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Crise à l'UPR: le choc des mondes.

Nous vivons une époque étonnante à plus d'un titre.

Je rencontre des jeunes, que je considère ainsi du haut de mes 61 ans, qui comprennent, à une vitesse qui me stupéfie, des notions psychologiques, politiques, économiques complexes que je mis des décennies à saisir véritablement, quand ceux de ma génération fuient de telles considérations lorsqu'elles  sortent de leur sens commun.

Ils utilisent l'informatique de toutes tailles comme je peux le faire d'un marteau quand, vers mes quinze ans, l'un de mes frères avait travaillé dans une entreprise informatique de grosses machines qui utilisaient des bandes magnétique comme mémoire, puis à l'âge de trente environ j'avais vu le fonctionnement d'un micro-ordinateur (nom de l'époque des machines personnelles) où, sans sourie, il fallait une demie-heure pour y rentrer un programme d'horlogerie où seule l’aiguille des secondes apparut sur l'écran noire et blanc. P1010619.JPG

Ainsi feue ma mère, me racontait-elle, n'a eu de l'eau coulant dans son évier que vers l'âge de la trentaine d'année, elle qui vécu jusque là à Paris pour s'installer, ensuite, avec toute sa famille à ma naissance, en banlieue, mon père étant chef de station dans le métro, métier qui n'existe plus.

Cette période d'après guerres (celle d'Algérie ayant cessé en 1962) des années 60 à 70 n'avait rien à voir avec celle d'aujourd'hui, l'un de nos voisins était moderne, il avait le téléphone et roulait en DS, il fallu à mes parents attendre des mois pour l'obtenir bien plus tard et leur première automobile fut une 2CV que mon père seul conduisait, il avait même, par la suite, acheté une 203 Peugeot en fin de vie, la voiture et non  pas mon père.

J'avais même eu, en CE2, comme institutrice l'une des dernières représentantes des hussards noirs de la III° république.

De fait, le monde a tourné autour de la France, autour de l'Europe, autour de l'Occident sans que vraiment ceux qui nous gouvernent et dirigent aient vu passer le temps, l'aient vu évoluer.

Repliés dans leur quant-à-soi surtout parisien, eux et une partie de leur enfants et petits-enfants n'ont pas compris qu'il avait ainsi tellement changé, eux qui, en Europe de l'ouest, l'ont imaginé, l'ont fantasmé, ayant détruit, en ce qui nous concerne, la France sans l'avoir véritablement compris, en la désindustrialisant, en y détériorant gravement l'agriculture, en fermant les mines, se reconvertissant en une P1010727.JPGécologie et une économie monétariste contradictoires dont ils ne comprennent rien, à l'exemple caricatural de Mr. Hulot.

Surpris dès la survenue du mouvement des gilettiste mais, surtout, que de ce que contrairement à ce que leur susurrait leur imaginaire, ce peuple révolté est intelligent.

Et ce choc là leur a été majeur.

La population française n'est plus cet être primaire dont ils se plaisaient tant à la concevoir et sa jeunesse, bien que naïve comme il en est de toutes jeunesses en tous temps, même si leur esprit n'a pas la tête bien pleine, n'en est pas moins, pour moi étonnamment, dotée d'une tête bien faite.

Et même ceux qui, ayant vécu moult difficultés dans leur enfance dont il leur est ardu de se sortir, n'en saisissent pas moins des mécanismes mentaux délicat dès lors qu'ils leurs sont exposés dans l'évidence de leur simplicité.

C'est cette confrontation d'avec des français jeunes et moins jeunes qu'il a découvert aux antipodes intellectuelles de ce qu'il concevait qui mena Monsieur Asselineau, de même génération que moi, aux excès qui sont décrits par Mathias Masclet dans cette vidéo.

Ceci précédant et se surajoutant à son angoisse inconsciente, là également, de ce que l'UE€/USA puissent disparaître, comme j'ai pu l'expliquer dans mon billetP1020135.JPG précédent.

