Le préfixe "ex-" renvoie ici au fait de porter "au-dehors", de mettre hors-de...", exprime donc, dans le mot "excentricité, de se placer hors du centre du cercle, d'en sortir.
Excentrer sa pensée ne consiste pas à sortir du cercle, mais plutôt à s'éloigner de son centre, voire même d'en agrandir la circonférence.
( Sortir du cercle est, me paraît-il, de l'ordre de la folie, de la schizophrénie, du délire imaginaire...ou tout simplement, plus sainement, du résultat de l’œuvre artistique. )
Il s'agit, je le concède, d'un exercice périlleux en ce sens où cela peut facilement générer une relative asocialité si l'époque ne se prête pas aux concepts novateurs et/ou aux idées inédites.
En revanche, cela permet de percevoir le monde et sa dynamique sous un angle nouveau, d'en rendre mieux compte de sa réalité.
Je ne saurais pas en apporter de recette constitutive, je ne saurais pas dire comment faire pour avoir une pensée excentrique, le faisant naturellement sans en rechercher l'effet.
Mais ce qui est remarquable c'est de constater combien ce centre s'est racorni autour d'un noyau dur composé de présupposés qui, pour nombre d'entre-eux, sont totalement insensés.
Je vais donc montrer ici la nécessité de cette excentricité pouvant permettre un développement d'idées autrement impossible, ceci par deux exemples.
Pour le moins, ceux qui se font appeler les gilets jaunes sont admirables.
Et il n'y a pas que le gouvernement français que cela affole, les gouvernements des pays de l'Union-Européenne, l'administration non élue de l'union aussi ne peuvent que craindre que cela ne s'étende comme il pourrait en être, de leur avis, d'une pandémie.
Déjà la Belgique et la Bulgarie en sont atteints et il se dirait même que l'Allemagne aurait aussi les leurs.
Dans le monde également nombre d'états doivent craindre que la même révolte des gueux, des sans-dents, des gens de rien ne s'établisse chez-eux.
Cette jacquerie, cette pas tout-à-fait sédition est donc admirable sur bien des points et la retenue de ses acteurs y est au premier chef, eux qui sont tant emprunt de colère et de désespoir montrent, à un macronisme ayant perdu la moindre légitimité, élu aux forceps d'une propagande éhontée, en ayant détruit, dans le même temps, tous les corps intermédiaires, des partis politiques aux syndicats, montrent dis-je à la face du monde l'esprit républicain d'un peuple qui, lentement, reprend sa légitimité.
Mais au-delà de cela, ce qu'il faut retenir d'abord de ce mouvement c'est que, du bas de l'échelle sociale, les français se reconnaissent en tant que peuple un et indivisible, c'est pourquoi la Marseillaise fut tant entonnée, il n'est, que de le constater, que d'observer une carte des blocages s'étendant partout en France.
Ce qui est dommageable, voire à terme dangereux, c'est le peu de représentants de l'immigration.
Mais allons plus loin voulez-vous et réfléchissons aux raisons qui font que les macronniaiseux se voient ainsi contraints d'augmenter les taxes sur l'essence et tentent, très maladroitement, de vendre des automobiles censément moins polluantes (ce qui reste à prouver), à moteur électrique ou hybride, en interdisant la circulation des voitures anciennes, ceci lié à la hausse du prix de la nourriture.
Tout cela étant inextricablement lié, la seule question de l'automobile se résumant au simple fait qu'il s'en vend de moins en moins puisque la population s'appauvrit.
L'origine de cette monté du prix des carburants vient des U.S.A. (et oui, de si loin) et de la remonté des taux de prêt du dollar par la F.E.D. et de la cessation des Q.E., du-moins ceux officiels, vous trouverez, là-dessus, mes réflexions dans mon billet précédent au niveau des œillets.
Ce phénomène, débuté avant les élections de Donald Trump, a diminué la quantité de monnaie mondialement disponible.
En effet, à chaque fois qu'il y a une baisse boursière, une perte dans une opération spéculative ou de tout autre chose de ce genre, l'argent ainsi disparue l'est pour de bon, il n'existe plus au sens stricte du mot, il est reparti dans le néant dont il fut extirpé par la banque centrale U.S..
