Voilà une courte vidéo que j'avais déjà regardé et qui, aujourd'hui, m'a fait rire ( https://lesmoutonsenrages.fr/ ).
Un certain Vladimir Boukovski, ancien dissident soviétique de son état, nous avait prévenu, il y a quelques années, combien les liens de parenté entre l'U.R.S.S. d'hier et l'U.E. d'aujourd'hui sont flagrants (je remercie "Les Moutons Enragés" de l'avoir remonté à la surface).
Ceci me permet d'appuyer ce que j'ai pu déjà expliqué par ailleurs, soit que le capitalisme et le communisme soviétique d'alors étaient les deux représentations en inverse d'un formalisme idéologique semblable, auquel j'ai donné le nom d'économisme dogmatique.
Qui est, comme j'ai pu déjà le montrer, de mettre, en tant que référence indépassable, l'économie au-devant de toute autre considération politique.
"Mais alors", me demanderiez-vous, "pourquoi l'Union-Européenne a-t-elle développée ses pires travers après la disparition de l'Union-des-Républiques-Socialistes-Soviétiques et non pas avant?"
C'est justement la disparition de l'U.R.S.S. qui généra le déséquilibre qui, dans l'inconscient social des technocrates de Bruxelles et des responsables politiques des pays de la C.E.E., les poussèrent à créer ce monstre imbécile, aidés en cela par l'empire U.S., bien sûr, ses représentants, eux-mêmes, empreints des mêmes contraintes inconscientes.
Ceci étant dû à ce que cette dualité que représentait la froide opposition hostile antérieur (la guerre froide), idéologique, géostratégique, géopolitique et, surtout, d'une base doctrinale en son inverse: économico-politique, U.S.A./U.R.S.S., se retrouva déstabilisé, d'où l'apparition, par un mécanisme de compensation, d'un système politique semblable à ce que fut l'Union-Soviétique: l'Union-Européenne.
Vous remarquerez la concordance des dates: 1991 disparition de l'U.R.S.S., deux ans seulement après, 1993, création de l'U.E..
D'ailleurs il était dit, à l'époque, que cette union avait de but de contrecarrer la puissance étasunienne, ce qui était faux par ailleurs.
De fait, c'est donc cette déstabilisation de l'idéologie économie-dogmatique qui a généré l'émergence de l'U.E. en une ressemblance d'U.R.S.S..
Il est à noter que les B.R.I.C.A. tendent à créer un système de libre échange, thème d'un papier précédent ( b-r-i-c-a-et-coquin-de-sort-neoliberalisme-quand-tu-nous-5968733.html ).
Or, le libre échange, soit l'effacement commercial et monétaire des frontières, est la condition incontournable à l'existence du néolibéralisme.
Que la Russie et la Chine, le premier anciennement communiste, le second qui devrait censément l'être puisqu'en portant le nom (Démocratie Populaire de Chine), puissent ainsi résolument se tourner vers un système capitalistique des plus caricaturaux pourrait paraître étrange.
Ceci au moment même où Monsieur Trump, toujours en conflit semi-ouvert, semi-larvé d'avec ses oligarques néocons (néoconservateurs, hi, hi, hi), tente de réformer son pays en voulant même, peu ou prou, refermer ses frontières, au moins partiellement, comme il le proclamait dans son programme d'élection.
Nous voyons donc là une inversion, bien que partielle, des structures idéologiques Russie-Chine/Etasunis en un espace de 26 années.
Quand à l'Europe, auparavant scindée en deux, elle se trouve toujours au centre de cette dualité.
Hier sociale-démocrate et déjà créature de l'empire U.S. à l'ouest lors de la guerre-froide et de la confrontation est/ouest, à l'est sous la direction soviétique du pacte de Varsovie, nous pouvons percevoir qu'en fait et comme dit plus haut, c'est bien l'effondrement du bloc soviétique qui fit émerger l'Union-Européenne sous une structure semblable de ce que fut l'U.R.S.S..
Ceci par l'inversion rapide, bien que partielle, de la dualité soviético-étasunienne/communisto-capitalistique.
