Ce billet a de base un commentaire que j'avait déposé sur le site "Vu du droit" dont j'ai partiellement changé le sens originel ainsi que le développé.
Suite à l'un de vos derniers billets relayé par Businessbourse, je vous propose que nous fassions de la politique voulez-vous, cher Charles Sannat, en analysions la situation de ce seul fait et, ici, je vais revenir sur ce sujet en résumant notre véritable situation que j'ai pu traiter tout au long de mes pages.
Je vous apprécie, cher Monsieur, oui, oui, je vous apprécie, vous qui, à mon sens, êtes de ceux qui, en dynamique sociale, la sent le mieux et, en économie, ne dit pas trop de sottise.
Mais, comme aussi la majorité de tous ceux faisant votre métier, vous oubliez cette moindre petite chose qu'est l'existence d'un fatras fait d'une union, d'un euro, d'un empire thalassocratique US et d'une oligarchie française que Monsieur Todd dit strato (c'était une bévue) stato-financière.
Pourquoi, plutôt que de critiquer un état et son administration asservis, facilement remplaçable pour le premier, ne le faites-vous pas au sujet de nos maîtres?
Pourquoi ne rendez-vous pas compte des fortunes que doit verser la France à une union où chacun de ses acteurs se paie grassement ainsi sur notre dos, elle qui, de plus, montre une criarde inefficacité dès lors que la moindre crise survient.
( Je fais un copier d'une partie de texte écrit ici:
Voici un tableau relevé dans le livre d'Emmanuel Todd: "Les luttes des classes en France au XXI° siècle" page 55, dont la source de l'auteur est Eurostat :
14 des pays de l'Union-Européenne en première colonne, en seconde, les emplois industriels, soit de cette économie dite réelle, en pourcentage % de la population active totale:
République tchèque / 30,6
Slovénie / 27,4
Slovaquie / 27,3
Hongrie / 24,0
Pologne / 23,8
Allemagne / 20,7
Italie / 20,0
Autriche / 17,3
Finlande / 14,8
Espagne / 13,8
France / 13,6
Danemark / 12,9
Suède / 11,4
Royaume-Uni / 11,1
Il y a plusieurs observations à y faire:
Nous comprenons pourquoi les britanniques ont voulu quitter l'union.
A la vue des pourcentages des employés industriels et, dès lors, de la puissance en terme d'économie, usines et fabriques, pour chacun des pays:
Qui de l'Allemagne ou de la République Tchèque est la plus riche?
Qui de la France ou de la Pologne est la plus riche?
Qui de l'Italie ou de la Hongrie est la plus riche?
l'Allemagne est-elle vraiment la première puissance économique de l'union?
La France est-elle vraiment la seconde puissance économique de l'union?
L'Italie est-elle vraiment la troisième puissance économique de l'union?
Sachant de plus que l'Allemagne, la France et l'Italie verse des subsides, via l'UE, à la République Tchèque, à la Pologne et à la Hongrie.
L'Union-européenne est-elle vraiment une construction sérieuse?
Quels sont les pays véritablement ruinés? )
Certes, nos impôts sont devenus des tonneaux des Danaïdes, mais, justement, pourquoi ne pas aller au cœur des problèmes et de ne pas en montrer les pourquoi véritables, autant de cette gabegie que de cette flemme d'une administration devenue, pour l'essentiel, que de celle coloniale de nos dominants, comme il en fut de celle indienne quand l'Inde était une colonie britannique.
Ils ne font rien, certes, pour beaucoup d'entre-eux, mais c'est parce qu'aucun n'a à décider, ou en des marges si réduites, qu'ils ne songent plus qu'à leur carrière et à leur compte en banque plutôt que de leurs responsabilités devenues du néant.
Ainsi, nous ne pouvons pas poursuivre une quelconque politique économique de la nation sans que notre souveraineté pleine et entière soit rétablie au sein de nos frontières, ce qui est loin d’être d’évidence pour tous, là s'en trouve le pire.
