Comprendre un système c'est en saisir la logique intérieur.
C'est ce que je m'essaie de faire ici.
Vu que ce site est surtout dédié à la politique, créé à l'époque où, justement, cette pensée se retrouvait grandement récriée, c'est dès lors à deux niveaux que je tente de démêler les complexes écheveaux des-dits systèmes: ceux de la psychologie et de l'organisation, là ne me penchant que sur le premier.
Bien qu'il soit impossible, en effet, d'analyser l'un sans questionner l'autre, ce que je ne cesse de faire dans ce blog, au risque, sinon, de rendre cette réflexion imprécise, voire caduque.
Quand bien même mes réflexions tendent à être parcellaire, peut-être à l'image d'un puzzle, vu que je note mes idées au fur et à mesure que celles-ci arrivent à mon esprit, sans en faire un tout cohérent, ce dont je doute de pouvoir faire.
Dans ce court billet, je vais donc vous en donner deux exemples basés sur mes propres bourdes.
Ainsi, d'oublier, comme je l'avais fait dans mes deux derniers billets, que notre oligarchie nationale eurolâtre souffre d'une avarice maladive due à leur délire de vouloir à toute fin de dépasser, en tant que richissime, l'oligarchie étasunienne, fut une erreur.
Ceci parce que cela réduit ma perception de la dynamique interne prévalant au sein de toute cette mouvance néolibérale du pays et, au-delà, dans l'Union-Européenne.
Ainsi s'explique les décisions de la magistrature macronnienne, en tant qu'employés de nos oligarques et des G.O.P.E. de l'union, mais aussi les justifications qu'il en a été porté, soit d'expliquer qu'ainsi ce seront les détenteurs de fortunes qui pourront bien mieux investir dans le pays, puisqu'une manne d'argent leur est offert.
Mais aussi que la mise en concurrence des services publics ne pourra que les améliorer en en faisant baisser les prix.
Du fait que les modèles britanniques et américains passés et présents nous montrent et démontrent l'inefficacité pleine et entière d'une telle approche, essentiellement contraire à ce qu'il en est et en sera, pour nous, en France, nous pouvons dès ce moment saisir en plein les très grandes faiblesses intellectuelles de cette ploutocratie, de l'administration de l'U.E. et de leurs commis.
Ce qui, donc, nous démontre d'autant plus leur fuite-en-avant mortifère, en raison de l'accélération foudroyante de ces décisions, toutes provenant naturellement de l'Union-Européenne via ces fameux G.O.P.E., mais aussi de l'approbation discrète d'une oligarchie qui, peut-être, craint que, tout de même, cela ne soit, justement, trop rapide et trop voyant.
Ils rentreront un tas d'argent, c'est vrai, mais en se conduisant ainsi, à terme, il ne pourront qu'entièrement le perdre, inéluctablement, s'ils ne se retrouvent pas, pour certains, en prison.
Tout comme l'appauvrissement rapide de la Grèce entama une désindustrialisation mondiale qui, il est vrai, était déjà présente mais plutôt lente, celui actuel de la France, deuxième économie de l'U.E., ne peut qu'en accroitre la vigueur d'une manière considérable.
Vous remarquerez, dans cette longue vidéo, la sincérité du conseillé du président de la République, intervenant dans la seconde partie au-delà des 38 mn 30 s.
Ce qu'il dit est absurde et de la plus parfaite langue de bois, certes, mais en cela il est sincère, et comme j'ai pu déjà l'écrire, le pire se trouve là: la plus pure des âneries faite d'un galimatias de la plus pure sincérité.
Ici vous pouvez observer l'authenticité plutôt sotte d'un personnage, Monsieur Carlier, qui, paraît-il, serait humoriste (lui qui ne m'a jamais, au grand jamais fait rire), et qui fut depuis des décennies l'un des multiples adhérents télévisuels de cette mouvance synarchique, montrant une position ambiguë face aux grévistes d'un magasin proche, si j'ai bien compris, de chez lui.
Plutôt que de faire rire les rieurs, soient ceux qui, comme lui, ont, pour la majorité de leurs concitoyens, de cette fausse commisération bienpensante qu'ont ceux qui, bien qu'ils en pensent et en vivent l'inverse, se voudraient d'une gauche sociale;
Ne vaudrait-il pas mieux que ce sieur aille à la rencontre de ceux-là qu'il ironise pour, ensuite, rendre compte à ses paires de la situation précaire dans laquelle vit une majorité des français, voire tout simplement les instruire de la meilleurs manière d'écrire et de parler, plutôt que de se moquer comme cela éhontément de quelqu'un qui fait ce qu'il peut avec ce qu'il a et, si j'ai bien compris, le fait bien.