Cet homme qui, contrairement à tous ses condisciples de la haute administration, avait remis en cause l'éternelle inaltérabilité de l'euro lors d'un rapport remis au président de l'époque, Mr. Sarkozy, se retrouvant dès lors dans un beau  placard.

Puis qui créa un parti politique, l'UPR, parce que se rendant compte, après recherche des origines de l'union, que celle-ci fut créée par des officines secrètes US pour dominer l'Europe de l'ouest lors de la guerre froide, aidés en cela par d'anciens nazis reconvertis, puis de son ensemble européen dès 1991, pensait véritablement que les français, s'ils n'étaient pas des vaux, n'en étaient pas moins des sots ignares, se rendit ensuite compte qu'il n'en était rien.

Ses conférences sur ce sujet n'en furent pas moins nécessaires, la constitution puis la contribution de l'UPR à faire connaître le France-quitte aussi, toutefois ce choc qu'il dut subir à se confronter à des personnalités dont l'intelligence le dépassait, lui qui se pensait au-dessus du lot parce que surplombant intellectuellement ses collègues, eux-mêmes se sentant comme le gratin intellectuel de la nation, ce qu'il recevait en confirmation en se confrontant aux journalistes cornichons et au personnel politique lambda, ne put que souffrir d'un trauma allant s'accroissant de sa relation au reste de la population.

Ne comprenant pas que ses grandes capacités de mémorisation, sa culture, sa facilité P1010221.JPGà déchiffrer un rapport ainsi que d'en composer, est d'essence différente que d'aborder un problème complexe connu ou inconnu, d'en comprendre la nature et de s'y adapter au mieux suivant les circonstances, ceci en allant chercher les informations premières sans vraiment en creuser tous les enchevêtrements.

Mais en les recomposant en un tout exploitable puis d'agir au mieux suivant les circonstances.

Ceci différemment, bien sûr, suivant les approches de chacun, mais, ce qui est visible dans les vidéos, en osant la dispute de désaccords parfois irréductibles mais ce dont chacun convient avec autant de grasse que de mécontentement.

C'est cela qui avait généré ce mouvement unifié, en ses débuts ce qui est normal, des gilets jaunes.

De fait, sa confrontation d'avec un peuple qu'il ne connaissait pas, qui, sans le mépriser, le considérait très en-deçà de ce qu'il est en réalité, le conduisit à une rupture d'entendement dès lors qu'il se retrouva en sa présence, ceci d'autant plus que ceux auxquels il avait dès lors affaire étaient, pour la plupart, d'une classe-moyenne intermédiaire à haute cultivée au moins suffisamment pour savoir faire la part des choses et être en capacité d'une inventivité qui, là encore, le dépasse.

Cette rupture d'entendement l'a progressivement déstabilisé, mais il aurait pu, le supputerais-je, s'y accorder avec le temps, sûrement avec difficulté il est vrai.

Puis, peut-être plus avant qu'il y a deux à trois ans comme je le supposaisP1020279.JPG précédemment, aux alentours de 2012 et les événement grecs du gouvernement Tsipras voulant réformer l'euro, en but avec la troïka européiste, il avait compris que l'Union-Européenne s'autodétruisait, puis n'a pu que psychologiquement le refouler parce que, de ma même génération mais trop idéologiquement structuré, il ne pouvait pas imaginer l'échéance de sa disparition.

Je conçois qu'il puisse être contradictoire de considérer Monsieur Asselineau comme ne pouvant pas accepter ce fait, or il s'agit là d'une confrontation entre une pensée consciente, la volonté de sortir le pays de l'UE, et un processus inconscient, celui de considérer l'union comme étant un projet glorieux dont l'existence ne peut être remise en question et encore moins en cause, ceci en une double contrainte.

