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appel à une nouvelle renaissance - Page 10

  • Plus que sept mois!

     

    Tout ce qu'a pu dire nos néolibéraux et tous leurs semblables est d'une stupidité sans nom, totalement déconnecté de toute logique, bêtement culpabilisant, mais pire que tout, ils y croient.

    Payes, chômages, retraites, services publiques, disparition des entreprises, dette de l'état et le reste, tout le reste, tout le discours, tous ces discours que l'on nous rabâche, que l'on nous serine à longueur de temps, depuis au moins trente ans, à longueur de journaux, de télé, de radios est faux, tout cela est funestement faux.

    Ils nous ont ruiné, spolié, mis à crédit, et pour certains à la rue, ils ont détruit notre pays, l'Europe, l'Amérique, le Japon, et bientôt, très bientôt, ils se détruiront eux-mêmes.

    Ils ne comprennent rien, ne voient rien, ne perçoivent rien, et pourtant...

    Et pourtant nous ne sommes plus qu'à quelques mois de la ruine de l'économie monde qui les verra gémir de leurs pertes abyssales, pleurer dans le giron du chef de l'état, chouiner à qui veut bien l'entendre que ce n'était pas de leur faute.

    Des pleureuses !

    Parce que ce n'est jamais de leur faute, jamais, toujours de celle de l'autre, des pauvres, de la classe moyenne, des impôts, de l'état, des hommes politiques, de tout le monde, mais ce n'est jamais de leur faute, jamais !

    Mais comment les reconnaître ces discoureurs si ce n'est que de les écouter, sentencieux, exposer leurs théories, mais pressez-vous, bientôt ils retourneront tant vestes et casaques que nous ne saurons plus les discerner des autres commentateurs.

    Ainsi nous ne sommes plus qu'à sept mois d'une refonte totale de la politique européenne, mondiale qui les verra à jamais disparaître comme disparurent les dinosaures, mais leur ruine sera aussi la nôtre.

    Cela ne se fera que par cette contrainte d'évidence, nécessaire des futurs évènements mondiaux : l'effondrement, dans deux mois environ, du dollar, suivit, dans les trois mois suivants, de celui de leur suzerain, les États-Unis-d'Amérique et de leurs dogmes et joujoux, les bourses mondiales, l'économie des nations et les monnaies.

    Les deux mois d'après, la déstabilisation de l'Europe et de la zone euro sera telle que des mesures extraordinaires devront être prisent au risque, sinon, de sa possible disparition.

    Les discours, ces discours néolibéraux furent depuis si longtemps donnés que si une mutation de grande ampleur des propos et des actes de nos élites ne se fait pas rapidement nous aurons sûrement, ici, affaire à une insurrection majeur.

    Les peuples n'aiment pas que ce qu'on leur a dit, sommé, enjoint de révérer et adorer les exposent à des calamités, à des malheurs.

    Ils n'aiment pas être trompés !

    C'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, de donner, ainsi, une mesure temporelle à une telle occurrence que peut être la disparition de ce qui a structuré toutes les sociétés humaines depuis trente ans au moins, les néolibéraux et leurs maîtres, les U.S.A., est présomptueux, je le conçois.

    J'en accepte l’aléa.

    Certes bel outil, internet ne permet tout de même pas d'être en mesure d'avoir en sa possession toutes les informations utiles pour suivre, en directe, les éventualités possibles et/ou probables des évènements futurs, la plupart des médias n'étant, en cela, d'aucune utilité, je prends tout de même le pari que le système actuel est à un tel point de déséquilibre, la crainte, voire l'assurance en son écroulement inspire un tel effroi, le dollar et les U.S.A. sont dans un tel état de déliquescence qu'il ne faut que peu de chose pour que ce basculement ne se produise.

    En revanche, la-dite disparition se partage, dès à présent, comme évidence, par un nombre de plus en plus croissant de personnes, et nous pouvons même nous demander combien de nos élites et responsables ont présentement compris, sans le dire, voire sans se l'avouer, qu'un tel ébranlement va sous peu se produire.

    Cette compréhension peut aussi générer une telle peur que des phénomènes de déni plus ou moins violents se font jour (la conversation que j'ai pu avoir avec des adhérents de lutte ouvrière est en ce sens caractéristique, leur ennemi, le capitalisme et la bourgeoisie, risquant de disparaître, de le leur affirmer génère, chez eux, non pas une joyeuse curiosité mais une dénégation presque agressive).

    C'est dès maintenant qu'une vision à long terme se doit d'être perçue, mais il est à craindre que le glacis néolibéral, sa vulgate d'économisme et l'obscurantisme qui y est intimement lié s'étant, depuis tant de temps, infiltré autant dans les esprits que dans les cœurs, que peu en Occident et au Japon sont capable de penser qu'il soit possible que le monde tel qu'il se vit aujourd'hui puisse disparaître.

    Tout le monde songe vulgairement économie quand il nous faudrait une réflexion politique !

    Il nous faut aussi qu'émerge de nouveaux paradigmes, nouvelles théories, nouvelles approches de nos savoirs et connaissances actuelles.

    Ce doit être maintenant que cela se doit de se faire.

    En fait, nous devrions tous ne plus être dupe de notre futur, celui-ci s’arrange toujours pour ne jamais être comme nous l'avions imaginé (avez-vous lu comment je me place dans l'inconfort du paradoxe?).

    Les pays qui pratiquent une retraite par capitalisation verront leurs anciens sans aucune ressources, ceux qui, pour des raisons comptables, se sont part trop allégés de leurs forces de l'ordre risquent fort d'être débordés par la violence sociale, partout la pénurie sévira et les quelques usines encore en place ne pourront que fournir qu'un maigre échantillon de l'électroménager, de l'électronique et de tout ce matériel que nous avons coutume d'acheter et d'utiliser continuellement...

    Pire, pendant un certain temps, voire un temps plus qu'incertain, les banques ayant faillies, nous ne pourrons plus, ou quasiment, sortir le moindre centime de leurs guichets (Frédéric Lordon), sauf si elles sont, dès lors, nationalisées.

    Le commerce, également, sera progressivement freiné en raison même de ce manque d'argent, ce qui ne pourra que prolonger cette banqueroute.

    Les deux géants asiatique, l'Inde et la Chine, déjà en bute à de très grands désordres autant pour des raisons économiques, sociales et politiques, ont affaire à un trop important déficit de femme dû, dans chacun de ces pays, à des causes différentes, tests de grossesse pour le premier, l'enfant unique pour le second, et aussi à des causes semblables, préférence du garçon à la fille, se retrouvent déjà tous deux dans un puissant processus de frustration masculine.

    En plus, ils doivent leur développement à l'exportation en Occident d'objets manufacturés chez ceux-là même qui les fabriquaient antérieurement (nous) et qui, dès lors au chômage ou aux payes réduites, ne peuvent plus, dès à présent, que leur acheter de moins en moins de biens à un prix de plus en plus bas (il est à noter que cela se passe aussi dans bon nombre d'autres pays).

    Quand cette bulle spéculative première explosera, leur gouvernement respectif devrons faire face à des troubles colossaux.

    Je crains qu'ils ne soient tous deux tentés par des aventures belliqueuses, d'autant qu'il est dit dans les anales que c'est la deuxième guerre mondiale qui permis les fameuses trente glorieuses, parce que les américains se devaient de déployer une économie de guerre et qu'ensuite européens et japonnais se devaient de tout reconstruire.

    Il est probable que cette trentaine d'années de croissances aient des fondements ô combien plus complexes que cela.

    Aujourd'hui, les États-Unis-d'Amériques sont dors et déjà ruinés, anéantis.

    Et l'armée, encore vaillante bien que blessée, nationaliste comme toute armée bien faite, ne pourra pas ne pas s'empêcher de renverser, sous une forme ou sous une autre, le gouvernement en place, ce sera une dernière et désespérée tentative pour sauver ce qui peut l'être encore.

    Délitement de ce pays ou guerre civile ?


    THEURIC

  • Remarque, mais pas seulement, sur notre temps présent!

