intéresse dans cet effondrement généralisé des valeurs, c'est la fuite en avant des élites. Ils ne peuvent ignorer leur échec et les conséquences néfastes de leurs décisions et de leurs actes. Ils connaissent la cause de ces échecs, la monstrueuse dette qui a pour pendant, la monstrueuse montagne de monnaie qu'ils ont imprimé et distribué aux banques.
Bien sûr, je comprends que chacune de ces personnes s'accroche à la place rémunératrice qu'il occupe, que pour cela, il produit ce qu'il est censé produire pour y rester. Les ministres produisent des lois, les parlementaires produisent les exigences des multinationales, les riches actionnaires encaissent les profits des multinationales, les banquiers produisent des dettes en vendant des crédits..
Comme le pilote de bombardier qui lâche ses bombes sur un village, parce qu'il est là pour cela et non pour discuter les ordres que d'autres, au-dessus de lui, lui ont transmis et que d'autres encore plus hauts placés, ont décidé sans que l'on sache qui, pourquoi et comment.
Qui est responsable des morts et des blessés? Qui commet le crime ? Celui qui ordonne, celui qui fabrique l'avion et les bombes, celui qui forme le pilote ou celui qui lâche les bombes ?
La parcellisation des actions, chacune à la fois indispensable et minime, pour réaliser un plan d'envergure, est la méthode de gestion du personnel la plus efficace dans la réalisation d'un projet dont personne ne connait ni l'auteur, ni le but ultime, ni même s'il existe.
Cordialement
Et oui, existe-t-il une équipe de joueurs manipulant l'économie-monde ou le système va-t-il à vau-l'eau sans que personne ne le dirige ou puisse être dans la capacité de le faire, en aurait juste l'impression?
Mon approche serait qu'en fait il y eut une telle équipe, sûrement toujours active, mais pour qui désormais la maîtrise économique échappe totalement.
Divers donnée paraissent abonder dans ce sens, comme le fait qu'Israël, l'Arabie-Séoudite et la Turquie prennent leur indépendance des U.S.A. ou qu'en ce dernier pays le gouvernement central perde le contrôle de ses divers administrations, visible par les luttes entre la C.I.A. et l'armée au sujet de la Syrie, n'étant pas surprenant que dans un avenir proche de nombreux états se détacheraient de manière formelle de cette union.
Parce que la-dite équipe ne pourrait que provenir de cet empire U.S. en délitement avancé, la moindre des faiblesses de l'une ne peut que mener à la faiblesse de l'autre en une synergie continue.
N'oublions pas que bien qu'il s'agisse là de diverses oligarchies nationales, celle qui domine toutes les autres à l'échelle internationale est étasunienne.
Cette équipe citée plus haut nous ayant montré sa déficience en 2008 en rattrapant in extrémis une économie mondiale s'autodétruisant, ceci par des surproductions monétaires dites Q.E. qui n'ont fait qu'accentuer ces dégradations.
Penser que cela proviendrait de leur désir que les pays se délitent pour mettre en place un pouvoir mondial me parait maintenant incorrecte, même si par le passé cela aurait pu être le cas, puisque l'appauvrissement continuel des U.S.A. lui fait rapidement perdre l'ensemble de ses capacités d'action.
Or, quand bien même cette oligarchie serait internationaliste, elle ne peut que s'appuyer sur une nation suffisamment puissante, pas seulement militairement, pour mener ce projet à bien, et l'empire U.S. ne fait que nous montrer ses immenses fragilités depuis le coup d'état en Ukraine et de la guerre civile qui en a suivi, sans compter sur l'inimaginable accroissement de son chômage réel.
Et elle n'a pas d'autre pays de remplacement.
C'est pourquoi je considère que l'avion économie mondiale, en panne de kérosène, n'a pas ou plus de pilote.
Si vous ne l'avez pas lu, je vous renvoie à cette hypothèse sur la fin des empires se trouvant plus loin sur mon blogue sous le titre " Réflexions sur la fin des empires ": ( http://nouvelhumanisme.hautetfort.com/apps/search?s=la+fin+des+empires&search-submit-box-search-16212=OK ).
Bien à vous.
J'oubliais de préciser que bien qu'il y ai des responsables de notre situation, il y a aussi, au-delà, des causes passées, voire de l'instant, ayant produit les effets que nous pouvons constater dès à présent et bien au-delà.
Nous ne pouvons séparer l'un de l'autre pour en comprendre le dynamisme actuel et futur mais, dans le même temps, à un certain moment et en certains pays, y sera fait la part de l'un et de l'autre puis, s'en établira, plus tard, une historiographie nécessaire.