La conduite suicidaire, autrement nommé "fuite en avant", voilà ce que plus de toutes choses au monde ne cesse de me questionner et, ce, depuis fort longtemps.
La raison en est là, il y a les processus d'aveuglements, c'est à dire ces personnes qui ne perçoivent pas, qui ne peuvent percevoir ni concevoir, quelles qu'en soient les raisons, que la situation qu'elles vivaient auparavant se transforme et que si cette personne ne fait pas évoluer sa manière d'être et de faire, cela la conduira, à terme, à une catastrophe.
Cela à ne pas confondre avec l'adolescent, jeune ou vieux, qui prend des risques juste par manque de maturité, parce qu'il ne comprend pas la nature de ces risques.
Tout comme les suicides, soient en raison appels au-secours qui peuvent tuer si la personne n'est pas sauvée à temps, ou le suicide vrai, de celui ou celle qui a le sentiment, réel ou supposé, qu'il n'y a plus d'existence sociale pour lui ou elle.
Donc la conduite suicidaire existe et, là, vraiment, je me perds presque en conjecture, c'est pourquoi je me vais tenter d'en démêler les mécanismes.
Une conduite suicidaire consiste à avoir en main toutes les informations et les capacités requise pour agir au mieux mais de ne pas en tenir compte ou, même, d'agir à l'inverse de ce qu'une action adaptée réclamerait.
Bien évidemment, des causes psychologiques profondes sont à l’œuvre pour que le sujet prenne ainsi de mauvaises décisions, contraire à ses propres intérêts ainsi que ce ceux des responsabilités dont il a la charge.
Ce processus, individuel et/ou collectif, ne peut avoir, en effet, d'origine que dans les basfonds de la psychologie humaine.
Celui-ci, provenant donc d'un aveuglement, c'est à dire d'une impossibilité de percevoir la réalité, ne peut qu'être que la résultante d'une inadéquation plus ou moins totale entre ce qui est perçu et le sens qui en est donné, en une façon d'autosuggestion inconsciente.
Nous avons tous vécu, sous une forme ou une autre, des situations analogues où nous nous retrouvions à nous débattre dans un imbroglio événementiel, parfois plus que détestable, provenant de ce que nous n'avions pas saisi, sur le moment, que nos actions étaient défectueuses parce qu'inadapté au moment vécu.
Mais c'est lorsque la personne ou le groupe de personne, voire la société, ne perçoit pas l'imbroglio dans lequel il patauge et ne cesse de s'enferrer en continuant d'agir comme à l'accoutumé que nous pouvons parler de conduite suicidaire.
Et il s'agit donc bien là d'un aveuglement que nous pourrions dire pathologique si la conduite inadaptée se perpétue, quand bien même les effets produits par les actions et les choix faits se révèlent inefficaces, ou pire encore, contreproductifs.
Ce sont donc ces aveuglements qu'il s'agit ici d'analyser puisque c'est de là que proviennent les conduites suicidaires.
Le cerveau humain est, de nature, extrêmement jeune à l'échelle de l'évolution, c'est pourquoi ses mécanismes de fonctionnement sont très fragiles.
Maladies mentales nombreuses, phobies diverses, névroses multiples, perversités infinies, ..., cette fragilité de notre système nerveux centrale provient de ce qu'il dû évoluer en seulement un petit peu plus de deux millions d'années et que les mécanismes sociaux, censément faits pour aider l'enfant et le jeune adulte à le structurer, ne cesse de se transformer depuis seulement une quinzaine de millier d'années (avènement du néolithique), au même rythme rapide que celui des sociétés.
Certes, divers mécanismes de préservation sont en place, évanouissement lors d'un choc psychologique brutal, distanciation émotionnelle pour éviter un stress trop violent, endormissement, état d'hébétude, vive colère, crise hystérique, recherche d'ivresses de toutes sortes, ..., etc..., et aveuglement psychologique, au centre de notre réflexion du jour.
