Quelqu’un pourrait-il m’expliquer à quoi pourrait bien servir qu’il y n'y ait plus, ou presque, que du travail à bas salaire ou du chômage quand cela ne permet plus, à ces travailleurs, que de survivre et, dès lors, ne peuvent plus qu’acheter que le minimum vital?
Est-ce cela qui fait fonctionner une économie?
Quelqu’un peut-il me dire si poursuivre la course après le pouvoir d’achat ne serait pas une façon de courir après la déflation, de la faire enfler, puisque de ne parler que de cela ne veut dire que de conseiller d'acheter les mêmes choses moins cher et, dès lors, en fin de compte, ne peut qu'à terme faire baisser les salaires?
Cela fait depuis combien de temps que l’on nous parle que de pouvoir d’achat mais jamais de salaire?
Quelqu’un pourrait-il me dire qu’elle est la limite aux baisses de salaires et ce quelque soit la forme que ce salaire prend (salaire + sécurité sociale, assurance chômage, retraite…)?
Ne pourrait-on pas trouver un pays où les émoluments sont plus bas que dans n’importe quel autre pays?
Quelle est la limite des baisses de salaires?
Quelqu’un pourrait-il me dire si il ne serait pas possible de trouver un pays pouvant fabriquer n’importe quoi, ou presque, à un coût plus bas que dans n’importe quel autre pays?
Mais cette fabrique de ce n’importe quoi à un coût de plus en plus bas ailleurs ne génèrerait-il pas un nombre de plus en plus important de chômeurs et de baisses de salaires ici, dans les pays qui, à l’origine, fabriquaient ce même n’importe quoi?
Et n'est-ce pas que dans ces seuls pays là, en occident, que sont vendu ce tas de n"importe quoi, de moins en moins cher, fabriqué ailleurs?
En Chine, des entreprises ne ferment-elles pas parce que les salaires y sont déjà considérés comme trop importants?
Trop importants pour qui?
Ces chômeurs et salariés avec leurs rétributions en baisse, ici, peuvent-ils toujours acheter ce même tout et n’importe quoi ou ne peuvent-ils qu'acheter le nécessaire?
Et puis, à quoi servent les frontières?
Combien sont ceux, qui nous gouvernent ou nous médiatisent, pouvant répondre à ces questions, simples dans leurs énonciations, qui ne devraient pas être trop ardues dans leurs réponses?
Être pour des frontières ne serait-il pas la réponse logique d’une réelle gauche démocrate-républicaine telle qu’elle existait à l’entrée du XX° siècle et qu’elle devrait se revivre?
Ne devrions-nous pas redevenir, nous gens de gauche, démocrates -républicains et refermer les frontières?
(Pourquoi dans les villes de France n'y a-t-il pas ou si peu de place, passage, rue, boulevard, avenue de la démocratie?
République est-elle Démocratie?
Démocratie est-il un mot tabou?)
Dès lors, que se passe-t-il lorsque la logique d’un système met ce même système dans une situation de déséquilibre n’allant qu’en s’accentuant, sinon que ce système ne peut aller qu’à son auto-destruction?
Pour qu’une entreprise fasse des bénéfices il faut qu’elle vende sa production.
Logiquement il faudrait que les personnes travaillant dans les autres entreprises gagnent suffisamment pour pouvoir acheter ce que produis la-dite entreprise et réciproquement.
Si il y a baisse des revenus ou disparition, par le chômage, d’un nombre de plus en plus important de personnes travaillant dans d’autres entreprises, l’entreprise sus-nommée ne pourra plus vendre ce qu’elle produit, me semble-t-il.
Ou alors elle-même se débarrassera d’un certain nombre de ses employés ou fera de manière à ce que gagnent ses employés comme salaire baisse, quitte, pour cela, à ce que cette entreprise fabrique là ou les payes sont médiocres.
Si, de plus, le taux de ce que cette entreprise doit rembourser du crédit qu’elle avait perçu par la bourse, par la banque, par les investisseurs augmente, elle sera doublement dans la nécessité de faire baisser les émoluments de ses employés ou de les mettre au chômage.
Ce qui, naturellement, obligera les autres entreprises de faire de même puisque ces employés gagneront moins.
Que cela soit fait à l’échelle nationale, régionale ou internationale.
Mais alors, les questions que quasiment personne ne pose:
-Qui achète en Occident et qui achète ailleurs???
La deuxième question, liée à la première:
Les investisseurs qui avaient prêté à ces entreprises, sous quelque forme que ce soit, ont aussi prêté aux particuliers qui sont les employés de moins en moins payés, grâce aux banques, et ont fait des crédits aux états pour qu'ils puissent combler le manque d'entrée d'impôts, dû à l'augmentation des chômeurs et à la fermeture des entreprises (mais est-ce aux banques privées ou à la banque d'état de prêter aux états?).
-Ces investisseurs pourront-ils être remboursés de ce qu’ils ont prêté du fait de cette baisse d’émolument dû aux réductions salariales et montés du chômage qui ont elles-mêmes généré cette baisse de capacité d’achat et d'entrée d'impôts?
