Rien ne se fini, rien n'est achevé, tout est en devenir.
Grande est la difficulté de sentir le monde changer sous nos pas.
Bien qu'inéluctables, ces changements, inhérents à l'univers et à ce qui le compose, provoque souvent malaises, inquiétudes, peines, angoisses, douleurs même.
C'est cela le deuil!
Cette transformation perpétuelle de notre environnement, vécu, fréquemment, comme une altérité, une brisure, est la simple condition de l'existence.
L'être tant aimé, le somptueux objet d'art, le plus utile des outils, la vérité intense, essentielle, les hommes, les femmes, les sociétés, les espèces, la Terre et que sais-je encore quoi d'autre, les planètes, les étoiles, les galaxies..., tout ce qui existe, connu et inconnu, ne restera jamais égal à ce qu'il à bien pu être dans le passé, pas plus qu'il ne le reste dans le présent.
C'est dans le fonctionnement du cerveau, dans sa structure, que se discerne le refus et/ou le rejet de la nouveauté.
Ce trait, au nom de misonéisme, trouve son origine dans ce même processus de deuil.
Le réajustement synaptique que cela demande génère une souffrance telle que de la violence ou du désespoir en est, fréquemment, engendrée et ceci parce que notre encéphale, dans un processus de concervation, de protection, fait barage à cette nouveauté.
Tournée vers soi au travers d'une maladie, d'une dépression à la perte d'un être cher, d'une guerre pour une société en plein chamboulement (guerre de 14/18), ou bien à l'endroit du porteur du message de ce changement (Giordano Bruno), ou de celui, de ceux qui représentent cette transformation (les musulmans en Europe, les américains en Orient, les juifs en Occident et au Proche-Orient, les arabes en Israël, les bouddhistes tibétains en Chine, les noirs pour les non noir...), cette agressivité montre que nous avons encore, nous, êtres humains, à un haut degré, des inclinations à d'antédiluviens réflexes.
THEURIC