Ce qui est symptomatique de notre époque est la parcellisation de la pensée.
Il est en effet remarquable d'observer combien la réflexion sur un sujet donné n'est pas intégré dans un ensemble cohérent, à l'heure où les sociétés humaines se sont rapidement grandement complexifiées.
Les domaines sont nombreux où cette complexité n'est que peu abordée et, j'en pose l'axiome, serait la source première des difficultés économiques, sociales et politiques auxquelles nous nous confrontons au jour le jour.
Ainsi Monsieur Macron, le royal serviteur de l'oligarchie qui nous gouverne, le génie des Carpates, a, par les lois, ordonnances et autres décrets qu'il a, lui et son gouvernement, promulgué, haussé nombre de taxes et, surtout, la C.S.G. pour tenter de faire survivre encore un peu un système économique international et européen en effondrement industriel et monétaire lent.
Ce qui bien sûr pâtit aux faibles salaires et aux retraites, ce qui ne peut que réduire d'autant le pouvoir d'achat de tous ( pouvoir d'achat qui, en réalité, n'est qu'une immense fumisterie présente pour cacher la fermeture des usines et entreprises agricoles, envoyant les gens au chômage).
Pour le remonter, ce pouvoir d'achat, la taxe d'habitation va être progressivement supprimée, ce qui appauvrit les communes.
(Reconnaissons que, dans l'esprit de notre Président de la République, ce serait une tentative, vaine il est vrai, de faire repartir une machinerie industrielle française grandement en souffrance en redonnant du "pouvoir d'achat" aux ménages, sans penser une seule seconde que ce ne seront pas les industries nationales qui en profiteront mais celles d'Allemagne de Chine et d'ailleurs.)
Pour que les communes ne s'appauvrissent pas de trop, pour que les maires ne se révoltent que modérément (déjà que les regroupements de communes indignent les édiles communales...), mais surtout pour que les petites gens puissent continuer d'acheter, l'échange marchand étant le nerf de la guerre du libéralisme économique, qu'il soit néo ou pas, les municipalités, donc, je le conjecture, auront bientôt le droit de décider par elles-mêmes du taux de la taxe foncière (ce en quoi je peux faire erreur, une autre mesure, de même type, pourrait être prise, voire même aucune décision de ce genre être décidée, mais cette décision serait dans la logique de la pratique gouvernementale actuelle).
Ce qui, bien sûr, mènera à son augmentation, ce qui pénalisera les propriétaires qui risquent de mettre en vente le foncier qu'ils louent, ceci pouvant générer un crash immobilier pouvant entrainer l'économie mondiale à sa faillite.
Pour éviter ce phénomène pervers, cela conduira inéluctablement le gouvernement à libéraliser les prix des loyers.
Ce qui pénalisera, devinez qui, les plus pauvres, chômeurs, retraités et travailleurs pauvres.
Et la boucle sera bouclée, boucle de rétroaction s'entend.
Bon, ne leur demandons pas grand chose, aux macronnistes-philippards, même ceux sortant des universités ne saisissent rien à la politique, ni à l'économie, d'ailleurs.
Mais vous pouvez, amis lecteurs, observer cette parcellisation de leur pensée les conduisant à cette ahurissante et illogique tentative de rééquilibrage d'une instabilité économique qu'ils ont eux-mêmes créé, montrant de manière caricaturale leur impossibilité totale d'avoir une vision globale de la situation.
Les conduisant, de plus, à accroitre le ressentiment populaire à leur égard.
Je vous avoue ne pas avoir vraiment conceptualisé ce que peut être une pensée globale, cette idée ne me restant, pour l'essentiel, que purement intuitive puisqu'elle m'est quasiment naturelle, toutefois j'y jetterais, au-dedans de ce billet, les premières bases réflexives.
Je vais surtout donner ici un exemple basé sur un ensemble d'informations présentes et prendre grand soin de montrer que cet outil conceptuel ne peut être en rien une panacée, celui-ci pouvant se révéler faux en nous forçant de mettre dans un même ensemble des événements qui, en réalité, n'ont pas de réels liens entre-eux.
Mais même si cet outil ne peut être d'une sûreté absolu, il n'en reste pas moins d'une grande utilité conceptuelle.