Or, le système ne peut dorénavant exister que si et seulement si ces pertes sont compensées par un apport de nouvelles monnaies, les fameux Q.E., sinon c'est l'effondrement de l'économie-monde à terme.
La raison en étant sa quasi-faillite puisque les banques et fonds d'investissement ne survivent plus que grâce à ces opérations spéculatives hautement risquées, à des jeux d'écriture comptable cachant cette misère et à des prêts faits à des particuliers, des entreprises et des états pouvant de moins en moins les rembourser.
Vu que le dollar ne remplit que peu ou plus du tout cet office, bien entendu cette monnaie doit se trouver ailleurs et l'euro se trouve tout désigné pour le remplacer.
( Il faut en effet savoir une chose, les bourses étasuniennes et européennes au moins se trouvent, en ce moment, dans une situation extrêmement préoccupante et peut-être même critique, ne cessant pas de faire du yoyo entre brusques descentes suivies de remontés.
Ce qui signe le fait que les acteurs boursiers s'en dégagent pour se reporter sur les matières premières, la baisse boursière, puis que les banques centrales ne font que boucher les trous causés par cette fuite (dans les deux sens du terme), la remonté boursière.
Mais étant donné la désindustrialisation mondiale n'allant qu'en s'accroissant, les matières premières industrielles, énergétiques comprises, ne sont plus intéressantes puisque leur prix ne fait que baisser en raison de cette destruction des usines et fabriques.
Ne reste plus, dès lors, que les produits de bouche sur lesquels reporter cette spéculation monétariste, ce qui génère, pour nous, de l'inflation ne pouvant elle aussi que s'accroitre, ce qui diminue d'autant nos capacités d'achat. )
Pour revenir sur cet accumulation et hausse des taxes de tous genres, disparitions des aides d'état à la population, des impôts sur les grandes fortunes, privatisation de nos services publique, monté du prix de l'essence et du gasoil et tutti quanti..., la cause en est simple à comprendre:
Il s'agit dorénavant, pour nos employés bancaires gouvernementaux, ces zélotes zélés de la globalisation joyeuse en fin de partie, sous ordre de l'oligarchie monétariste, de l'U.E. et de la Germanie merkélienne, de compenser les pertes monétaires de la spéculation par l'argent frais provenant de nos impôts, amendes et autres ponctions, ceci sous couvert de remboursement des dettes ineptes, lutte contre un réchauffement climatique fantasmatique, réductions hasardeux de l'action de l'état dans les processus économiques, ..., cet ensemble de justifications oiseuses que nos croquemitaines ridicules nous déblatèrent à ravir.
Il faut dire que la situation des banques européennes trop grosses pour être nationalisées faire faillite est réellement calamiteuse.
Quand à ce qu'il peut en être de la réduction des impôts locaux à laquelle nous eûmes droit au début de législature de Monsieur Macron, ce ne fut que la tentative malheureuse et poussive de faire remonter un P.I.B. national mal-en-point, idée idiote provenant sûrement d'un Jacques Attali ou d'un Alain Minc qui, ni l'un ni l'autre, n'ont jamais rien compris à l'économie, hormis le fric qu'ils se foutent dans leur fouille.
En fait, il faudrait refermer les frontières et se débarrasser de notre chère union pour que cela fonctionne, comme le font les britanniques en ce moment, mais ça, c'est une autre histoire.
Pour en revenir aux gilets jaunes, l'autre chose à en dire est que la propagande euro-atlantiste et germanique ne prend presque plus et les déclarations tonitruantes de nos chroniqueurs (qu'aiment les alsaciennes) ne donnent plus les résultats escomptés.
D'après ceux-ci, 77% de la population approuve toujours l'actions des gilétistes, connaissant le peu de probité des instituts de sondage, les 80 à 85% ne devraient pas être loin.
Comme de logique, le gouvernement et les partis politiques officiels (passant dans les médiats) commence à paniquer, en voulant éteindre l’incendie pour les uns, en voulant récupérer le mouvement pour les autres, ils ne cessent de jeter allègrement une huile bien chaude sur un feu commençant à ronfler joliment (un feu ronflant ce n'est pas un feu qui dort, tout au contraire) tout en continuant à se décrédibiliser à tour de bras.