La raison en étant de protéger au mieux nos complexes et fragiles fonctionnement neuronaux à une douleur se révélant, lorsque les mécanismes de compensation psychique se retrouvent dépassés, par une situation ou un événement donné, tel que des contradictions entre les désirs et les habitus sociaux, un risque mortel, corporel ou social, passé ou présent, un rejet social, la confrontation avec un concept, voire une conjoncture contraire aux présupposés du sujet.....
Ce qui peut, sinon, conduire, si ce mécanisme de préservation se retrouve débordé, voire déficient, à une dépression, un état délirant, un abandon de la vie sociale, une tendance à la dépendance aux stupéfiant, de la violence souvent idiote, ..., tous ces processus mettant en lumière la déstabilisation des fonctionnements neuronaux.
L'aveuglement psychologique, donc, est l'un de ces mécanismes salvateurs qui peuvent permettre, pour un temps, au cerveau d'éviter de se retrouver perturbé de telle sorte qu'il en vienne à dysfonctionner.
Pour un temps seulement car la nature des faits s'accumulant en vient à déborder les capacités de négation de la réalité du sujet, ce qui permet à celui-ci de donner du sens à ce qu'il vit se retrouvant donc, de ce fait, nié par la matérialité de ce qu'il se passe.
De plus, au fur et à mesure que cette matérialité se fait plus présente et pressente, la négation, par le sujet, de son existence ne peut que monter en puissance, ce qui peut s'accompagner d'une reformulation de cette négation de la réalité en lui redonnant un sens différent.
Le plus souvent sous la forme d'une radicalisation de la position prise et d'une projection sur d'autre(s) de l'inefficacité des actions menées.
Jusqu'à ce que, les conditions évoluant continuellement, en contradiction accrue d'avec les croyances du ou des sujets, en viennent à un tel point que ceux-ci ne sont plus en capacité de nier la réalité.
Dès ce moment, les mécanismes de compensations psychiques se retrouvent débordées et, dans l'incapacité de protéger les circuits neuronaux, cèdent, ce qui conduit à une violente décompensation psychologique de ce ou ces sujets par la déstabilisation de leur "composition de sens" (j'appelle "composition de sens" l'ensemble des compréhensions que chacun de nous se fait du monde avec toutes ses composantes conscientes et inconscientes), menant à ces désordres mentaux dont je vous ai rapidement entretenu plus haut.
Cet aveuglement psychologique, cette fuite en avant, est parfaitement lisible et visible dedans les décisions gouvernementales actuelles qui ne sont, en réalité, que les recommandations et demandes pressantes des oligarchies européistes germano-françaises (Merkel) et bancaires franco-allemandes, européennes et étasuniennes (de moins en moins pour ces dernières), ainsi que tous ceux qui les accompagnent en leur prêtant mainforte.
Leur conduite suicidaire se poursuivra de tout son cours, je le pense, tel que je l'ai montré ici, jusqu'à ce que la réalité, devenue incontournable, ne vienne fracasser leurs dangereux fantasmes.
Ainsi, à mon sens, ce n'est pas seulement l'Union-Européenne, sa soit-disant construction et l'économisme-dogmatique, idée que j'avais développé ici ( de-la-fin-de-l-economisme-dogmatique-5973481.html ), qui serait pour eux en jeu aujourd'hui, mais aussi la structure même de leur mental qui pourrait bien exploser dès que cet ensemble idéologique aura volé en éclat.
Parce qu'autant les russes, même les plus empreints de l'idéologie communiste, à la disparition de l'U.R.S.S., purent se reposer sur un capitalisme certes violent et rapace, mais pouvant sans problème prendre la place du régime soviétique disparu.
Autant en France et dans le reste de l'Europe, rien ne pourra remplacer la doctrine complexe de ce que ne sera bientôt plus l'économisme dogmatique, n'ayant plus qu'une seule formulation, celle du néolibéralisme en voie avancée de délitement.
Hormis, comme j'ai déjà pu en parler, de structures politiques et/ou conventionnelles plus anciennes encore, telles que la religions traditionnelle du pays, le catholicisme en France, le patriotisme pouvant prendre forme, parfois, du nationalisme et un anarchisme multiforme.