Certes, l'Union-Soviétique a disparu en 1991, mais ce basculement débuta plus tôt, à la toute fin des années 70 et début des années 80, avec les arrivées au pouvoir de Madame Thatcher en Grande-Bretagne (1979), de Messieurs Reagan aux U.S.A. (1981) et Deng Xiaoping en Chine (1978), de Monsieur Gorbatchev en U.R.S.S. (1985) en, enfin, de Messieurs Mitterrand en France (1981) et Kohl en Allemagne (1982).
Ce sont ces personnages, devenus historiques, qui, de gré ou de force, menèrent leur pays respectif puis le reste du monde vers ce néolibéralisme qui, je le répète, est le dernier avatar de l'économisme-dogmatique.
Cette doctrine binaire conduisit et structura les peuples et leur politique pendant tout le XX° siècle réel, soit de 1914 jusqu'à aujourd'hui, et en arrive maintenant à son aboutissement ultime, soit sa disparition par son effondrement en raison de son impossibilité de s'adapter à une évolution interne devenue trop rapide pour elle.
Maintenant je vous propose d'observer ce que peut être le néolibéralisme sous l'optique de cet effondrement de cette dualité confrontante multi-décennale.
Il est possible de percevoir cinq mouvements politiques simultanés importants depuis la disparition de l'U.R.S.S.:
1) Création, donc, de l'Union-Européenne;
2) Entrée du capitalisme néolibéral dans le fonctionnement économique, organisationnel et politique de la Russie et de la Chine (pour les trois autres pays, c'est quelque chose de plus logique);
3) Faillite du bloc occidental, surtout des U.S.A. et de l'U.E. et endettement généralisé des pays, des peuples et de quasiment l'ensemble des institutions nationales et internationales, privées comme publiques;
4) Effondrement mondial des frontières, ad minima pour le flux des marchandises et des monnaies;
5) Véritable explosion technologique via l'informatique sous toutes ses formes.
Il est loisible d'observer cet étrangeté qu'est un retour actuel à une guerre froide.
L'agressivité de l'empire U.S. à l'endroit de la Russie et de la Chine, par la Corée du nord pour la seconde, est compréhensible si nous faisons référence à l'histoire.
En effet, nombre d'empires en fin d'existence tendent à accentuer leur agressivité envers leurs voisins tout en étant de moins en moins dans la capacité de supporter un conflit ouvert.
Je soupçonne, de plus, et de ça je vous en ai déjà parlé, que Monsieur Trump agasse ainsi ces deux géants afin qu'ils vendent leurs bons du trésor américain, mais bon, en réalité cela reste un soupçon, une hypothèse de travail.
En revanche, ce qu'il se passe au Vénézuéla est, en cela, intéressant.
Je suis donc allé voir ce que détenait le Brésil en terme de bon du trésor américain ici ( news-dette-americaine-bonds-tresor-argent-chine-pays-japon-sannat ) et bingo, le Brésil est le pays qui en détenait le plus en 2015.
Ce qui pourrait être une confirmation indirecte qu'en effet le gouvernement fédéral U.S. pousse les détenteurs de ces fameux bons à les revendre, ce qu'ils font déjà tous, même le Japon s'y met, hormis bien sûr les occidentaux, et encore.
Ainsi, déjà en Janvier 2017, les pays détenteurs, se disait-il, vendaient une partie des bons qu'ils détenaient ( 22367-123-ECH_les-grands-creanciers-de-l-amerique-reduisent-leur-stock-de-bons-du-tresor.htm ).
En fait, ce qui est le plus dangereux pour l'économie U.S. et les oligarques ce ne sont pas ces ventes mais la vitesse avec laquelle elles se font.
Parce que plus elles sont rapide, plus cela risque de déstabiliser les équilibres précaires de l'économie U.S..
De fait, politiquement, Monsieur Trump n'a plus le choix, soit il réduit ses oligarques, soit il est contraint de leur obéir et, en ce cas, il ne pourra pas réformer son pays, ce qui est tout de même son dessein.
THEURIC