Ce mouvement des gilets jaunes peut péricliter tout doucement ou continuer, d'ailleurs en suivant mon hypothèse de la rétrogression historique (en fin de page), celui-ci ressemble drôlement en un mixe de ce que fut le printemps des peuples en 1848 et de la commune de Paris, cela en un tout tout doux, tout comme Monsieur Macron a un petit air de Louis-Napoléon Bonaparte, dit Napoléon le petit par Victor Hugo, pas piqué des hannetons (je vous laisse à la joie de découvrir tout cela sur le net).
Je sens que la VI° république n'est pas loin, le plus amusant en cela c'est qu'il risque fort que ce soit Monsieur Asselineau et son parti l'U.P.R. qui pourraient bien en être les fondateurs.
Qui d'autre, en effet, sera encore présent lorsque le système économique monétariste mondialisé aura explosé?
Ah, autre chose là-dessus, messieurs-dames certains des immigrés vivant dans les banlieues, surtout noir et/ou musulmans, que le personnel politique avait mis en place depuis plusieurs décennies dans ces ghettos (appelons un chat, un chat) pour se cacher à eux-mêmes l'existence de tant de blancs provinciaux ruraux pauvres ( sachant que les arabes sont des blancs, cela va de soi ), je vous conseillerais de cesser de vivre comme si vous passiez votre existence dans un état dans l'état.
Francisez-vous.
L'histoire à montré qu'en France il peut y avoir un long laissé-aller puis que, d'un coup, après un changement de régime, le nouveau pouvoir veuille reprendre les choses en mains, avec brutalité s'il le faut.
Or, vous faites parti de la société française, quelle que soit la façon dont vous êtes considérés, quoi qu'il s'en dise ou se laisse paraître, quoi que vous en pensiez, quoi que vous puissiez en supputer de sa véracité, que cela vous dérange, vous agace ou vous remplisse de joie, vous êtes français, ni plus, ni moins.
Alors, sachez que l'effondrement de l'économie-monde génèrera la nécessité de reconstruire la nation, ses usines, ses fabriques, son agriculture, et que tous les bras, toutes les intelligences seront dès lors requises parce que nécessaires.
Sans compter que ce pouvoir futur rejettera avec force ce misérabilisme hypocrite, ce racisme discret, ce vulgaire doudouisme, cette avilissante infantilisation dont vous êtes autant victime que vous en profitez, vous mettant alors dans une situation de port-à-faux si vous vouliez faire perdurer cette bassesse, ceci d'autant plus que votre religiosité de réaction n'aura plus de raison-d'être.
Il vous faudra donc, dès lors, vous adapter à une société, dans ce pays dont vous êtes, que parfois vous ne connaissez pas ou peu, mais dont vous faites parti, et, suivant les régions (lisez ou visionnez les vidéos d'Emmanuel Todd pour comprendre ça), à vous confronter à un racisme pouvant se révéler violent.
Pour finir sur ce sujet des gilets jaunes, ce que craint le plus l'oligarchie ce serait la cristallisation de cette colère dans la population dans son entier, jusqu'aux classes-moyennes les plus hautes, d'où ses multiples tentatives pour discréditer ce mouvement.
Ce que marque justement celui-ci c'est que maintenant la soumission populaire aux désidératas oligarchiques euro-atlantiste a disparu, cette seule colère étant la marque de la disparition de la peur, puisque une soumission s'établit sur ces-dites émotions primaires, colère et peur.
Ce phénomène n'est que le début du processus de sauvegarde de la population, ensuite viendra le moment où s'établira une réflexion collective sur la nature de cette domination oligarchique, en un phénomène d'éloignement du brouillard conceptuel qu'elle avait généré et dedans lequel nous étions tous empêtrés.
Par nature, cela ne peut que prendre du temps: on ne se débarrasse pas ainsi d'une manipulation multidécennale, toutefois le fait même que de plus en plus de gens en viennent à commencer à en comprendre l'essence montre que l'Union-européenne n'en a plus pour longtemps.
Comme vous pouvez l'observer, en s'éloignant du centre de l'entendement collectif du monde, il est possible de percevoir un peu mieux la constitution des événements, leurs intrications dyn