L'est-ce pour vous-même?
La libre circulation des biens, capitaux et personnes, en étroite corrélation d’avec les traités définissant l’Union-européenne, rien que cela, déjà, nous en empêche.
Ceci accentué dans le même temps, en plus desdits traités, d'un ensemble idéologique ordo et néolibéral accepté par tous les partis politiques siégeant dans les assemblées délibératives, plus les GOPEs devenus obligatoires depuis quelques années au risque sinon d’amendes importantes pour les pays qui ne les respecteraient pas, sans compter un euro qui, du fait de son formalisme, accentue plus que de raison nos difficultés.
D'évidence, parce qu’il faut l’accord de tous les chefs d’état et de gouvernement pour réformer l’union, celle-ci est, de facto, irréformable et, en raison même de ce fait, vouloir la réformer et en être dans la capacité ne peut que mener mécaniquement à son autodestruction en raison des désaccords tant politique, économiques, monétaires, géopolitique et géostratégique qui ne peuvent que survenir en ce cas entre les pays de l'union.
C’est bien parce que Monsieur Gorbatchev avait voulu amender l’Union-Soviétique que l’URSS explosa en vol, ceci en raison d’un mécanisme purement automatique.
Pour faire vite, trois forces apparaissent et se combattent, réformatrice, conservatrice et contestataire du système, ce dernier, en raison des tensions politiques s’accumulant provenant des deux autres, tendant à devenir extrêmes, prend de la puissance puis en vient à détruire ce système politique devenu fragile, si ce ne sont pas les deux belligérants qui en viennent à l'anéantir par leurs conflits.
Mais faudrait-il encore reconnaître ce fait pour que nous nous en dégagions: nous sommes sous le joug de l'Union-Européenne et de ses formalisme abscons et stupides, dirigée en même temps par les Etats-Unis-d'Amérique ainsi que par l'Allemagne, qui se combattant tous deux en secret, et tous nos problèmes viennent de là!
Dès lors, soit l’on veut que le pays reste dans l’UE, mais en ce cas les questions économiques, législatives, d'impôts et de tant d'autres ne se posent plus, sauf à ce que l’on reste dans la rêvasserie ou le mensonge, soit l’on veut vraiment régler toutes les questions qui se posent à nous, auquel cas il ne peut y avoir d’autre moyen que d’en sortir.
Pour l’instant, toute autre prise de position sur ce sujet ne peut que se retrouver, en toute logique, caduque.
Je me dois de préciser la chose suivante:
A cause de l’unilatéralité idéologique de la classe politique officielle, soit celle siégeant à l’Assemblée Nationale et au Sénat, à quelques détailles près, cela va de soi, les notions de gauche et de droite, qui, historiquement, sont liées à la relation au pouvoir du temps, royauté, bourgeoisie, religions, militarisme, capitalisme et autres… n’ont plus cours tant que nous ne retrouvons pas notre souveraineté, puisque le pouvoir d'aujourd'hui c'est l'union.
C'est pourquoi je dis depuis des années qu'en France au moins il s'est produit un effondrement idéologique et, dès lors, politique.
Les droites étant définies dès le début comme appuyant ledit pouvoir, la gauche luttant contre, le centre étant la recherche d’équilibre entre ces deux perceptions sociétales, à l’image de la sociale-démocratie d’antan.
Puisque considérant que, désormais, c’est l’Union-Européenne qui détient les pouvoirs sur la nation, à quelques détailles près là encore, et qu’elle est de fait irréformable, sauf à la détruire, que, de plus, ne siègent aux assemblées délibératives que des personnes ne remettant pas en cause l’union, puisque la remettre en question lui serait destructeur, ce que, de plus, chacun déclame, soit vouloir la réformer, sans jamais vraiment y joindre du geste à la parole, sachant que cela est, en vrai, irréaliste.
