Voilà une chose bien mystérieuse de ce que peut être que la nature de la pensée.
Alors, en attendant que pour nous s'apaisent les tensions du système à notre endroit, je vous propose de vous confier ce que, de la pensée, j'ai pu en concevoir.
Ben oui, que voulez-vous, mes doigts s'agaçaient de ne pas clavioter (pas mal ce néologisme, non?) sur mon blog.
Alors, plutôt qu'ils ne se morfondent et se chagrinent, je me vais me pencher sur ce sujet, mais je vous préviens, ceci n'en est qu'une ébauche.
Allons camarades, à chacun d'en compléter la trame:
J'ai pu croire un moment que la pensée, qui est, d'une certaine façon, se parler en soi, avec, en plus de l'audio, la possibilité de la vidéo puisqu'il est parfaitement possible de générer des images mentales.
J'ai pu croire, donc, que la pensée était la résultante de l'apparition du néolithique, soit le début de l'agriculture et de l'élevage.
Qu'elle serait paru pour que, dans les sociétés complexes que ne put que générer la vie agropastorale, chacun puisse conserver en soi ses petits secrets, son quand-à-soi.
Or, après réflexion, je pense maintenant qu'il n'en est rien.
Tout juste cela n'étant que l'un des effets émergeant de l'apparition de la pensée et non pas l'inverse.
Alors, quel en serait l'origine?
A mon avis, la nécessité de la planification temporelle de la vie sociale, de son organisation, de sa complexification progressive.
Ce serait même la raison pour laquelle le néolithique serait survenue: il fallait déjà avoir les capacités de réfléchir après avoir observé comment plantes et animaux réagissent, pour pouvoir, ensuite, mettre en place l'organisation nécessaire pour l'ébauche d'agriculture et d'élevage.
Mais avant de continuer, permettez-moi de remonter dans le temps (ce que je viens déjà de faire).
Ainsi, comme je le conçois, la pensée serait la dernière fonction mentale humaine déterminante (dans le sens qui détermine l'individu en tant que tel) et régulatrice, comme il en serait (normalement) pour l'égo et le narcissisme, (je ne dis pas qu'il n'y en aura pas d'autres plus tard), celle-ci ne peut que s'être développer sur, si je puis dire, un terreau fertile: la conscience.
La conscience, elle-même, résultante de la monté en puissance de l'intelligence.
Conscience qui ne peut que se concevoir que comme étant la conscience de Soi, il est d'ailleurs possible, à l'aide d'expérience, d'en observer une, archaïque, chez certains animaux tels que les chimpanzés, les éléphants ou les orques.
C'est la fameuse tâche de peinture tracée sur le dos ou sur la tête d'un représentant de chacune de ces espèces et de laisser un miroir dans son enclos ou son bassin, et vous le verrez s'y mirer, toucher leur parti du corps peinte, preuve de leur conscience d'eux-mêmes, frustre, certes, mais présente.
Mais la conscience seule ne suffit pas à projeter dans le futur le résultat d'actions présentes, tel que le semage ou le pâturage, juste aide-t-elle à déterminer la période propice pour la chasse d'un gibier ou la cueillette d'un fruit, de retrouver un long chemin ou l'emplacement d'un point d'eau.
Ceci parce qu'il n'y a pas de temporalité pour la conscience tant qu'elle reste intimement liée à l'inconscient, tant que toutes deux forme encore un tout.
C'est pourquoi la pensée a émergé, sûrement en raison d'une plus grande efficacité de la vie de nos ancêtres à la toute fin du paléolithique, qui leur permit d'amorcer une vie sociale plus large, entraînant ce temps libre et ce bienêtre utile pour que la nouveauté paraisse: la pensée.
Mais pourquoi donc la pensée aurait-elle comme attribut la perception temporelle du futur et, donc, de la détermination du passé et du présent?
Parce qu'elle est le filtre, ou mieux encore, la membrane semi-poreuse, en quelque sorte, permettant un aller-retour entre le conscient et l'inconscient.
Ce qui, je le conçois, ne peut pas être une notion simple à appréhender pour l'Homme moderne que nous sommes pour qui, justement, cela relève aujourd'hui de notre plus ordinaire nature.
Alors, essayons-nous de comprendre en quoi le fait que la pensée puisse être la membrane entre conscient et inconscient fit émerger la temporalité du vécu.
Le corps, le métabolisme, le cerveau qui, bien entendu, fait parti du corps, n'ont que le temps de l'âge, c'est-à-dire qu'ils évoluent et s'adaptent, de la naissance à la mort, d'abord à la monté vers la vie adulte puis à la dégradation lente vers la senescence.
En soit, ils n'ont pas besoin d'une temporalité quelconque puisqu'en eux-mêmes, que ce soit par l'apprentissage et l'expérience passée grâce à la mémoire, ainsi que l'action dans le monde, la vie sociale, au travers des us, coutumes et tabous, et la résistance aux agressions de toutes sortes, ils ont en eux l'ensemble des ingrédients nécessaires à la vie.
