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  • Remarque, mais pas seulement, sur notre temps présent!

     

    La guerre du Mali, puisque c'est ainsi qu'elle risque bien de s'appeler dans un petit peu de temps, montre à quel point le néolibéralisme a militairement affaibli la France, l'Europe et surtout combien les États-Unis-d'Amérique et l'Angleterre n'ont plus de capacités opérationnelles hormis l'évacuation de leurs troupes.

    Du-moins se montrent-ils tel, eux qui aimeraient tellement cacher cette faiblesse.

    Les islamistes, bien que cette dénomination recouvre une réalité fort complexe, offrent à l'Europe le réveille dont elle avait besoin.

    L'économie-politique anglo-saxonne dont elle s'était, s'est entichée dans son aversion existentielle de vivre l'évènement, le sentiment que les U.S.A. resteront, jusqu'à la fin des temps, le garant d'une paix éternelle l'a persuadé que la chose militaire n'était plus que dérisoires souvenirs des époques où les conflits européens faisaient ceux du monde, où les siècles de chocs puissants et mortels répandaient morts et terreurs, où le souvenir du cataclysme exterminateur pervers et cruels de l'hitlérisme générât une culpabilité sans nom, où la scission en deux Europes en firent sœurs ennemies dans le même sentiment de devoir payer leurs fautes.

    Tout cela se fit avec de logiques raisons mais les temps changent!

    De puissants mouvements émergent dont l'extrémisme religieux, le plus visible vient de l'Islam, n'en n'est qu'un modeste échantillon.

    Le catalyseur en sera l'effondrement des U.S.A., du Royaume-Uni; l'Angleterre, elle, bien qu'elle traversera des années très difficiles, saura trouver le moyen de se sauver d'une totale décrépitude.

    Déjà tout le monde comprend que le roi est nu, l'Amérique n'est plus.

    Et ce magnifique bouclier, qu'il était, nous protégeait jadis sans effort des vicissitudes de la violence commune des états et des peuples, de l'histoire.

    Il n'est plus là pour nous offrir de cette paix éternelle à laquelle depuis tant de temps nos aïeux aspiraient, l’Éden.

    L’angoisse monte!

    Plus encore, bercés, hier, comme des enfants, par cette quiétude tiède dû à la rassurante mais apparente puissance d'un oncle Sam au fait d'une gloire dès maintenant en extinction, tous, ou quasiment, en notre doux continent, suivirent les consignes sottes de conseillés d'économie en tout point ruineuses.

    Ainsi est ce néolibéralisme, tare achevée des délires dérisoires mais mortels d'un obscur obscurantisme, ploutocratie orgueilleuse prétendant prendre place des aristocraties passées, en Europe comme dans les Amériques, en un délire psychopathique nous contraignant à la pauvreté, dans une dérive hallucinatoire de l'infinité de leur enrichissement nous entraînant sous peu dans une ère où monnaies et argents perdront toute valeur.

    Alors que tous contempleront, aux faîtes des calamités, la faillite commune des centres économiques, les banques en fermeture, les monnaies en dérision, viendra se signaler le frémissement d'éveille d'une Europe perdu sans son bouclier paradisiaque de cet Amérique en perdition.

    Mais voilà qu'au Mali quelques zigotos, héritiers anachroniques des flux périodiques des fous de dieu qui guerroyaient leurs semblables pour purifier un Islam qui ne leur semblait que si peu respecté par des croyants à leurs yeux faiblement vertueux, viennent vouloir déstabiliser l'un des nœuds majeur du nord-ouest de l'Afrique tant fragilisé où des minerais nécessaires à notre subsistance interdit à la France, à l'Europe de laisser cette massacreuse conversion religieuse donner toute sa puissance.

    Et là se contemple en directe le vide infini de la ridicule capacité d'action de tous les pays européens sauf la France qui ne peut qu'utiliser un matériel d'une telle ancienneté que l'usure y est au-delà de la panne.

    L'Allemagne aimerait tant nous accompagner sur les chemins mouvementé, tortueux des aventures guerrières, sans le dire, sans peut-être même le savoir, sans en être consciente, contrainte par le souvenir des terribles temps où elle se laissât entrainée par un fou et ses meurtriers truands, elle n'ose mais bave d'envie, retenue par un frein qui, en vérité, ne tient plus que par un frêle fil n'attendant que la moindre des péripéties pour rompre.

    Le reste de l'Europe, toujours psychologiquement scindée en ses deux zones, est et ouest, reliquat d'un temps pas si lointain où les deux démocraties régnantes, populaire et libérale, assouvissaient leurs puissances par d'autres, tant d'autres, chacune désignée d'un sigle au même commencement: "union", qui enfantèrent, en leur fin, l'Union-Européenne, le reste de l'Europe, dis-je, sud et nord, ouest et est, garde toujours en mémoire la riche et terrible histoire des tribulations historiques; tous voudraient partager en confédération pas encore satisfaite parce que toujours union.