( Le pouvoir grec actuelle, celui de Mr. Tsipras, en étant l'exemple le plus frappant depuis 2012, lui qui cru pourvoir, justement, réformer l'UE s'y est cassé les dents avec logique: cette organisation savait très bien que si cela survenait elle se déliterait inéluctablement. )
Ainsi et du fait de cette impossibilité de sa régénération, mais aussi du déni de son existence par l'élite de la nation, qui suit dans le même temps les ordres de l'UE via les GOPEs (ce qui montre chez-eux un collectif grave biais cognitif) nous ne pouvons donc en conclure que tous ces partis politiques que nous pouvons dire officiels sont de droite (ce qui a une certaine saveur), ceci d’autant plus de leur unilatéralité doctrinale les rende tous soumis, soit, du RN au PCF en passant par FI le PS, EELV, l’UDI, LR et bien sûr le REM des radioéléments.
Tout les autres partis politiques voulant que le pays sorte de l’union, avec ou sans l’activation de l’article 50, sont dès lors de gauche, avec, modérés, sans, radicaux.
Il ne saurait y avoir de centre en notre situation.
De plus, étant donné qu’aucun article n'est prévu pour la sortie de l'euro, ne sachant si, comme pour l’UE, il faut l’accord de tous les états membres pour le réformer, alors, de fait, vouloir sortir de la monnaie commune ne peut que se faire que par celle de l’union.
Il est à considérer aussi que ladite monnaie est devenue étroitement liée à l’Union-européenne, ne sachant jusqu'à quel point.
Le reste n’étant, à mon sens, que pipi de colibri.
Ainsi dites-vous, Monsieur Sannat, qu'il nous faut être prêts à toutes les éventualités et, en ceci, je vous l'accorde grandement, vous avez raison, toutefois la disparition de l'Union-Européenne se devrait aussi d'être pensée, tout comme il peut en être de concevoir celle de la thalassocratie US qui nous montre, chaque jour, ses faiblesses de toutes sortes allant s'accroissant.
Que nous, les français, en sortions, qu'elle se délite d'elle même, que l'Allemagne en sorte la première (après les britanniques) en emportant avec elle ses satellites, telle que la République Tchèque et la l'Autriche (à l'hôte riche) entre-autre, ou qu'elle se désagrège par je ne sais quel artifice impérial, comme le fit l'URSS des pays du pacte de Varsovie entre 1987/1989, en cela, peu nous importe, mais ça pourrait se produire à n'importe quel moment.
Dès lors de ces considérations, je trouve grandement dommageable que vous détourniez ainsi le regard de vos lecteurs en ne les préparant pas, ou si peu, à une disparition qui, sans préparation intellectuelle préalable (une préparation est toujours préalable, hi, hi, hi) pourrait générer, pour certains d'entre-eux, un choc pouvant se révéler de l'ordre du trauma.
Ceci d'autant plus que vous savez très bien que c'est de détenir la grille de lecture la plus précise possible qui permet à chacun d'entre-nous de percevoir au mieux les évolutions du probable au possible de notre situation.
A ceci de rajouter que j'ai une absolu confiance dans les capacités de notre pays de rebâtir un tissu industriel, agricole et minier efficace et pérenne en un laps de temps relativement court, encore faudrait-il, d'abord, que nous nous sortions de ce piège stupide et mortifère qui a de nom l'Union-Européenne et l'euro.
Mais pour cela d'en parler, encore et encore, ne peut qu'en être, pour l'instant, que de notre seule nécessité présente, puisque, pour d'autres actions, nous nous retrouvons corseté par ces traités et ce quintuple pouvoir français, exécutif, législatif, judiciaire (de manière moindre), médiatique et oligarchique tendant à une façon de totalitarisme mou et vasouillard.
Mais quant bien même ce billet ci-dessus y montre ce désaccord de fond que je ne peux qu'avoir avec vous, je ne suis en rien du droit de vous exhorter de parler de ce en quoi vous ne souscririez pas, du-moins y ai-je exprimé là où se situe notre divergence.
THEURIC