Étant donné que ces investisseurs en viennent à prêter aux autres investisseurs, cela en inter-réciprocité et que les bourses et les investisseurs eux-mêmes sont coté en bourse, chacun, de plus, faisant crédit à l'autre, tous sont donc créditeurs et débiteurs de tous les autres.
Dès lors, voici la troisième question:
-Que se passera-t-il lorsque un ou plusieurs ce ces investisseurs feront défaut et ne pourrons rembourser leur créditeurs, soit à leurs collègues investisseurs?
Quatrième question:
-Que se passera-t-il quand le plafond des crédits impayés est atteint, dépassé et maintenant largement crevé?
Cinquième question:
-Ne serions-nous pas, depuis longtemps, à l'échelle mondiale, dans une discrète mais réelle et forte déflation?
De quelle façon doit-on considérer les économistes, hommes et femmes politiques et journalistes qui n'abordent jamais vraiment ces thèmes là ou, quand ils le font, ne les évoquent que sur l'air de l’ironie et du dédain?
Doit-on avoir encore confiance en eux?
Et que se passera-t-il lorsque notre pays et l'Europe, pour une raison ou une autre, ne recevront plus toutes les marchandises qui jusqu'à présent nous parviennent d'ailleurs?
Pourquoi si peu de personne n'abordent ces sujets là???
THEURIC
Les jours terribles commencent et l’Ukraine n’en est qu’une pâle illustration.
Les cartes le montrent, la Russie a absolument besoin du port de Sébastopol, quelle erreur stratégique, de l’Europe-Amérique, que d’avoir agité le sentiment des russes d’être privés de leur débouché en Mer Noire, et dès lors en Méditerranée plutôt que de laisser le statuquo.
Surtout, l’Europe-Amérique nous montre sa faiblesse (Europe-Amérique et non plus Amérique-Europe): plus de sou.
Surtout que la Russie est un allié essentiel de l’Europe, cette dernière, bientôt éclatée, souvent vieillissante, bientôt vacillante et déjà blessée.
Seuls les pays, les états, les nations pourront sauvegarder ce qu’ils pourront de ce machin informe aux deux voyelles et douze étoiles brandies en pauvre oriflamme.
Mais tant que l’économie-monde continue son lent effondrement en donnant l’insouciant sentiment d’une forme et force suffisante, l’Ukraine ou le Centre-Afrique ne paraîtront que des épiphénomènes, eux qui ne sont, en réalité, que les résumés annonciateurs du futur de l’humanité.
Le champ idéologique mettant l’économie sur un pied d’estale, sous toutes ses formes, disparaîtra dans peu de temps des esprits et des cœurs et ce sera la politique qui viendra au-devant de la scène.
La politique ce n’est pas l’économie, l’économie n’est que l’une des nombreuses matières de la politique pour laquelle il n’en est aucune d’ultime, pas même pour elle-même, la politique, qui est et ne peut être que multiple et infiniment plus complexe que la seule économie.
L’explosion des faillites qui, sous peu, traversera, en champ de ruine, le rêve illusoire de l’enrichissement éternel d’un Éden improbable, fracassera les utopies alanguies de leurs deux siècles de règne.
Hormis, peut-être, de l’anarchie politique, toutes les autres s’annihileront sous le poids défaillant de leurs paradoxes abyssaux: ainsi en fut-il du communisme et de la sociale-démocratie transformée en social-libéralisme, son contraire, ainsi en sera-t-il du néolibéralisme et de toutes ces autres tentatives, théories éphémères, de rendre acceptable, sous une manière présentable, un champ idéologique aujourd’hui exsangue.
La politique c’est la vision de l’histoire, de la géographie et, surtout et avant tout, de tout ce qui de près ou de loin ressemble à de l’entraide et aux rapports de forces et, dès lors, à l’organisation.
Parce que chaque Être Humain fait de la politique, est politique, depuis toujours, depuis avant Homo Sapiens Sapiens.
Nous sommes tous d’un peu de gauche, d’un peu de droite et parfois la gauche est de droite et la droite de gauche, quand la politique est bien faite.
Cette ruine advenant rendra l’Homme malade, parce qu’il avait cru en rêve impossible, parce qu’il a crû trop vite en nombre incommensurable, parce que son monde n’est plus et que son monde n’est pas encore.
Les enjeux, bientôt, des plus dérisoires feront signe de discordes, le voisin rejettera le voisin, de vieilles querelles renflammeront au risque des périls…
La Chine en sera la fin et le commencement et l’Europe en sera le centre.
La puissance et la richesse ne sont pas là où il est habituel de les croire, l’Europe l’a vécu mais a voulu oublier, non pas de leçon, l’histoire fait rejouer l’amnésique jamais d’un même mode mais de même façon.
Soyons conscient des enjeux, infiniment majeurs, des vrais promesses, des faux espoirs, l’Europe, non pas en union mais en réelle confédération, se fera d’elle même contrainte et forcée, ou l’Europe des nations ou ne sera pas, ou ne sera plus!
Nous entrons dans une ère où la légèreté fera un grand péril, l’Eurasie de l’est, l’Eurasie de l’ouest, tout se jouera là, à ces deux pôles, et nul part ailleurs.
THEURIC