    Deux milles, trois milles ans partagés, voire plus, tellement plus, de cette histoire ouest-eurasiatique voyant depuis tant de temps passer les envahisseurs déferlants, venant de ces contrées lointaines, arrêtes par l'Océan insondable et restés là de ne pouvoir aller plus loin.

    Europe, amoureuse du dieu des dieux, Zeus, amoureux d'elle, plus qu'une histoire, plus qu'un mythe, Europe et ses fils, presque dieux, futurs dieux, Europe enfantée de la Grèce, Europe reste toujours inscrite, en nom, comme socle et fondation, en filiation de l'ouest-eurasiatique, filiation oubliée, puissante filiation parce que oubliée.

    Peut-on comprendre l'Europe sans connaître rien qu'un peu de cette mythologie?

    Et voici que ces fous de dieu, chaperonnés par ces pays de l'arabique péninsule culpabilisant de leurs richesses provenant de puits de pétroles dont il est déjà perçu le fond, de leurs égratignement du rigorisme que leur habitat déclame, de faire appelle à ces barbares d'européens, seuls capables de bâtir cette modernité que leurs fortunes commandent, que ces fous de dieu, donc, raniment ce rêveur, ce géant endormi de ne plus vouloir être elle, l'Europe et qui, maintenant, en a oublié jusqu'aux raisons de son oubli.

    Et voici que cette Europe, encore ensommeillée, tout juste s'ébrouant, éberlué des craintes de voir s'affaisser le tout dernier titan, son gardien, son sauveur, comprend que la ronde de la vie, de la mort, de l'histoire arrive à sa porte, y toque, y sonne.

    Bien?

    Mal?

    L'Asie, les Amériques, l'Océanie, l'Afrique, des quatre coins du monde le retentissement de l'effroyable écroulement de ces U.S.A. déjà vacillants se redoute autant que la pire calamité, de ces pays s'achètent en dollar de rien leur remplissant les caisses, le reste des valeurs en usines et en biens que les européens vendent sans y comprendre goute; Le rire des acquéreurs, rire de bon cœur et avec raison, résonne sur la Terre comme si elle tremblait de toutes fondations: comment ne pas s'amuser de ces anciens maîtres qui se dépouillent ainsi de leurs derniers fleurons?

    Qu'y aurait-il donc à craindre de cette région du monde où on s'y déshabille sans pudeur et sans honte de ce qui fit d'elle première?

    Moi je la crains!

    Elle, l'Europe, conserve encore en elle de cette pure folie qui secoua l'univers, força l'humanité, domina bien des peuples.

    Arbitre ou acteur?

    Ou autre, aussi?

    A-t-elle dans ses rêve acquise une sagesse telle qu'elle saura peser et poser, en gestes de paix et en justes puissances, l’apaisement de pays aux conflits frontaliers?

    Saura-t-elle donner justice quand le faible et fragile état risque d'être avalé par un plus puissant que lui?

    Ou voudra-t-elle renouveler, triviales jouissances, de ses anciens pouvoirs, anciennes dominations, qui firent que du levé au couché du soleil, ses rayons y puisaient les sources de son empire?

    Ou bien, ou bien, de cette énergie encore balbutiante se fera-t-elle Ariane en fil inspirateur pour le voyage promis au sein de toutes étoiles, instigatrice des seuls chemins d'une destinée vouée à tout humain: visiter les planètes et le vide abyssal, transcender le destin des foules tempétueuses dans les folles poursuites des courses au long-cours?

    Voilà de ce réveille ce que je voulais dire, l'Europe est aujourd'hui à l'aube de son temps, soit ange, soit démon, voire un peu des deux, mais ce qu'elle se voudra être déterminera, à jamais, le futur d'Homo Sapiens Sapiens.

     

    THEURIC

  • Idée n° 11) Réflexion sur l'une des causes premières de la crise actuelle.

     

     Il est de fait que le sens que nous donnons à ce que nous percevons est inextricablement lié à la structure de notre psychée dans ses trois composantes, inconscient collectif, personnel et social.

    C'est à la suite de la lecture de Yung expliquant combien les démocraties populaires et les démocraties libérales sont la dissociation d'une réalité psychique commune que j'ai commencé à faire ce travail de mise en question de ce que peut être notre modernité et quelle différence il peut y avoir entre d'un coté la politique et de l'autre l'économie.

    Cela fait suite, il est vrai, au développement de l'idée des "entités sociales" après que j'aie lu un texte dont le sujet était la théorie des "champs sociaux" de Pierre Bourdieu.

    Les entités sociales sont les différentes composantes professionnelles, légales ou pas, structurant une société, chacune générant langages, discours, actions, gestuels,..., voir sexualités communes.

    De plus, chacune de ces entité sociales ont des intérêts particuliers, spécifiques.

    Les intérêts du scientifique seront différents, divergents, complémentaires de ceux du banquier, lui-même ayant des intérêts différents, divergents, complémentaires de l'entrepreneur (je ne parle pas là d'intérêt d'argent même si pour le banquier celui-ci est premier).