     

    La guerre du Mali, puisque c'est ainsi qu'elle risque bien de s'appeler dans un petit peu de temps, montre à quel point le néolibéralisme a militairement affaibli la France, l'Europe et surtout combien les États-Unis-d'Amérique et l'Angleterre n'ont plus de capacités opérationnelles hormis l'évacuation de leurs troupes.

    Du-moins se montrent-ils tel, eux qui aimeraient tellement cacher cette faiblesse.

    Les islamistes, bien que cette dénomination recouvre une réalité fort complexe, offrent à l'Europe le réveille dont elle avait besoin.

    L'économie-politique anglo-saxonne dont elle s'était, s'est entichée dans son aversion existentielle de vivre l'évènement, le sentiment que les U.S.A. resteront, jusqu'à la fin des temps, le garant d'une paix éternelle l'a persuadé que la chose militaire n'était plus que dérisoires souvenirs des époques où les conflits européens faisaient ceux du monde, où les siècles de chocs puissants et mortels répandaient morts et terreurs, où le souvenir du cataclysme exterminateur pervers et cruels de l'hitlérisme générât une culpabilité sans nom, où la scission en deux Europes en firent sœurs ennemies dans le même sentiment de devoir payer leurs fautes.

    Tout cela se fit avec de logiques raisons mais les temps changent!

    De puissants mouvements émergent dont l'extrémisme religieux, le plus visible vient de l'Islam, n'en n'est qu'un modeste échantillon.

    Le catalyseur en sera l'effondrement des U.S.A., du Royaume-Uni; l'Angleterre, elle, bien qu'elle traversera des années très difficiles, saura trouver le moyen de se sauver d'une totale décrépitude.

    Déjà tout le monde comprend que le roi est nu, l'Amérique n'est plus.

    Et ce magnifique bouclier, qu'il était, nous protégeait jadis sans effort des vicissitudes de la violence commune des états et des peuples, de l'histoire.

    Il n'est plus là pour nous offrir de cette paix éternelle à laquelle depuis tant de temps nos aïeux aspiraient, l’Éden.

    L’angoisse monte!

    Plus encore, bercés, hier, comme des enfants, par cette quiétude tiède dû à la rassurante mais apparente puissance d'un oncle Sam au fait d'une gloire dès maintenant en extinction, tous, ou quasiment, en notre doux continent, suivirent les consignes sottes de conseillés d'économie en tout point ruineuses.

    Ainsi est ce néolibéralisme, tare achevée des délires dérisoires mais mortels d'un obscur obscurantisme, ploutocratie orgueilleuse prétendant prendre place des aristocraties passées, en Europe comme dans les Amériques, en un délire psychopathique nous contraignant à la pauvreté, dans une dérive hallucinatoire de l'infinité de leur enrichissement nous entraînant sous peu dans une ère où monnaies et argents perdront toute valeur.

    Alors que tous contempleront, aux faîtes des calamités, la faillite commune des centres économiques, les banques en fermeture, les monnaies en dérision, viendra se signaler le frémissement d'éveille d'une Europe perdu sans son bouclier paradisiaque de cet Amérique en perdition.

    Mais voilà qu'au Mali quelques zigotos, héritiers anachroniques des flux périodiques des fous de dieu qui guerroyaient leurs semblables pour purifier un Islam qui ne leur semblait que si peu respecté par des croyants à leurs yeux faiblement vertueux, viennent vouloir déstabiliser l'un des nœuds majeur du nord-ouest de l'Afrique tant fragilisé où des minerais nécessaires à notre subsistance interdit à la France, à l'Europe de laisser cette massacreuse conversion religieuse donner toute sa puissance.

    Et là se contemple en directe le vide infini de la ridicule capacité d'action de tous les pays européens sauf la France qui ne peut qu'utiliser un matériel d'une telle ancienneté que l'usure y est au-delà de la panne.

    L'Allemagne aimerait tant nous accompagner sur les chemins mouvementé, tortueux des aventures guerrières, sans le dire, sans peut-être même le savoir, sans en être consciente, contrainte par le souvenir des terribles temps où elle se laissât entrainée par un fou et ses meurtriers truands, elle n'ose mais bave d'envie, retenue par un frein qui, en vérité, ne tient plus que par un frêle fil n'attendant que la moindre des péripéties pour rompre.

    Le reste de l'Europe, toujours psychologiquement scindée en ses deux zones, est et ouest, reliquat d'un temps pas si lointain où les deux démocraties régnantes, populaire et libérale, assouvissaient leurs puissances par d'autres, tant d'autres, chacune désignée d'un sigle au même commencement: "union", qui enfantèrent, en leur fin, l'Union-Européenne, le reste de l'Europe, dis-je, sud et nord, ouest et est, garde toujours en mémoire la riche et terrible histoire des tribulations historiques; tous voudraient partager en confédération pas encore satisfaite parce que toujours union.

    Deux milles, trois milles ans partagés, voire plus, tellement plus, de cette histoire ouest-eurasiatique voyant depuis tant de temps passer les envahisseurs déferlants, venant de ces contrées lointaines, arrêtes par l'Océan insondable et restés là de ne pouvoir aller plus loin.

    Europe, amoureuse du dieu des dieux, Zeus, amoureux d'elle, plus qu'une histoire, plus qu'un mythe, Europe et ses fils, presque dieux, futurs dieux, Europe enfantée de la Grèce, Europe reste toujours inscrite, en nom, comme socle et fondation, en filiation de l'ouest-eurasiatique, filiation oubliée, puissante filiation parce que oubliée.

    Peut-on comprendre l'Europe sans connaître rien qu'un peu de cette mythologie?

    Et voici que ces fous de dieu, chaperonnés par ces pays de l'arabique péninsule culpabilisant de leurs richesses provenant de puits de pétroles dont il est déjà perçu le fond, de leurs égratignement du rigorisme que leur habitat déclame, de faire appelle à ces barbares d'européens, seuls capables de bâtir cette modernité que leurs fortunes commandent, que ces fous de dieu, donc, raniment ce rêveur, ce géant endormi de ne plus vouloir être elle, l'Europe et qui, maintenant, en a oublié jusqu'aux raisons de son oubli.

    Et voici que cette Europe, encore ensommeillée, tout juste s'ébrouant, éberlué des craintes de voir s'affaisser le tout dernier titan, son gardien, son sauveur, comprend que la ronde de la vie, de la mort, de l'histoire arrive à sa porte, y toque, y sonne.

    Bien?

    Mal?

    L'Asie, les Amériques, l'Océanie, l'Afrique, des quatre coins du monde le retentissement de l'effroyable écroulement de ces U.S.A. déjà vacillants se redoute autant que la pire calamité, de ces pays s'achètent en dollar de rien leur remplissant les caisses, le reste des valeurs en usines et en biens que les européens vendent sans y comprendre goute; Le rire des acquéreurs, rire de bon cœur et avec raison, résonne sur la Terre comme si elle tremblait de toutes fondations: comment ne pas s'amuser de ces anciens maîtres qui se dépouillent ainsi de leurs derniers fleurons?

    Qu'y aurait-il donc à craindre de cette région du monde où on s'y déshabille sans pudeur et sans honte de ce qui fit d'elle première?

    Moi je la crains!

    Elle, l'Europe, conserve encore en elle de cette pure folie qui secoua l'univers, força l'humanité, domina bien des peuples.

    Arbitre ou acteur?

    Ou autre, aussi?

    A-t-elle dans ses rêve acquise une sagesse telle qu'elle saura peser et poser, en gestes de paix et en justes puissances, l’apaisement de pays aux conflits frontaliers?

    Saura-t-elle donner justice quand le faible et fragile état risque d'être avalé par un plus puissant que lui?

    Ou voudra-t-elle renouveler, triviales jouissances, de ses anciens pouvoirs, anciennes dominations, qui firent que du levé au couché du soleil, ses rayons y puisaient les sources de son empire?

    Ou bien, ou bien, de cette énergie encore balbutiante se fera-t-elle Ariane en fil inspirateur pour le voyage promis au sein de toutes étoiles, instigatrice des seuls chemins d'une destinée vouée à tout humain: visiter les planètes et le vide abyssal, transcender le destin des foules tempétueuses dans les folles poursuites des courses au long-cours?