Si tant est qu'il en soit lui même capable, ce dont je doute fort: critiquer est aisé quand on prend le gueux de haut.
Va-t-il déplorer la baisse de niveau d'instruction de nos contemporains?
Bien sûr que non, et ce d'autant plus qu'elle se retrouve au plus haut de l'état ( moi-même ne cessant de me corriger ).
Va-t-il critiquer la réalité de l'Union-Européenne et de l'oligarchie, sources premières de nos difficultés?
Évidemment que non, déjà parce que cela ne ferait pas rire son publique, ses semblables, mais aussi et surtout parce qu'il se retrouverait au chômage, et puis il l'aime tellement son union préférée.
Comme nous le montre son cher et génial président, Mr. Macron, il lui faut être fort avec les faibles et faible avec les puissants.
Là encore je n'avais pas pris suffisamment en compte ce fait capital: Guy Carlier et ceux qui l'entourent nous montre là, lors de son intervention dans cette radio, la violente dissonance cognitive qui agite une partie des classes-moyennes intermédiaires à hautes, ce qui est audible en ce qu'il se sent obligé d'adoucir, en fin de texte, un discourt pour le moins violent qu'il tient à l'endroit du meneur de cette grève.
Cette dissonance cognitive provenant de ce que les-dites classes-moyennes sont pris entre deux forces opposées tenant à leur idéologie complexe et contradictoire:
-européiste et néolibérale d'un coté, avec tout ce que cela sous-entend;
-de l'autre un humanisme mal structuré, réducteur, racialiste (il ne peut y avoir de français pauvres, surtout s'ils sont blancs), méprisant, condescendant, parce que essentiellement émotionnel.
C'est cette impossibilité structurelle, tenant plus à la résultante d'une propagande impériale (U.S.) s'étendant sur trois à quatre décennies, dont le but était de détruire, chez les européens et, donc, les français, les notions de nation et de patrie, qui conduit à tous ces égarements et à une perte structurelle d'identité.
Ce qui a généré une déstabilisation culturelle et sociale de ces deux classes sociales, étendue à l'ensemble de la population, ainsi qu'une position sociologique paradoxale, qui mène à cette indétermination psychologique que j'avais exploré par trois fois, là, ici et là, raison pour laquelle le public de Mr. Carlier a ainsi pu rire de si bon cœur, mais, ce, avec une culpabilité discrète et sûrement inconsciente.
Perte d'identité de plus compensée par le rejet culpabilisant des classes considérée comme inférieures, rejet lui aussi compensée par cet humanisme réducteur tourné, pour l'essentiel, envers les immigrés, tout en oubliant, par aveuglement, la part de la population la plus pauvre qui, pour certaine d'entre elle, souffre aussi grandement de manques, voire de disette.
C'est pourquoi le silence qui entoura la toute fin de cette bêtise, où le chroniqueur avait, maladroitement, plaidé en faveur de cette grève, ne peut que nous indiquer que cela avait naturellement rassurés les autres intervenant en les déculpabilisant de leur amusement, amusement lui-même provenant de cette même culpabilisation (c'est fou ce que l'esprit humain est complexe).
( Étant entendu qu'une part de mes lecteurs sont eux-mêmes de cette classe-moyenne intermédiaire ou haute, économique et/ou intellectuelle, cela va de soi, ce qui ne peut qu'être rassurant pour l'avenir, moi-même m'étant laissé prendre par cette propagande, et il me fallut bon temps pour m'en défaire. )
Cette dissonance cognitive, telle que je vous l'ai décrite, ne pouvant s'achever collectivement que quand ceux pris dans ses rets se retrouveront déclassés et/ou ruiné, ou angoissés dans leur crainte de l'être, par les exigences d'une Union-Européenne dorénavant germanique, tendant à la maniaquerie idéologique.
Allemagne qui, dès maintenant, se confronte aux mêmes réflexes autodestructeurs que d'antan, ceux-ci s'étendant sur quatre siècle et, ce, depuis le début de la guerre de trente ans en 1618.
Ces deux illustrations nous montrent qu'il nous faut faire tout notre possible de percevoir, sinon l'ensemble de ce qui compose un système complexe, du-moins ceux d'entre-eux qui en sont les plus représentatifs, afin d'en conceptualiser au mieux la logique intérieur.
Parce que c'est cette logique là qui peut permettre d'en comprendre la dynamique interne et, de ce fait, d'en percevoir, autant que faire se peut, l'évolution future.
THEURIC
P.S.: Vous trouverez ci-joint un billet, datant un peu, le 30 Mai 2017, où j'y avais exploré les effets, à mon sens les plus durs, de la catastrophe économique qui vient.