Du fait donc de ce double stress, UE et peuple français, il y a eu une opposition conflictuelle montante entre sa pensée logique et sa composition de sens, ce qui lui donne sens du monde en psychiquement le lui rendant compte, ce qui a généré en lui une anxiété allant grandissante, réduisant progressivement les mécanismes de ladite pensée et, du fait de cette mise en place automatique de sauvegarde de son cerveau, tout un ensemble d'action ne pouvant que conduire à la destruction de l'UPR qu'il considère, de fait, comme le pire ennemi, en France, de l'Union-européenne, puisque organisée.

Mais aussi parce que c'est sa création et qu'il a une haute idée de lui-même et donc P1020242.JPGde son parti.

Quand bien même cela le conduirait en  prison, pour le métabolisme de son encéphale il ne s'agit là que d'un seul but, sa propre sauvegarde en raison de cet immense stress que cela occasionne,  quels qu'en soient les effets à posteriori pour la personne, en un même mécanisme qui fait que nous risquons de nous endormir au volants d'avoir trop conduit puisque cela fragilise à la longue le fonctionnement des neurones.

Vous remarquerez, par exemple, que sur le site de l'UPR n'est plus fait mention de l'union, des Amériques ou du reste de l'Europe et du monde où il y aurait beaucoup à en dire, mais seulement de Mr. Macron et du REM, ce qui est, pour son parti, absurde, ce serait comme si il fallait au plus vite faire changer de trajectoire à celui-ci avant le 28 Juin, jour de l'assemblée générale.

Si ce que raconte Mr. Masclet est vrai et je ne vois pas quel serait son intérêt de raconter de ce qu'il a fait cas à l'UPR en tant qu'ancien membre du bureau national, ceci d'autant plus que lui et Mr. Baron n'ont à aucun moment exprimé un désaccord idéologique d'avec ledit parti;

Alors je pense que les raison profondes qui font que Mr. Asselineau ait agit de la sorte sont celles dont j'ai fait état, sinon il y aurait trop de contradictions entre les décisions de le créer en 2008 avec tout ce que cela entend de difficultés de tous ordres que cela ne put que lui générer et ses actions présentes.P1000842.JPG

Quand quelqu'un en chie pour constituer un parti politique à partir de rien, qu'il s'éloigne de fait avec son milieu pour cette raison même, il fait tout, normalement, pour qu'il se développe et pour parvenir à ses buts, et il ne le pourrit pas par des enfantillages, la vexation de ses cadres et des exactions stupides, ceci en le vidant de ses forces vives.

Peut-être y aurait-il d'autres raisons que celles-ci, c'est possible, je suis ouvert à toutes autres possibilités, du-moins, je le répète, je ne me pose pas en juge et s'il doit passer devant un tribunal je ne serais en rien contre, mais m'essaie de donner du sens à ce qu'il paraît ici insensé.

Quoi qu'il en soit, l'idée même d'un ou de plusieurs partis politiques France-quitte ne peut qu'être que la bonne, bien qu'une unification des volontés ne peut qu'être en tous points avantageuse.

Mais il est possible maintenant que l'Union-Européenne se dissolve d'elle-même avec toutes les difficultés que cela entend, d'en préparer l'éventualité est tout autant souhaitable, ceci d'autant plus que nos élites zélées risqueraient fort, pour une majorité d'entre-elles, de décompenser plus gravement encore que ce qu'il en est pour le président de l'UPR.

Imaginez alors le truc.

Songez simplement à leurs très violentes réactions collectives à l'émergence des gilettistes, tant surprises de leur intelligence ont-elles elles-mêmes déclaré.

Nous avons, d'une certaine manière, une double chance, Asselineau pète un câble et P1010616.JPGla pandémie au SRAS-COV-2 ne fut pas, pour la grande majorité de la population, si dangereuse que cela, bien qu'elle ait été extrêmement agressive pour la minorité qui en fut atteinte.

Elle aurait pu être bien plus terrible que cela.

Cette double leçon se doit d'être prise en compte.

Et pour chacun d'entre-vous: faites vos réserves, l'économie aussi est en berne, comme le dirait un suisse.

 

 

THEURIC

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