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  • idée n°4: l'impermanence

     

               Rien ne se fini, rien n'est achevé, tout est en devenir.

    Grande est la difficulté de sentir le monde changer sous nos pas.

    Bien qu'inéluctables, ces changements, inhérents à l'univers et à ce qui le compose, provoque souvent malaises, inquiétudes, peines, angoisses, douleurs même.

    C'est cela le deuil!

    Cette transformation perpétuelle de notre environnement, vécu, fréquemment, comme une altérité, une brisure, est la simple condition de l'existence.

    L'être tant aimé, le somptueux objet d'art, le plus utile des outils, la vérité intense, essentielle, les hommes, les femmes, les sociétés, les espèces, la Terre et que sais-je encore quoi d'autre, les planètes, les étoiles, les galaxies..., tout ce qui existe, connu et inconnu, ne restera jamais égal à ce qu'il à bien pu être dans le passé, pas plus qu'il ne le reste dans le présent.

    C'est dans le fonctionnement du cerveau, dans sa structure, que se discerne le refus et/ou le rejet de la nouveauté.

    Ce trait, au nom de misonéisme, trouve son origine dans ce même processus de deuil.

    Le réajustement synaptique que cela demande génère une souffrance telle que de la violence ou du désespoir en est, fréquemment, engendrée et ceci parce que notre encéphale, dans un processus de concervation, de protection, fait barage à cette nouveauté.

    Tournée vers soi au travers d'une maladie, d'une dépression à la perte d'un être cher, d'une guerre pour une société en plein chamboulement (guerre de 14/18), ou bien à l'endroit du porteur du message de ce changement (Giordano Bruno), ou de celui, de ceux qui représentent cette transformation (les musulmans en Europe, les américains en Orient, les juifs en Occident et au Proche-Orient, les arabes en Israël, les bouddhistes tibétains en Chine, les noirs pour les non noir...), cette agressivité montre que nous avons encore, nous, êtres humains, à un haut degré, des inclinations à d'antédiluviens réflexes.

    THEURIC

  • idée n°3: l'improvisation

     

          L'improvisation n'est pas seulement l'apanage de la musique, mais, comme pour la musique, improviser, en toutes matières, ne se fait pas n'importe comment au risque des fausses notes.

    Que ce soit la philosophie, la politique, les sciences et techniques, les arts et toutes ces sortes de sujets faisant commun de l'homme, ils ont besoin, pour se développer, qu'en soient connus le savoir-faire pour pouvoir le dépasser, surtout quand la nécessité fait loi.

    Faut-il, aussi, réussir à faire taire nos interdits, ce sur-moi profitable à une socialisation harmonieuse mais pouvant paralyser l'esprit de création.

    Seule l'écoute de soi, sans tromperie ni dissimulation, avec hardiesse et prudence, permet de trier le bon grain de l'ivraie de ces prohibitions.

    Parce que notre espèce est face à une situation inédite, voire inconcevable il n'y a que peu de temps, périlleuse, peut-être funeste à terme; parce que, également, guère de découvertes traversent les débats, alimentent la réflexion, génèrent des réponses à la mesure des défis, nous nous devons à l'innovation quitte à dénoter.

    Mais rien ne se fera si s'instruire en toutes choses, de ce qui fait la mesure du temps présent comme celui du passé n'est pas placé au centre de notre humanité.

    Il y a, effectivement, plus qu'un sentiment, une vogue d'affirmer l'achèvement de nos connaissances.

    Il est vrai que le téléphone cellulaire, par exemple, semble être d'un grand modernisme mais, à y regarder de plus près, cet outil n'apporte, en vérité, pas de nouveauté technique fondamentale. Il n'est que la fusion du téléphone (Graham Bell 1847-1922), de l'ordinateur (l'ENIAC en 1943), du baladeur (Andreas Pavel en 1977), de l'appareil photo (Nicéphore niépce 1765-1833), de la radio (Guglielmo Marconi 1874-1937) en un tout miniaturisé.

    L'astronome recherchant l'immense part de la matière et de l'énergie du cosmos sans pouvoir les distinguer, le physicien ne comprenant pas pourquoi la physique quantique fonctionne, le peintre, le musicien ne faisant qu'imiter ses ainés, le philosophe, le théologien rabâchant les anciens, l'économiste ne se fiant qu'à ses vielles théories flétrie, l'homme politique n'arrivant plus à appliquer les doctrines de jadis, tous ceux-là et bien d'autres, quand ils restent dans l'immobilisme du concervatisme, montrent la difficulté de l'improvisation.

    Il est, aujourd'hui, plus que temps de réveiller notre imagination.

    THEURIC

  • idée n°2: de l'Ennui

          Cette leçon n'a pas pour but de discuter de ce petit ennui du tout les jours venant de ce que, à un moment, en un lieu donné, nous ne trouvions rien à faire ni à penser qui ne nous satisfât.