De nature nous sommes et restons toujours les chasseurs-cueilleurs du paléolithique, ce sont l'éducation et l'instruction aussi bien que la vie sociale dans toute sa complexité, de l'enfance jusqu'à la vieillesse, qui fondent cette structure psychique très particulière que peut être la pensée.
D'ailleurs, si un stress intense survenait, tel que se retrouver au-dedans d'une bataille dans une guerre moderne, voire ancienne, ou une vie misérable dans les campagnes perdues et oubliées ou dans des banlieues infâmes, un grand nombre de nos contemporains retrouve(raient) des réflexes antédiluviens qui, actuellement, ne s'expriment plus qu'au travers des symboles ou de ces réflexes à peine pensés (justement): cette temporalité sera momentanément écartée par l'exigence de survie.
D'où la nécessité d'une formation poussée du soldat qui, sinon, retrouverait rapidement ses automatismes séculaires et instinctifs, ce qui, pour un certain nombre d'entre-eux, se passe, quoi qu'il puisse en être de cette formation.
Pour qu'une planification puisse s'effectuer, il faut, pour que la personne puisse se projeter dans un futur d'essence incertaine, que s'établisse cette membrane entre un inconscient, une corporalité de substance intemporelle, et un conscient qui a la faculté, restant potentielle tant que la pensée n'aura pas émergé, de délimiter les contours du passé, du présent et du futur.
Dès que cette pensée prit forme, de nouvelles dispositions l'accompagnèrent, se parler en soi, imaginer et visualiser des situations, des histoires, des formes, des techniques, des expériences, des conceptions nouvelles, les mettre en pratique, les essayer, et même trouver des procédés pour s'aider à mémoriser, à agir de manière plus efficace, à imaginer ou a mener son corps au-delà d'une limite théorique, comme il peut en être des arts martiaux ou de la danse classique notamment......
Notre souci est que la pensée n'est parue qu'il n'y a que très peu de temps, quinze, vingt milles ans à tous casser, et que la méthode principale pour l'organiser, la philosophie, n'a elle d'existence que de quelques milliers d'années tout au plus.
Quand bien même cette philosophie soit chinoise, grecque ou de toute autre origine, l'imprécision fonctionnelle de la pensée rend celle-ci profondément instable et la tend régulièrement à ne pas agencer correctement cette temporalité devenue incontournable dans la société moderne telle que nous l'avons bâtie.
Ainsi en est-il, en quelques exemples rapides et des plus anodins, de la procrastination, des oublis de rendez-vous, de ne pas savoir prendre son temps ou de s'ennuyer à ne rien faire, de l'impression du déjà vu.....
La pensée peut aussi se rigidifier de façon telle que la conscience se fragilise et que dès lors la personne n'agit plus que sous la gouverne d'un inconscient devenu tout puissant, lors de maladie mentale, entre-autre...
Parce que jeune, donc, et parfois, voire souvent, peu maitrisable, la pensée est, comme je l'ai dit, fragile, c'est pourquoi elle est facilement rejeté comme n'étant pas essentielle, c'est pourquoi également la conception de la temporalité, elle aussi, peut-être répudiée.
Il est vrai que celle-ci ne peut pas gérer plusieurs choses à la fois, d'une certaine façon elle éclaire, le plus souvent, un et seulement un lieu précis dans l'inconscient pour le faire remonter à la conscience, soit pour agir, prendre une décision, faire une évaluation, un choix, remonter un souvenir, ou pour toute autre raison.
Mais vouloir écarter la pensée, comme le prône certaines religions, techniques de méditations ainsi que des philosophies, ne me paraît pas être une très bonne chose, en faite dire que la pensée est mauvaise ou que l'on peut trop penser est faux.
Nous ne pensons jamais trop mais souvent nous pensons mal, ce qui veut dire que nous n'utilisons pas cet outil extraordinaire, notre pensée, de la bonne manière.
Mais qu'est-ce que peut être que de penser d'une bonne façon, soit de façon efficace?
Très souvent nous nous arcboutons, focalisons, nous nous contractons sur une seule idée sans laisser la pensée faire son travail naturel.
Il lui faut, en effet, de façon régulière, lorsque la concentration pour l'accomplissement d'une tâche n'est pas nécessaire, la laisser vagabonder entre conscient et inconscient, pour qu'elle remplisse son rôle de membrane psychique entre ces deux dimensions primordiales de notre esprit.
C'est lors de ces instants que des images mentales vont et viennent, un petit peu pareillement lors d'un endormissement ou d'un rêve, à la différence fondamentale qu'il est bien plus aisé de comprendre ce qui a pu émerger de ces moments de repos.
Là, toutes les techniques sont permises, relaxation, douche, lecture, marche, course à pied ou autre....., du moment que celles-ci ne demandent pas un grand effort intellectuel.