    Nous pouvons nous apercevoir, en regardant l'histoire, qu'il y a progressivement distinction des professions, le professionnalisme des métiers, deux des premiers furent sûrement le sorcier-guérisseur et le chef.

    Arrivé là de mes réflexions, j'en ai conclu qu'il est absurde de faire l'amalgame entre politique et économie parce que ce sont deux entités sociales en tous points dissemblables.

    En plus cela me permets de donner une explication à la crise actuelle dont la cause en serait la suprématie d'une entité sociale sur toutes les autres, cela voulant dire qu'il doit y avoir un équilibre entre les différentes entités sociales.

    Nous pouvons même nous demander si cet amalgame ne nous ferait pas régresser puisque il y a séparation, dans nos sociétés modernes, des divers professions: il serait improbable que, comme en 1870, à la guerre Prusso-Française, le chef de l'état, ici Napoléon III, prenne la tête d'une entreprise militaire.

    Alors pourquoi ce qui est vrai dans ce cas là, contrôle de la force militaire par la puissance publique mais, aussi, indépendance de la deuxième vis-à-vis de la première, ne le serait-il pas en ce qui concerne la banque et la finance?

    Et le communisme, était-il ou n'était-il pas soumis à la loi du marché?

    Il est vrai que la loi du marché ne le concernait pas, mais comme c'était le pouvoir politique qui décidait de tout ce qui concernait l'économie, cet amalgame était tout autant, sinon plus, radical.

    En fait ce sont les deux héros de la guerre froide, les U.S.A. et l'U.R.S.S. qui se sont effondrés en même temps sauf que pour le premier cela se fit de manière discrète et pour le second de façon retentissante.

    L'économie politique était au centre de leur organisation.

    Le problème en est aujourd'hui que nous confondons allègrement économie politique et politique économique, deux notions qui n'ont aucun rapport l'une l'autre, le premier est la domination du politique par la finance et les banques, le second est la domination des banques et de la finance par le politique.

    Cela est dû pour une large partie de ce que la démocratie et le libéralisme économique ont émergé en même temps, le communisme qui a suivit n'est apparu qu'en réaction à la trop grande puissance des forces économiques mises en jeu à ce moment là.

    Il y a eu, ainsi, concomitance entre l'émergence de la bourgeoisie et de la démocratie mais en vrai les deux ne sont pas tant liés que cela:

    -La puissance bourgeoise, l'ordre marchand, s'est accrue en Europe quand les deux autres ordres, guerrier aristocratique et religieux, ont cessé de le mettre sous le boisseau, ayant eux-même perdu régulièrement de leurs puissances;

    -La démocratie est apparu que quand il y eu suffisamment de gens qui surent lire, écrire et compter (Emmanuel Todd, "Après la démocratie").

    En réalité la politique et l'économie sont deux mondes mentaux en tous points dissemblables, leurs intérêts sont différents voire divergents.

    L'actuelle impasse destructrice majeur de l'économie politique vient de la sur-puissance présente de l'économie sur l'ensemble de la société et le vrai danger en est que ce monde politique a remis et remet toujours son pouvoir entre les mains de l'organisation économique, quelle que soit le type d'organisation de référence.

    C'est donc, pour moi, la politique qui doit dominer, j'écris bien dominer, pour le moins, tout ce qui concerne la finance et la banque, pas le contraire.

    Contrairement à l'économie politique, la politique économique, en effet, s'entend à ce que l'économie ne soit que l'un des multiples moyens d'actions pour mener une politique.

    Pour cela, et au même titre que l'armée, la monnaie et tout ce qui en est liée se doit absolument d'être assujettie au monde politique, elle doit être et rester l'un des pouvoirs régaliens de l'état!

    Évidemment, l'entreprise ne doit que très rarement (c'est à l'état de considérer les exceptions) être assujetti à la puissance publique hormis, bien sûr, le simple mais crucial respect de la loi bien que l'état soit, parfois, le plus à même de lui donner le dynamisme nécessaire ainsi que des orientations utiles, la protection des employés et ouvriers étant dévolu aux contre-pouvoirs syndicaux, les forces étatiques étant là pour éviter que l'un des deux partenaires n'aie la prévalence sur l'autre.

    Les services publiques, tous les services publiques, autoroutes incluses, se doivent de sortir des processus concurrentiels au risque, sinon, de leur affaiblissement.
     
     
    Pour finir, la raison de la nécessité de la démocratie c'est la complexité croissante de nos sociétés contemporaines qui fait qu'un pouvoir politique trop puissant, (comme celui-ci détient, en réalité, toutes les rênes d'actions sociales) n'agisse que pour l'intérêt des hommes et femmes qui le compose.

    Il faut donc chasser, régulièrement, les personnes qui sont au pouvoir et les remplacer.

    C'est en en arrivant là qu'une seule conclusion s'imposait à moi: il y a plus que nécessité à la démocratie en raison de la suprématie potentielle de la politique sur toute les autres entités sociales.

    C'est ainsi que j'ai compris que notre démocratie, bien que se devant d'évoluer, était plus qu'une absolue nécessité dans nos complexes sociétés modernes.

    THEURIC