C'est pourquoi je ne serais pas surpris que les plus conscients, les plus intelligents et/ou les plus fragiles des oligarques nationaux et européens, du personnel politique qui y est lié, écologistes et F.N. compris, des journalistes officiels et de bien d'autre personnalités composant cette mouvance néolibérale aux multiples facettes doctrinales, dont celle dite du réchauffement climatique anthropogénique.
C'est pourquoi, dis-je, je ne serais pas surprit qu'un certain nombre d'entre-eux commencent à décompenser de la disparition prochaine de ce qui avait structuré leur mental tout au long de leur vie, sans qu'il puissent s'en soustraire et, ce, quelle qu'en soient les raisons psychologiques.
C'est pourquoi aussi la violence d'état, en France, ne pourra que s'accroitre au même rythme que le néolibéralisme montrera ses signes de faiblesse.
THEURIC
Commentaires
Bonjour, enfin le jour du soir fort lumineux.
La lecture de votre article m'a fait réalisé que plus la situation s'aggrave, s'approche de l'effondrement brutal et que je me remets d'un épuisement psychologique suite à trop de surmenage (c'est fou ce qu'on peut être con)... plus j'écoute de la musique calme et/ou rythmique (trance et musiques indiennes et asiatiques) tout en cherchant à être zen, planer, traverser, m'élever spirituellement et être fluide avec le monde (pas facile à expliquer).
Ca s'est fortement amplifié depuis mon épuisement psychologique, je suppose que ça vient des multiples mécanismes de mon cerveau, pour le déni ou peut-être me préparer à m'adapter aux conséquences de l'effondrement du mon que l'oligarchie veut/voulu créer.
Ha si, j'oubliais, je me re-passionne pour le spatial et l'astronomie, une vielle passion qui date de quand j'étais petit.
Hadès.
C'est à chacun de trouver sa voie, il n'y a pas de règle véritable en la chose, sauf celles dues au fait que nous sommes tous à peu près faits du même moule génétique.
L'Être Humain est une machine à compensation, c'est à dire que nous devons tous, pour des raisons adaptatives, compenser intérieurement les agressions auxquelles nous devons nous confronter, c'est cela qui génère du stress.
De plus, il peut y avoir des traumatisme infantiles, dont les origines paraissent parfois dérisoires à un regard adulte (je fut baptisé à un an, moi né dans une famille athée communiste, voyez le paradoxe), mais qui génèrent une instabilité première que l'esprit et le corps ne cessent de compenser tout au long de la vie si les-dits traumas ne sont pas rétablis dans leur réelle dimension, ce qui veut dire être compris.
Cette ou ces instabilités étant compensées mènent à d'autres instabilités qui, elles aussi demandent à être compensées en un processus continu, en une boucle de rétroaction.
Si ces agressions sont supportables, il n'y a pas vraiment de problème, chacun peut vivre avec.
Si elles sont trop importantes, de compensation en compensation, le corps et le cerveau fatiguent jusqu'à ce qu'il y ait décompensation violente lorsque l'un et l'autre ont épuisé toutes leurs réserves.
Cela pouvant prendre toutes sortes de formes, maladies ou dépression par exemple.
Le tout s'agissant, en fait, de décompenser par soi-même avant que cette limite ne soit atteinte, là encore à chacun sa méthode, relaxation, méditation, sport, lecture, détente entre amis....
Mais aussi de se comprendre soi en remettant ses souvenirs à leurs justes places, en comprenant ses faiblesses (complexe d'infériorité), de leurs origines, et en écoutant et interrogeant, quand cela est possible, sa propre histoire des ses premières années contée par ses aînés et parents.
Mais là encore il n'y pas de règle générale, une personne peut très bien se débarrasser de ses tourments intérieurs en faisant de la politique, en vivant une catastrophe, en devenant bucheron, en suivant sa passion ou en faisant le pèlerinage de saint-Jacques de Compostelle.....
La seule chose importante est de saisir en plein, en soi, ce qui est de l'ordre de la compensation et de la décompensation décidée.
Étant entendu aussi que certains doivent être aidé en cela et d'autres n'en ont aucunement besoin.