Ainsi en ai-je posé les premières bases, de cette ébauche, pour que nous le comprenions, un jour, collectivement, mais cela ne peut que commencer que par un travail d'individualités.
N'est-ce donc pas, l'esprit, le pari de ce blog, d'appeler chacun d'entre-nous à une nouvelle renaissance, de questionner les évidences, de les remettre sur l'établi, les pétrir, les malaxer pour voir si d'autres jus de connaissances n'en sortiraient point?
Et quoi de mieux pour cela que de cultiver notre pensée, l'aider à se développer?
Allons, foins de mascarade, camarades, travaillons le, ce renouveau de la pensée humaine.
Et tant pis pour l'erreur possible ou plausible, plutôt avancer sur la route que de rester au bord du chemin à se lamenter.
Moi, ici, je le continue, mon petit bonhomme de chemin réflexif...
Est-ce du-moins ainsi de ce que je la pense.
THEURIC
Les jours terribles commencent et l’Ukraine n’en est qu’une pâle illustration.
Les cartes le montrent, la Russie a absolument besoin du port de Sébastopol, quelle erreur stratégique, de l’Europe-Amérique, que d’avoir agité le sentiment des russes d’être privés de leur débouché en Mer Noire, et dès lors en Méditerranée plutôt que de laisser le statuquo.
Surtout, l’Europe-Amérique nous montre sa faiblesse (Europe-Amérique et non plus Amérique-Europe): plus de sou.
Surtout que la Russie est un allié essentiel de l’Europe, cette dernière, bientôt éclatée, souvent vieillissante, bientôt vacillante et déjà blessée.
Seuls les pays, les états, les nations pourront sauvegarder ce qu’ils pourront de ce machin informe aux deux voyelles et douze étoiles brandies en pauvre oriflamme.
Mais tant que l’économie-monde continue son lent effondrement en donnant l’insouciant sentiment d’une forme et force suffisante, l’Ukraine ou le Centre-Afrique ne paraîtront que des épiphénomènes, eux qui ne sont, en réalité, que les résumés annonciateurs du futur de l’humanité.
Le champ idéologique mettant l’économie sur un pied d’estale, sous toutes ses formes, disparaîtra dans peu de temps des esprits et des cœurs et ce sera la politique qui viendra au-devant de la scène.
La politique ce n’est pas l’économie, l’économie n’est que l’une des nombreuses matières de la politique pour laquelle il n’en est aucune d’ultime, pas même pour elle-même, la politique, qui est et ne peut être que multiple et infiniment plus complexe que la seule économie.
L’explosion des faillites qui, sous peu, traversera, en champ de ruine, le rêve illusoire de l’enrichissement éternel d’un Éden improbable, fracassera les utopies alanguies de leurs deux siècles de règne.
Hormis, peut-être, de l’anarchie politique, toutes les autres s’annihileront sous le poids défaillant de leurs paradoxes abyssaux: ainsi en fut-il du communisme et de la sociale-démocratie transformée en social-libéralisme, son contraire, ainsi en sera-t-il du néolibéralisme et de toutes ces autres tentatives, théories éphémères, de rendre acceptable, sous une manière présentable, un champ idéologique aujourd’hui exsangue.
La politique c’est la vision de l’histoire, de la géographie et, surtout et avant tout, de tout ce qui de près ou de loin ressemble à de l’entraide et aux rapports de forces et, dès lors, à l’organisation.
Parce que chaque Être Humain fait de la politique, est politique, depuis toujours, depuis avant Homo Sapiens Sapiens.
Nous sommes tous d’un peu de gauche, d’un peu de droite et parfois la gauche est de droite et la droite de gauche, quand la politique est bien faite.
Cette ruine advenant rendra l’Homme malade, parce qu’il avait cru en rêve impossible, parce qu’il a crû trop vite en nombre incommensurable, parce que son monde n’est plus et que son monde n’est pas encore.
Les enjeux, bientôt, des plus dérisoires feront signe de discordes, le voisin rejettera le voisin, de vieilles querelles renflammeront au risque des périls…
La Chine en sera la fin et le commencement et l’Europe en sera le centre.
La puissance et la richesse ne sont pas là où il est habituel de les croire, l’Europe l’a vécu mais a voulu oublier, non pas de leçon, l’histoire fait rejouer l’amnésique jamais d’un même mode mais de même façon.
Soyons conscient des enjeux, infiniment majeurs, des vrais promesses, des faux espoirs, l’Europe, non pas en union mais en réelle confédération, se fera d’elle même contrainte et forcée, ou l’Europe des nations ou ne sera pas, ou ne sera plus!
Nous entrons dans une ère où la légèreté fera un grand péril, l’Eurasie de l’est, l’Eurasie de l’ouest, tout se jouera là, à ces deux pôles, et nul part ailleurs.
THEURIC