    Voilà de ce réveille ce que je voulais dire, l'Europe est aujourd'hui à l'aube de son temps, soit ange, soit démon, voire un peu des deux, mais ce qu'elle se voudra être déterminera, à jamais, le futur d'Homo Sapiens Sapiens.

     

    THEURIC

  • Idée n° 11) Réflexion sur l'une des causes premières de la crise actuelle.

     

     Il est de fait que le sens que nous donnons à ce que nous percevons est inextricablement lié à la structure de notre psychée dans ses trois composantes, inconscient collectif, personnel et social.

    C'est à la suite de la lecture de Yung expliquant combien les démocraties populaires et les démocraties libérales sont la dissociation d'une réalité psychique commune que j'ai commencé à faire ce travail de mise en question de ce que peut être notre modernité et quelle différence il peut y avoir entre d'un coté la politique et de l'autre l'économie.

    Cela fait suite, il est vrai, au développement de l'idée des "entités sociales" après que j'aie lu un texte dont le sujet était la théorie des "champs sociaux" de Pierre Bourdieu.

    Les entités sociales sont les différentes composantes professionnelles, légales ou pas, structurant une société, chacune générant langages, discours, actions, gestuels,..., voir sexualités communes.

    De plus, chacune de ces entité sociales ont des intérêts particuliers, spécifiques.

    Les intérêts du scientifique seront différents, divergents, complémentaires de ceux du banquier, lui-même ayant des intérêts différents, divergents, complémentaires de l'entrepreneur (je ne parle pas là d'intérêt d'argent même si pour le banquier celui-ci est premier).

    Nous pouvons nous apercevoir, en regardant l'histoire, qu'il y a progressivement distinction des professions, le professionnalisme des métiers, deux des premiers furent sûrement le sorcier-guérisseur et le chef.

    Arrivé là de mes réflexions, j'en ai conclu qu'il est absurde de faire l'amalgame entre politique et économie parce que ce sont deux entités sociales en tous points dissemblables.

    En plus cela me permets de donner une explication à la crise actuelle dont la cause en serait la suprématie d'une entité sociale sur toutes les autres, cela voulant dire qu'il doit y avoir un équilibre entre les différentes entités sociales.

    Nous pouvons même nous demander si cet amalgame ne nous ferait pas régresser puisque il y a séparation, dans nos sociétés modernes, des divers professions: il serait improbable que, comme en 1870, à la guerre Prusso-Française, le chef de l'état, ici Napoléon III, prenne la tête d'une entreprise militaire.

    Alors pourquoi ce qui est vrai dans ce cas là, contrôle de la force militaire par la puissance publique mais, aussi, indépendance de la deuxième vis-à-vis de la première, ne le serait-il pas en ce qui concerne la banque et la finance?

    Et le communisme, était-il ou n'était-il pas soumis à la loi du marché?

    Il est vrai que la loi du marché ne le concernait pas, mais comme c'était le pouvoir politique qui décidait de tout ce qui concernait l'économie, cet amalgame était tout autant, sinon plus, radical.

    En fait ce sont les deux héros de la guerre froide, les U.S.A. et l'U.R.S.S. qui se sont effondrés en même temps sauf que pour le premier cela se fit de manière discrète et pour le second de façon retentissante.

    L'économie politique était au centre de leur organisation.

    Le problème en est aujourd'hui que nous confondons allègrement économie politique et politique économique, deux notions qui n'ont aucun rapport l'une l'autre, le premier est la domination du politique par la finance et les banques, le second est la domination des banques et de la finance par le politique.

    Cela est dû pour une large partie de ce que la démocratie et le libéralisme économique ont émergé en même temps, le communisme qui a suivit n'est apparu qu'en réaction à la trop grande puissance des forces économiques mises en jeu à ce moment là.

    Il y a eu, ainsi, concomitance entre l'émergence de la bourgeoisie et de la démocratie mais en vrai les deux ne sont pas tant liés que cela:

    -La puissance bourgeoise, l'ordre marchand, s'est accrue en Europe quand les deux autres ordres, guerrier aristocratique et religieux, ont cessé de le mettre sous le boisseau, ayant eux-même perdu régulièrement de leurs puissances;

    -La démocratie est apparu que quand il y eu suffisamment de gens qui surent lire, écrire et compter (Emmanuel Todd, "Après la démocratie").

    En réalité la politique et l'économie sont deux mondes mentaux en tous points dissemblables, leurs intérêts sont différents voire divergents.

    L'actuelle impasse destructrice majeur de l'économie politique vient de la sur-puissance présente de l'économie sur l'ensemble de la société et le vrai danger en est que ce monde politique a remis et remet toujours son pouvoir entre les mains de l'organisation économique, quelle que soit le type d'organisation de référence.

    C'est donc, pour moi, la politique qui doit dominer, j'écris bien dominer, pour le moins, tout ce qui concerne la finance et la banque, pas le contraire.

    Contrairement à l'économie politique, la politique économique, en effet, s'entend à ce que l'économie ne soit que l'un des multiples moyens d'actions pour mener une politique.

    Pour cela, et au même titre que l'armée, la monnaie et tout ce qui en est liée se doit absolument d'être assujettie au monde politique, elle doit être et rester l'un des pouvoirs régaliens de l'état!

    Évidemment, l'entreprise ne doit que très rarement (c'est à l'état de considérer les exceptions) être assujetti à la puissance publique hormis, bien sûr, le simple mais crucial respect de la loi bien que l'état soit, parfois, le plus à même de lui donner le dynamisme nécessaire ainsi que des orientations utiles, la protection des employés et ouvriers étant dévolu aux contre-pouvoirs syndicaux, les forces étatiques étant là pour éviter que l'un des deux partenaires n'aie la prévalence sur l'autre.

    Les services publiques, tous les services publiques, autoroutes incluses, se doivent de sortir des processus concurrentiels au risque, sinon, de leur affaiblissement.
     
     
    Pour finir, la raison de la nécessité de la démocratie c'est la complexité croissante de nos sociétés contemporaines qui fait qu'un pouvoir politique trop puissant, (comme celui-ci détient, en réalité, toutes les rênes d'actions sociales) n'agisse que pour l'intérêt des hommes et femmes qui le compose.

    Il faut donc chasser, régulièrement, les personnes qui sont au pouvoir et les remplacer.

    C'est en en arrivant là qu'une seule conclusion s'imposait à moi: il y a plus que nécessité à la démocratie en raison de la suprématie potentielle de la politique sur toute les autres entités sociales.

    C'est ainsi que j'ai compris que notre démocratie, bien que se devant d'évoluer, était plus qu'une absolue nécessité dans nos complexes sociétés modernes.

    THEURIC
  • Réflexion pamphlétaire sur la décroissance et ses partisans

     

    Il y a beaucoup de personnes, oserais-je dire pour être à la mode, qui se proposent de faire de la nouveauté dans le retour en arrière, la belle affaire!

    La décroissance, c'est moderne, coco et puis cela ne demande pas de longs questionnements.

    La paupérisation des peuples c'est de la décroissance et nous l’avons, nous la vivons ici sous forme d'une déflation récurante et ce depuis trente ans : vous ferais-je remarquer cette évolution qui fait que le statut des plus pauvres (et des classes moyennes) des pays les plus riches rejoint le statut des plus pauvres des pays les plus pauvres tout comme le statut des plus pauvres des pays les plus pauvres rejoint le statut des plus pauvres (et des classes moyennes) des pays les plus riches?

    En fait, ceux qui prônent la décroissance ne font rien d’autre, ne pensent à rien d’autre que ce que font et pensent les néo-libéraux et les communistes des temps anciens: de l’économie-politique, n’ont, donc, de pensées, que des pensées essentiellement basées que sur de l’économisme dans un sens ô combien trivial et en ce sens fort simpliste.

    Ce que je propose, en revanche, c’est de renverser cette pensée dominante par une pensée essentiellement politique, c’est à dire de donner la priorité, les prérogatives pour tous projets, actions, valeurs, décisions, visions, même, à la chose publique et qu'est ce que la chose publique sinon, évidemment, la politique.