    L'Ennui dont il est question, ici, est ce sentiment d'insatisfaction conscient et/ou inconscient qu'éprouve celui qui ne peut exprimer, assouvir ce vers quoi ses capacités, ses talents, ses facultés le susciteraient.

    Certes, un désordre ou un manque affectif peut conduire à de telles carences mais les pressions collectives aux interdits ainsi que la commune opinion d'un achèvement, d'un parachèvement de tous savoirs, découvertes et créations (ce que nous vivons actuellement) mènent, tout autant, à ce travers.

    Ivresses des dérobades, des tribulations, des calamités recherchées, des drogues et des alcools, des violences sont le lot  de l'état de manque (manque de soi-même) auquel conduit l'Ennui.

    Il n'est de solution que dans la confiance en soi et questionnement des vérités établies.

    Il y a-t-il plus grand plaisir intellectuel que de passer au crible les dogmes, sentences, certitudes actuels, qu'ils viennent des orthodoxies officielles ou des convictions informelles?

    Ainsi de ce fameux réchauffement climatique: nombres d'écologistes et de climatologues nous mettent en garde contre le risque de ce dérèglement atmosphérique dû aux gaz à effet de serre alors que des physiciens craignent un refroidissement de cette même atmosphère en raison d'une baisse d'énergie irradiée par notre soleil.

    Voilà, pour moi, à tout point de vue, un sujet, au centre d'un débat, digne d'intérêt.

    A chacun son chemin, mais il est domage que beaucoup de mes contemporains souffrent de se penser enfermés entre ces remâchements et ces renoncements.

    THEURIC

  • idée n°1: Instruction & éducation

         Il est pour le moins étonnant que l'amalgame soit fait entre instruction et éducation.

    Si la première est transmission des savoirs, techniques et connaissance, la seconde est liée à l'apprentissage des seules règles sociales en espérant tendre, pour l'éducation la mieux faite, à la construction harmonieuse d'une personnalité (ce qui ne peut être qu'une bonne chose).

    D'affirmer, donc, la bonne éducation d'un enfant est essentiellement différent que de le dire être d'une bonne instruction.

    La confusion est là au ministère de l'éducation nationale enterrinant cet imbroglio de par son seul nom.

    De fait, un professeur professe, un instituteur instruit et un éducateur essaie de redonner à l'enfant perdu un tant soit peu de sociabilité.

    Lors, si l'adulte devenu continu de s'instruire en toutes choses, il ne peut que, face au sentiment d'un mal-être ou d'un manque de savoir vivre, se refaire une éducation et ce qu'au travers de ce qu'il s'est instruit.

    Cette faute sémantique est l'une des causes des problèmes de l'école d'aujourd'hui.

    Si l'instruction, de l'intellect, se peaufine, se parfait, l'éducation ne peut que se refaire.

    Par conséquent l'une construit la raison et le savoir et l'autre la sociabilité ainsi que les interdits du surmoi.

    THEURIC

  • Aux élites cachées

     

    De notre humanité, je fuis les marécages et pleure de dépit le vide des regards, éperdu.

    Il est, de par le monde, des personnalités d'importances, invisibles, inconnues, marginales.

    Est-ce véritablement par choix que ceux-ci vivent, ainsi, dans cette discrète clandestinité, dans ce refus d'un monde qui les refuse?

    Insoupçonnées nébuleuses, ces véritables humanistes badaudent, certains en groupes informels, d'autres seuls, dans l'insatisfaction de l'ivresse inutile et sans joie de la fuite de la médiocrité du temps, la petitesse de leurs contemporains, la référence au confortable conformisme, découvrant, effarés, que, partout, sévit la même insignifiance des sombres orthodoxies.

    Ceux, aussi, qui, environnés de benêts, plongés dans les tristes conventions du travail, de la famille, des associations, des églises et chapelles, de la politique..., s'assèchent, se noient, parfois ploient, plongés dans cette chape et font semblant, sans être dupe, d'une douce vie dans attente, illusoire, d'être reconnu.

    Tous s'étourdissent, s'enivrent d'arts, d'études, de voyages, d'amitiés, d'amours, de sexes, de révoltes, d'angoisses, de nourritures, d'alcools, de drogues sans véritablement prendre part à l'excellence tout en en ayant, au- delà, même, de tout autre, les facultés, le talent.

    Comme une élite cachée, lâches dans la conscience en leurs capacités, ils fuient le néant mortifère de leurs contemporains, catégoriquement résolus à n'être ni dominants, ni dominés.

    Ils fuient, ainsi, sans comprendre que c'est en eux et, peut-être, en eux seuls, que se trouvent les ressources nous permettant de surmonter les immenses défis du temps. C'est pour eux que je dédie ces lignes!

    THEURIC