    L’économie, tout comme les forces armées, militaires et policiers, entrant alors dans le giron des pouvoirs régaliens qui ne peuvent être que l’apanage de la force publique.

    L’importance de la démocratie se trouve dans cette nécessité: le pouvoir politique se trouve, en vrai, dans une situation de pouvoir absolu et il n’y a que le peuple souverain d’en contrebalancer les méfaits de par la possibilité, le droit, le devoir de remplacer continuellement les hommes au pouvoir par la votation.

    L’économie-politique n'est que du passé, la décroissance n’a pas de sens sauf à considérer le Cambodge de Pol-Pot que comme une petite promenade de santé !

    Parce que, quasiment personne ne voulant de décroissance, dans les pays émergeants comme en Occident (Japon compris), personne, donc, n'en voulant, ceux qui la prônent se devront de la faire accepter de force, de plus, une économie étant par nature un processus dynamique, décroitre voudra dire stopper la-dite économie et dès-lors son dynamisme et même si je demande que nous revenions à des considérarions prioritairement politiques, je reconnais que, sans la vitalité d'une économie bien faite, les sociétés ne peuvent que souffrir de déclin et de dépérissement.

    Mais pourquoi faut-il donc que, toujours, il faille rechercher les idées là où elles ne se trouvent pas, pourquoi donc, continuellement rejouer cette mascarade???

    Ce n’est pas repenser l’économie qu’il nous faut mais repenser la politique, mais qui aurait ce courage de remettre en question les vérités établies?

    Qui donc oserait de remettre en question la notion d'économie politique pour donner une substance moderne à celle de politique économique?

    Pour tout dire, il y a peu, même un ministère s’appelait un marocain!

    C’est facile de se dire: « puisque notre situation vient de ce que nous avons bien trop cru et cru que devoir croitre nous rendrait heureux, faisons le contraire: décroissons! »

    Ce serait comme de se dire: « Diantre, que ne me suis-je donc tant fatigué de courir droit devant moi, lors, pour que je puisse me reposer, vais-je courir à reculons. »

    Je ne dis pas que l’économie n’est pas importante pour le bon fonctionnement des affaires humaines, je dis que ce qui les domine c’est la politique et tout comme les forces armées furent mises sous le contrôle du politique, comme le furent aussi, en Europe, les religions, l’économie se doit de l'être également.

    En fait, il n’y a pas de différence philosophique notable entre les tenants à la décroissance et les néolibéraux, ils sont de même essence, ils croient que l'économie est au centre du monde.

    Baliverne!!!

    N'ont-ils jamais imaginé, ces apôtres du décroissement, qu'une autre vision de notre humanité nous offrirait une perception différente de ce que pourrait être une sortie élégante de nos difficultés actuelles, une perception différente  de ce pourrait être un (proche?) futur enthousiasmant, une perception vivifiante de notre avenir?

    Nous sommes, nous Homo Sapiens Sapiens, sur Terre depuis deux cent mille ans environ et cette planète fut notre berceau, l'humanité ne va tout de même pas rester de tout temps dans un nid qui, bien que douillet, n'en reste pas moins qu'un nid, nid, de plus, de plus en plus étroit !

    « Mais nous ne pouvons pas voyager plus vite que la lumière, ouininin! », dit avec des larmes de crocodile ce quidam écolo-décroisseur n'ayant pas l'imagination plus loin que le bout de son nez, s'il en a, du nez.

    Qu'en sait-il, qu'en savons-nous ?

    Sait-il pourquoi la physique quantique fonctionne et ce que peuvent être matière noire ou énergie sombre ?

    Moi pas, mais quand nous le saurons alors saurons-nous peut-être aussi si oui ou non nous pouvons voyager au-delà de notre système solaire.

    Parce que ce n'est pas tant la vie sur Terre qu'il aime et qu'il veut sauver, ce n'est pas tant la Terre qu'il aime et qu'il veut sauver (vouloir sauver la planète, quelle absurdité!), ce n'est pas tant notre espèce, son espèce qu'il aime et veut sauver, c'est l'humain, tout le genre humain qu'il voudrait, secrètement, voir disparaître, voir annihiler !

    La vie comme la Terre, Gaïa, elle, se moque, comme de sa première chemise de la pollution et de la disparition des espèces, elle en a vu bien d'autres et de bien plus terribles.

    La décroissance, cette théorie économique (une de plus), est le plus grand mépris qu'il puisse exister tant des êtres humains que de leurs intelligences, c'est la plus belle et grossière insulte faite à nos capacités (et pourtant il y en a eu beaucoup d'autres, et croquignolettes), l'injure la plus méprisante pour la noblesse de notre esprit d'aventure, pour la noblesse de notre esprit, de notre psyché et en ses facultés, talents, dispositions!

    Et, pire que tout, elle est vulgaire!

    Notre espèce, Homo Sapiens Sapiens, mérite mieux, comme futur, que de rester à vivoter, la tête vide, sur son petit carré de jardin bio.

    Elle a le flamboyant privilège de vouloir et pouvoir un jour partir visiter les contrée lointaines et inconnues des espaces infinis, de vivre l'aventure exaltante de découvertes somptueuses, de s'épandre et ensemencer des planètes vierges de toute vie, de trembler face à l'effroi du mystèrieux, de l'énigmatique, de l'étranger...

    Rester pour toujours sur Terre serait pareil que notre mort, pareil que notre disparition, serait pareil qu'une extinction nucléaire!

    Notre espèce, Homo Sapiens Sapiens, a plus que le droit, le devoir de vivre!

     

  • Remarque sur le temps présent et le proche avenir 3

     

    Ce système économique devrait déjà s'être effondré et pourtant il perdure.

    Ce serait comme si était retiré la moitié de la base d'un château de cartes qui, cependant, s'obstine à rester debout.

    Parler de terribles bulles spéculatives c'est, pour le moins, faire preuve de modération et plus le temps passe, plus cette au-delà de crise sera sévère.

    Alors quoi, que nous vaut ce sursis, cette pause, cette temporisation ?

    La crainte, la peur d'une faillite de l'économie internationale fait que les décideurs font tout pour que cela n'arrive pas, mais malheureusement cette fin est inéluctable.

    Emmanuel Todd, Pierre Jovanovic, entre autres, nous expliquent tout cela bien mieux que je ne pourrais le faire mais ce dernier, dans une interview donnée en Juin de cette année prévoyait, de façon argumentée, cette catastrophe pour la fin 2012, or elle n'a pas eu lieu, d'où mon interrogation.

    Mais une autre question, en écrivant ces lignes, fait jour : si, en effet, la peur de cet effondrement monétaire fait que les décisions sont prisent pour que la date de son avènement recule, cela voudrait-il dire qu'il y a conscience de la condition déplorable de l'économie mondiale ?

    Alors pourquoi les mesures, qu'il serait simples à appliquer, nous est-il expliqué, ne sont-elles pas immédiatement engagée pour nous éviter la pleine banqueroute ou du-moins la réduire ?

    Parce ce que ce ne sont pas seulement les hommes de pouvoir et politiques européens dont il est ici question mais ceux du Moyen-Orient, d'Asie et d'Amérique, voire d'Afrique et qui seraient, réagiraient comme dans la détresse d'un deuil d'où mon intérogation.

    Au-delà de la manipulation néo-libérale à laquelle nous fûmes soumis depuis plus de quarante ans qui commença par les séries américaines pour continuer par la vulgate marchéiste divulguée avec complaisance dans nos médiats, nous trouvons aussi, discrètement dissimulé au sein de notre inconscient, la rassurante présence de ce gendarme absolu que beaucoup crurent être les États-Unis-d'Amérique.

    En fait, ce policier se révèle être le faiseur de désordre.

    Il faut comprendre que nous restons encore psychologiquement dans la terrible angoisse de la guerre froide et les U.S.A. en furent les vainqueurs par K.O., l'U.R.S.S. s'est ruiné à cette course échevelée aux armements (nous pourrions même nous demander si les U.S.A., aussi, ne subissent pas, aujourd'hui, leur ruine en raison même de cette course).

    Les choses, à cette époque, étaient on ne peut plus claires et simples : il y avait deux camps, celui des russes et celui des américains et même ceux se disant indépendant adoptaient, en réalité, la philosophie politico-économique soit de l'un, communiste ou socialiste, soit de l'autre, capitaliste ou social-démocrate.

    Maintenant ce bipartisme, cette dualité a volé en éclat et les lois complexes de la politique reprend naturellement ses droits, les sud-américains l'ont compris les premiers qui reprennent leur indépendance et liberté de peuple parce que leur encombrant voisin n'est plus, depuis longtemps, ce qu'il a pu être hier.

    Je me demande également si ces deux géants, ces empires moribonds ne nous montreraient pas, de par leur disparition, l'exemple de quelque chose de l'ordre d'un principe social : il y aurait les empires détestés, l'U.R.S.S. et les empires révérés, sinon chéris, les U.S.A..

    Ceci dit, ce sera la qualité et la vitesse de réaction de notre président de la république dont dépendra la suite des évènements mondiaux.

    Je me doute que d'écrire cela doit en surprendre plus d'un mais je ne le fais pas par quelque fanfaronnade ou esprit d'excentricité mais bien parce que ce sujet porte sur la perception, qu' à tord ou à raison, une large part de la population mondiale a des français : la révolution.

    C'est en cela que j'écrivais précédemment que « tout le monde lorgne la France ».

    Les révolutions qui eurent lieu dans le sud méditerranéen fait craindre que cela ne se reproduise ailleurs d'autant plus que d'être resté sous le joug, qui de l'Amérique, qui de la Russie a fait perdre, pas seulement à la seule hiérarchie européenne, le goût de la décision murement réfléchie.

    Infantilisés, ces hiérarques ont perdu l'habitude de penser par eux-même et leur choix ne se font pas, le plus souvent, pour l'intérêt général mais bien dans cette idée de faire plaisir au vainqueur de cette guerre larvée entre ces deux anciens maîtres.

    Quand faillira le monde, si notre président de la république n'entame pas rapidement une politique différente de celle menée actuellement, il est à craindre qu'il ne soit balayé par des forces impétueuses, même si il n'est que peu responsable de l'état actuel du pays.

    En réalité, surveillez l'Angleterre qui, bien qu'aujourd'hui à terre, saurait bien nous étonner par un retournement que seul son talent peut permettre, elle a de tout temps eut ce génie d'être en avance sur le reste de l'Europe, la première révolution fut le fait des anglais, qui s'en souvient ?

    La nôtre suivit un siècle après.

    Mais autant la Grande-Bretagne conservât ses institutions, autant la France renversât la table, là est la différence.

    « Un peuple qui oublie son passé se condamne à le revivre ! »

    Winston Churchill

     

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  • Idée n° 10) Essai de réflexion sur la causalité.

    Principe 0): La magie n'existe pas, c'est à dire qu'aucun effet ne peut être sa propre cause, rien ne peut se créer de et par lui-même (Bouddha), que cette cause soit connue ou inconnue, que les lois de la nature qui sous-tendent la cause et ses effets soit connues ou inconnues sinon ce serait remettre en cause l'entropie, les moteurs à explosion et l'existence de la vie elle-même...

    1) J'appelle un « causal » l'ensemble des relations entre les causes et leurs effets, c'est l'unité de causalité.

    2) Les causals sont simples.


    3) Leurs effets sont complexes.


    4) Les effets cachent, avec le temps, les causals et leurs causes.


    5) On ne peut véritablement comprendre un effet qu'en en comprenant son causal.


    6 )Un causal génère toujours des effets multiples.


    7) Un causal est une singularité évènementielle venant toujours de la conjonction de causes venant d'effets divers provenant de causals dissemblables.


    8) La durée d'un causal est directement liée au temps moyen d'existence des principales causes venant d'effets divers initiateurs de ce causal.

    9) Le sentiment que nous avons de la durée d'un causal est directement relative à l'éloignement temporel et/ou spatial que l'observateur a de ce causal.


    10) Un effet ne peut provenir de causals multiples.


    11) Il ne peut y avoir de rétroaction d'un effet vers son causal (sauf à remettre en cause le principe entropique).


    12) Un effet peut générer une cause secondaire, un pseudo-causal, ressemblant au causal originelle (un écho).


    13) Le nombre de causals est directement proportionnel à la complexité du milieu dans lequel ils se produisent.


    14) Les causals obéissent obligatoirement aux lois et principes de la nature, qu'ils soient connus ou inconnus.


    15) Les lois et principes de la nature connus et inconnus ne sont pas toujours les effets initiateurs principaux de causals.


    16) J'appelle substrat causal les lois et principes de la nature connus et inconnus en relation avec un causal.


    17) Tous les lois et principes de la nature n'interviennent jamais ensemble dans un causal.


    18) Il y a une hiérarchisation causal suivant la dimension du causal se produisant ( la chute d'une petite météorite ou d'un lourd météore produirons des effets différents).


    19) Un causal doit sûrement se structurer suivant des loi mathématiques.


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  • Petit délire 1): Observation ornithologique

    J'ai vu passé un gauchiste, hier, de son beau vol planant.
    C'était un beau "Gauchistis Hallucinatens" cherchant un courant ascendant en tournant en rond.
    Il y a subi, tout à coup, l'attaque d'un "Umpesis Ridiculis pseudo-fascistosata", oiseau sans grande envergure mais très agressif (on le dit assez stupide) et je vis, aussi, un "Partisus Socialinonsis imbécilicum" (ces deux derniers sont de la même espèce des pseudocapitalisidées) qui lui, comme tous les représentants de son espèce, tournoyait sans but quand, tout à coup, il perçu un "Mélenchononsis gauchitus" et lui fonça dessus.
    Le "Gauchistis Hallucinatens" disparu tout à coup en ne laissant que de minuscules traces à peine visible, je me demande même si il a existé (son existence est contreversée) et, juste à ce moment là, venant de je ne sais où, sûrement d'un lointain passé (il est considéré comme un fossile vivant), paru un magnifique "Lepenis Déliriotum Nazigotoïs" femelle et je fus surpris de voir le "Umpesis Ridiculis pseudo-fascistosata" chercher à copuler avec elle.
    Entre temps le "Mélenchononsis gauchitus" répondit à l'attaque du "Partisus Socialinonsis imbécilicum" avec l'agressivité que tout le monde lui connait et le fit fuir puis se retourna contre les "Lepenis Déliriotum Nazigotoïs" et "Umpesis Ridiculis pseudo-fascistosata" qui copulaient en vol avec forces petits cris de jouissances (hii, hii, hii qu'ils faisaient tous les deux, peut-être est-ce pour cela que les Lepenis tendent à disparaître?) et les fit partir.
    Ce fut la plus belle observation ornithologique qu'il m'ait été donné de voir depuis longtemps.


    THEURIC

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  • Idée n° 9) appel à de nouveaux concepts

     

    Il nous faut commencer à penser que nos concepts sont dépassés, donc remettre en question ceux-ci, et non pas les remettre en cause ce qui est absurde .

    Cela est le plus ardu parce qu'il est toujours déstabilisant de comprendre que ce sur quoi s'appuie notre représentation mentale du monde est biaisé et, de ce fait, inopérant.

    J'ai pour rendre compte de cela inventé deux concepts, celui de "composition de sens" et de "structure de socialité", le premier représentant l'ensemble des acquis culturels aussi bien sociales (l'inconscient social étudié par les sociologues) que familiales (liés au premier) ainsi que ceux venant de notre confrontation au monde depuis notre plus tendre enfance, la "composition de sens" étant, comme son nom l'indique, ce qui nous permet de donner sens à ce que nous percevons, le discourt que nous nous en donnons, la compréhension que nous en avons, c'est pourquoi, au sein d'une population, il y a une unité générale de pensées communes mais aussi des différences, parfois importantes, de pensées entre les individus;

    La "structure de socialité", elle, vient compléter la première en ce qu'elle concerne les discours partagés par un groupe et donc les actes de chacun de ses participants, qu'il soit professionnel, confessionnel, militaire, politique, associatif (nous pouvons en avoir plusieurs) ou autre, c'est au cœur de la souplesse de notre esprit qui fait notre adaptation et notre désir d'appartenir à un groupe que se trouve son ferment (il était dit, lorsque je faisais mon service militaire que "penser c'est déjà désobéir").

    Cette deuxième notion nous fait comprendre pourquoi beaucoup de personnes ont tendance à adopter le discourt, les agissements, jusque la gestuelle et l'accent du groupe dans lequel ils sont, auquel, à ce moment là, ils appartiennent (c'est appartenir à un groupe qui produit ce processus).

    Une troisième notion se montre par un aphorisme: "qui observe transforme!", étant entendu que c'est aussi bien le sujet ou l'objet observé que l'observateur lui-même qui se trouvent transformés par l'action d'observation de celui-ci, ceci partant du principe que l'on ne peut observer quoi que ce soit sans exercer une quelconque activité sur le sujet / objet ou sur les traces que celui-ci a laissé avec le temps, et que l'observateur lui-même sera transformé en raison de la compréhension qu'il aura du sujet / objet ainsi observé.

    Ce sont trois des outils que je me forge pour que je puisse comprendre le monde qui m'entoure bien qu'il m'arrive parfois de m'apercevoir que ce que j'avais découvert le fut auparavant par quelqu'un d'autre.

    IL en est ainsi de "l'idée force", découvert bien avant moi par des universitaires américain sous un nom que j'ignore et qui dit que si une idée est répétée suffisamment de fois par des personnes ayant une certaine autorité, elle deviendra, avec le temps, une conception que tout le monde adoptera, que celle-ci soit logique ou pas.

    Bon, je vous laisse cogiter là-dessus, étant entendu que toute idée ne peut être adopté par quiconque que si chacun, en son fort intérieur, en jauge et juge de sa validité.
  • Appel à une nouvelle renaissance 1): De notre situation présente! (suite)

     

    (...Suite du précédent, voir en-dessous...)

     

     C'est donc l'humanité dans son entier qui vit, en ce moment, cette transformation radicale, cette mutation, cela ne peut que chambouler jusqu'aux fondements de toutes les sociétés, d'autant plus brutalement que celles-ci n'étaient que peu préparées à de telles mutations.

    Or, il est à remarquer que même en Occident ce chamboulement n'est que rarement pensé dans sa globalité dû, sans doute, à ce que nous subissons un coup d'arrêt de nos capacités inventives.

    Ce frein provenant, sans doute, en Europe, de ce que nous éprouvons toujours le traumatisme colossal que furent les deux guerres mondiales, traumatisme sensible dans la baisse mortifère de la natalité, baisse essentiellement différente dans ses causes de celles, éminemment plus sage, vécue dans le reste du monde et dont l'origine viendrait, là, de l'apprentissage et du  partage des connaissances des garçons et, surtout, des filles.



    Nous nous devons, donc, de faire renaître ce dynamisme majeur que fut la Renaissance, non pas pour revenir aux gloires et puissances du passé mais pour que nous puissions traverser, sans trop de dommages, (ravages) les dangereuses décennies devant lesquelles nous sommes.

    Ces périls sont légions: manque de matières premières, crise des communications (dû autant aux insuffisances en énergie pour les moyens de transport qu'aux limites aussi bien dans les capacités du réseau mondial de lignes téléphoniques à absorber l'ensemble des échanges, de la saturation avenir des bandes passantes du téléphone cellulaire, du seuil de compréhension de programmes informatiques de plus en plus obscures dédiés à des systèmes complexes, de l'abandon prononcé de la distribution du courrier papier, à l'abandon à de rares pays du transport maritime...), risques d'épidémies dû à l'affaiblissement du réseau sanitaire, possibles conflits entre états ou guerres civiles,... .

    Nous plongeons, en Europe, dans l'incertain pour deux principales raisons:

    1) Quasiment toutes les gouvernes politiques, économique et symboliques ont été confisquées par la classe dirigeante actuelle, celle-là même qui nous montre, jour après jour, une incapacité de même ampleur que de sa vanité. Son impuissance foncière de comprendre les véritables enjeux politiques et géopolitiques, et donc de saisir les transformations sociales de notre société tendant vers une complexité encore accrue et de l'évolution des rapports de forces internationaux, cela en raison d'une pensée pûrement économiste et de son besoin pressant, pour toute prise de décision de quelque ampleur, dans un puéril sentiment d'inhibition, de faire appel à notre cher oncle Sam américain (ou parfois d'un bouffon du roi comme B.H.L.);

    2) L'impossibilité d'une majorité de personne de comprendre les réelles complications vers lesquelles nous allons, même de la part d'intellectuels et d'esprits éminents, soit par insouciance, soit par ignorance, le plus souvent parce que la lassitude de l'histoire et la crainte des lendemains leur font avoir la volonté inconsciente de l'aveuglement. Ceci est doublé d'une déficience informative d'une majorité de médias, par veulerie, dédain des personnes et/ou désinvolte frivolité nous empêchant d'avoir en main les informations nécessaires pour comprendre la marche du monde.

    Le premier ébranlement, quand il surviendra, produira dans le même temps nonchalance et réponses inadéquates. Ce premier ébranlement verra l'effondrement définitif du dollar et la disparition des U.S.A.. Le second est difficilement discernable, il concernera sûrement tout l'ouest pacifique mais cela n'est pas assuré.

    Heureusement pour nous, la situation géopolitiquement isolée et décalée de l'Europe, sise tout à l'ouest de Eurasie et au nord-est de l'océan Atlantique nous protègera pendant quelque temps, ne nous attendons pas, en effet, à une fulgurance géniale de nos élites actuelle, il est même à prévoir une période de latence pendant laquelle tergiversations sans fin, réponses inappropriées et inadéquates seront de mises.

    Mais cela n'aura qu'un temps, le jeu puissant et complexe de la géostratégie internationale nous rattrapera quelque part dans les Balkans entre l’Ukraine et la Grèce, si ce n'est en Méditerranée où le canal de Suez ne manquera pas de jouer un rôle majeur.

    Dès maintenant, notre souci principal c'est une grande part de nos élites politico-économico-médiatiques et nous aurons la plus grande peine du monde à nous en dépêtrer, nous ne pourrons les écarter que si des personnalités sérieuses et reconnues de tous nous instruisent au plus tôt des défis au-devant desquelles nous ne pourrons pas ne pas nous retrouver.


    THEURIC



  • Appel à une nouvelle renaissance 1): De notre situation présente!

     

    Chaque époque fit apparaître les outils intellectuels nécessaires pour accompagner et donner sens aux nouveautés émergentes.

    Qu'ils soient philosophiques, politiques, religieux, scientifiques, technologiques, économiques..., ces outils offrent, en plus d'un discernement du présent, les options évolutives charpentant les réflexions futurs.

    Je suis souvent surpris par la vétusté de la majorité des concepts contemporains incapables de rendre compte des profondes métamorphoses actuelles.

    Nous mutons! Cette mutation, amorcée depuis plus de 10 000 ans, en lien intangible avec l'agriculture et l'élevage, nous fait définitivement quitter les époques lithiques, temps des chasses et des cueillettes, de la simple naïveté tribale, pour entrer, sans retour, dans une nouveauté encore sans nom.

    Combien de passions, de cris, d'amours et de tourments, combien d'esprits, d'études et d'inventions, combien de sottises, d'ignorances et de perversions menèrent, amenèrent, transmutèrent le monde.

    En croissances continues et discontinues l'humanité arrive, enfin, au début de son histoire, de son ère. La roue, la métallurgie, les religions, l'agriculture, l'élevage, l'écriture..., la liste est longue de ces inventions qui apportèrent, chacun, sa contribution aux secrets développements de nos intellects.

    Et nous en contemplons, là, la fin de son commencement!

    Nous éveillâmes progressivement, en nous, les capacités d'actions et d'abstractions qui fondent notre essence profonde et y abandonnâmes, peut-être avec regret, une infantile innocence en une perte fertile et incontournable comme l'adolescence éveille, en l'humain, l'adulte, en une perte définitive de ses puérils fondements.

    Certes, aujourd'hui, sommes nous sûrement face aux périls les plus grands que notre espèce ait à affronter, or, ce n'est pas en ressassant éternellement nos lointaines antiennes, ces nécessités passée, tant utiles et bénéfiques à nos si barbares ancêtres, mais inadaptées aux réalités contemporaines, incapables de rendre compte des circonstances présentes, à l'image , entre autre, des religions ou de la grande part des idéologies politiques ou économique..., que nous comprendrons et nous nous adapterons à ces vicissitudes. J'en appelle donc à une évolution, une mutation de la pensée, à un saut qualitatif et quantitatif de notre représentation du monde!

    C'est pourquoi j'en appelle à une nouvelle renaissance !

     

    Nous délaissons, donc, la sécurité des temps anciens.

    Ce n'est pas tant que tous les ordres du passé s'abolissent, viennent s'y juxtaposer nombre d'innovations en une complexité jamais atteinte.

    Ces nouvelles dispositions, nouveaux discernements, nouvelles contraintes et libertés, nouvelles capacités de réflexions, d'actions, nouvelles relations à soi, aux autres, au monde, de fait, nous mènent à de nouvelles aptitudes.

    Plus encore, nous sommes au-devant d'un changement, d'un intense chamboulement dont le cœur se trouve, dans l’immédiat, au-dedans de ce saut technologique que sont les outils de l'information, aboutissement provisoire de ces cinq bons siècles d'évolutions occidentales appelés renaissance suivit de la révolution industriel, cela faisant suite aux dix à vingt millénaires d'évolution humaine que furent notre histoire depuis que s'amorça le néolithique, voire des quasi deux cent mille ans qui nous séparent de l'apparition du premier Homo Sapiens, si ce n'est des près de deux à trois millions d'années qui virent paraître l'originel représentant du genre Homo, chamboulement, donc, qui, vaille que vaille, se fît dans chaque recoin de notre planète où notre humanité pu s’installer.

    Cette révolution atteint, aujourd'hui, le point critique d'une crise majeur non pas en raison d'une présupposée perversité de notre intelligence si humaine mais parce que notre psyché, notre esprit qui s'est, pour un large essentiel, bâti lors de ces centaines de milliers d'années faites de chasses et de cueillettes, s'est vu, ensuite, incomplètement éveillé, élevé, muri par la quinzaine de millénaires que fut le néolithique.

     

    Le chamboulement que fut l’émergence de cette chose inouï que peut-être l'esprit de notre race au sein de la nature est possiblement égale à ce que put être l'apparition des premières bactéries productrices d'oxygène, premier champignon xylophage ou du carnivore initial, c'est à dire que, comme à ces époques reculées où l'apparition de tels êtres dû produire, sur le vivant du moment, de grands ébranlements, nos capacités ne peuvent pas, dès maintenant, ne pas occasionner d'intenses convulsions sur les écosystèmes.

    Aujourd'hui, nous sommes à l'ère d'une fantastique accélération de ce processus, la pollution vient, justement, de ce que nous restons principalement sur les fondements des XIX° et première moité du XX° siècle et que nos modes de penser n'ont que peu évolués depuis la fin du paléolithique.

    Pour les mêmes raisons, nos sociétés subissent commotions, troubles et convulsions venant de forces antagonistes qui nous secouent, la principale étant, en Occident (Japon compris), une infinie faim en une modernité redoublée contrée par une considérable fatigue de vivre l'histoire et d'un obscurantisme obtus et sot dont le lucre d'argent, ses thuriféraires néolibéraux et les adeptes aux délirantes ivresses religieuses n'en sont que les pauvres et dangereux représentants caricaturaux et outranciers.

    Les pays dits émergents (expression ô combien méprisante) subissent, eux, ce que nos aïeux subirent il y a plus d'un siècle : une industrialisation prodigieusement rapide doublée d'une montée en puissance de la formation de tout ce qui fait les hautes études : ingénieries, sciences, hautes administrations, etc... .

     

  • Fiction n° 9) Nouvelles brèves de cette semaine :

     

    États-Unis-d'Amériques : Le « conseil des nations amérindiennes des États-Unis-d'Amériques », a dépêché la semaine dernière le général Charles Géronimo, ex-cadre de l'U.S. Army, au Japon pour discuter avec le gouvernement japonais du rapatriement des troupes américaines restées présentes dans les bases nippones, la ruine des U.S.A. ayant empêché leur retour. Dès demain il poursuivra sa mission en Australie. Auparavant il se rendit en Corée du sud.

    Le ministre japonais de la défense a proposé, aux militaires américains le désirant ainsi qu'à leur famille, de rester sur le sol de l'empire du soleil levant et de servir dans l'armée japonaise en tant que « conseiller militaire ».

    Pékin a réagi vivement en déclarant : « qu'il n'était pas sain pour l'équilibre et les enjeux asiatiques que d'anciens militaires américains soient engagés au Japon en tant que mercenaires ! »

     

    États-Unis-d'Amériques : Le président des États-Unis-d'Amérique, Monsieur Adam Smith, a déclaré, hier soir, après le vote d'approbation du parlement et du sénat qu'« étant donné la disparition de fait du dollar américain il levait toute restriction de création de monnaie et d'une banque centrale d'état par chaque état de l'union. »

    C'est une dernière tentative de contrôler une réalité indéniable : la création monétaire explose aux U.S.A. où plus d'une centaine de devises différentes sont dors et déjà en circulation et voit l'apparition d'une nouvelle tous les mois.

     

    Japon : Hier monsieur Fumitoki Sakamoto, premier ministre du Japon, s'est rendu en Inde pour une visite diplomatique et fut reçu avec tous les honneurs par son homologue indien Radjen Chakor.

    Selon nos sources, leurs discutions ont pour but la signature d'accords bilatéraux portant autant sur des traités économiques que sur une alliance militaire de défense commune.

    Cette visite fait suite à celle qui fut effectuée pour les mêmes raison en Corée du sud où messieurs Sakamoto et Géronimo se rencontrèrent une première fois.

     

    Canada : Le premier ministre canadien, monsieur John Lapierre, a déclaré, la veille au soir, que son pays quittait définitivement le Commonwealth.

    « Un président sera élu par le parlement canadien dans la semaine. » A-t-il précisé dans la même allocution.

    Madame Brigitte Hautehaie, première ministre du Québec, annonce, dans l'heure suivant cette déclaration, l'indépendance pleine et entière de son pays et, dit-elle, « ...fera appel au peuple québécois pour qu'il élise une assemblée constituante dès la semaine prochaine. »

     

    Amérique du Sud : Divers différents frontaliers entre pays hispanophones s'envenimant souvent en incidents frontaliers armés, le Brésil a pris la décision unilatérale de créer une force d'interposition en Amérique du Sud.

    L’Argentine a voulu saisir l'O.N.U. mais son secrétaire général a fait part au premier ministre argentin, monsieur Philippé Klein, qu'en raison des difficultés qu'il rencontrait pour réunir l'ensemble de ses participants, il lui serait impossible que des délibérations puissent avoir lieu : « L'O.N.U. n'est plus qu'un antre vide peuplé que de fantôme ! » Aurait-il déclaré en français aux quelques journalistes encore présents.

     

    Proche-Orient : L'Irak n'existe plus.

    Suite à des accords secrets signés entre la Turquie, l'Iran et l'Arabie Saoudite, l'Irak a été annexée militairement hier matin par ces trois pays et des frontières ont été matérialisés par des fils de fer barbelés en trois parties égales de l'Irak.

    Des mouvements de populations importantes se sont fait jour rapidement après cette partition.

    Des tirs d'armes et des explosions ont été entendu.

     

    Proche-Orient : Des accords de « défense solidaire » ont été signés conjointement par Israël, la Libye, l’Égypte et la Jordanie.

    Des confidences ont laissé entendre que la Turquie a également signé ce traité mais ne pouvait pas le rendre officiel tant que la partition de l'Irak n'était pas achevée.

     

    Proche-Orient : Une base militaire chinoise a été installé au Koweït.

    Les Émirats-Arabes-Unis ainsi que l'Arabie Saoudite ont énergiquement protesté et renvoyé l'ambassadeur chinois et koweïtien dans leur pays.

     

    Afrique : Le parlement d'Afrique du Sud à voté une loi décrétant le pays « ange gardien » de l'Afrique Subsaharienne.

    Il y est notifié que « ...toute guerre y sera dorénavant prohibée et devra cessée par la force armée s'il cela se révèle nécessaire... ».

     

    Europe : Une dizaine de personnes sont morte de faim depuis le début de la semaine dans plusieurs petites ville du nord de l'Angleterre.

    Le prince Charles, lors d'une allocution télévisée, à déclaré que le pays, au-devant d'un péril majeur, était en état de « catastrophe naturelle et morale nationale » et que le gouvernement se doit de tout faire pour que de tels malheurs n'arrivent plus.

    Il a également annoncé qu'en accord avec ses fils et sa mère, la reine Élisabeth II, à la mort de celle-ci la république serait déclarée et une assemblée constituante élue.

    Une manifestation spontanée a eu lieu à Londres où l'on vit une immense foule en pleur scander le nom de la reine devant le palais de Buckingham.

     

    Europe : Il y eut une brève et violente escarmouche entre des navires chinois et indiens, au large des cotes algériennes, au milieux de laquelle se trouvait, par hasard, un bateau de la marine nationale.

    De par et d'autre des dégâts sont à déploré, nous ne pouvons dire si chinois et indiens ont des blessé ou des mort.

    En revanche deux de nos marins furent légèrement blessés et le navire n'eut que des avaries mineures.

    Nous devons à l'intelligence tactique et au sang-froid du capitaine de L’Éclair, l'officier Martine Lecousin, fille du ministre de la défense, qu'il n'y ai pas eu plus de dégât.

    Demain le président de la République remettra au nom de la France une médailles à cet officier ainsi qu'à plusieurs marins.

    Une protestation énergique fut envoyée aux ambassadeurs chinois et indiens qui présentèrent des excuses officielles.

     

    Europe : Suite à l'annonce de l'élection d'une assemblée constituante européenne conjointement par la commission européenne et le conseille de l'union européenne, après leur accord, l'ensemble des anciens pays de l'est, sous la conduite de l'Autriche, la Hongrie et la Pologne, ont décidé de quitter l'Union-Européenne.

    Sous le nom de Union-des-États-Est-Européen, ils ont constitué une gouvernance très proche de ce qu'a pu être celle de l'Union-Européenne et ont conservé l'euro comme monnaie, sa première décision fut de confisquer l'ensemble des entreprises sises sur son sol et de les distribuer aux entrepreneurs des états la composant.

    Les contestations officielles n'eurent aucun effet et cela ruinât nombre d'entrepreneurs et d'entreprises.

    Par mesure de rétorsion la commission européenne a elle-même confisqué les avoirs provenant de ces pays.

    Le ministre de l'économie polonais aurait déclaré : « Cela ne nous fait ni chaud, ni froid, cet échange est à notre avantage ! ».

    Otto stücberg, ministre des affaires étrangère allemand aurait, quand à lui, en latiniste qu'il est, dit :  « Ô temporas ! Ô mores » ce qui voudrait dire : Ô temps ! Ô mœurs.

    Il est dit, dans les milieux autorisés, que cela fut discrètement téléguidé par la Russie.

     

    Europe : La cité Montmerveille, en région parisienne, transformée en prison pour y accueillir les nombreux condamnés pour malversation suite aux enquêtes menées dans la haute finance et sa sphère politico-journalistique après l'effondrement de l'économie mondiale a subi, ce matin, un attentat à l'explosif de la part d'un groupuscule d'extrême-gauche qui se fait appeler « les vengeurs ».

    La section antiterroriste est diligentée par le gouvernement pour que ce groupe soit démantelé.

     

    Afrique du Nord : Des manifestations d'organisations anarchistes eurent lieu à Alger, Tunis et Rabas au cri de « vive la liberté de penser ». Chacune réunissait plusieurs dizaine de milliers de manifestant.

    Surpris, les différents gouvernements dispersèrent les manifestants avec violence.

     

  • idée n° 8) ter: Essai de début de réflexion sur le temps présent et notre proche avenir.

     

    Notre problème reste de savoir si, parmi les personnes ayant charge de pouvoir politique au sein de nos institutions, nos élus, de ceux ayant les plus hautes fonctions, se trouvent des personnalités qui seraient dans la capacité de faire évoluer, muter leurs paradigmes quand nous nous trouverons dans la situation ô combien inconfortable de la déliquescence de l'économie mondiale.

    Certes, j'en conviens, rien dans la vie n'est véritablement assuré, bien que cela soit peu probable il est toujours possible que cette économie mondiale et son armature dollarisée puisse survivre aux délires évanescents des classes dirigeantes néo-libérales.

    Mais de cela je n'y crois guère.

    Il est plus que probable que nous entrions, dans un avenir pas si lointain que cela, dans un processus d'accélération de la désagrégation de tout un ensemble de situations dès à présent instables, que ce soit de la quasi totalité des sociétés états-unienne et anglaise autant que de toutes les bulles spéculatives se développant un petit peu partout dans le monde, que celles-ci soient connues, reconnues ou inconnues, toutes exploserons à peu près en même temps en un épouvantable vacarme.

    Ce rêve imbécile d'Amérique qui aujourd'hui prend une telle ampleur que la langue anglaise américanisé est le passe-port obligatoire pour donner l'image d'une modernité échevelée, paradoxe infini à l'ère de la bientôt disparition de la sphère anglo-saxonne, ce rêve, donc, se perpétuera en en changeant de forme: tout comme l'effondrement de l'empire romain engendrât, quelques bons siècles plus tard, le Saint-Empire-Romain-Germanique, il est assuré que la place laissée vacante par les U.S.A. aiguisera l'appétit de symbole dont la société des hommes est tellement friande et que beaucoup de pays d'une certaine amplitude, les B.R.I.C., feront tout pour avoir le droit de s'assoir sur le trône du roi déchu « Dieu et mon droit ! ».

    Le problème c'est qu'il y a moult soupirants.

    Liés, d'autres soucis se font jour (de toute façon, ils serons multiples) :

    -L'obéissance :

    Obéir rassure, surtout pour celui ayant en charge de grandes responsabilité et jusqu'à présent, et pas seulement en Europe, les dogmes simples, sinon simplistes du néolibéralisme, l'assurance avec laquelle ceux-ci sont prescrits par leurs adeptes, l'autorité avec laquelle ils enjoignent et prescrivent leurs commandements et ordres sécurisent et anesthésient les gouvernements, que ce passera-t-il donc quand, le roi dénudé, plus aucun gouvernant n'auront, pour les conseiller, ces gourous de la finance ?

    -Le maintient de l'ordre :

    Quand s’éteindront les dernières lueurs de la puissance américaine et que l'économie se retrouvera au bord de la route, l'insurrection deviendra l'usage. Par recherche d'économie et suivant les prescriptions délirantes des fanatiques de la spéculation, des économies furent faites également dans les forces du maintient de l'ordre, que faire quand des hordes d'affamés en colère s'en viendront dévaster les centres-villes et/ou que des commerces illégaux se multiplieront ?

    -Les forces armées :

    Comme je l'ai dit, un fort risque de dissension vont se faire jour et il est à craindre que la mer Méditerranée et l'océan Atlantique soient sujet à affrontement. Quels sont ces fous furieux qui depuis plus d'une décennie diminuent l'effectif de l'armée, font fabriquer des armes par la Russie (je n'ai rien contre la Russie mais géopolitiquement c'est absurde) ou des munitions par le Pakistan (pour le contingent envoyé en Afghanistan) ? Combien d'homme peut recruter des pays avec plus d'un milliard d'habitant comme la Chine et l'Inde (je ne suis pas un va-t-en guerre mais ce sont des questions hautement politique que tout chef d'état sérieux se devrait d'avoir à l'esprit) ?

    -Matière première et nourriture :

    Thème important que j'égraine et file ici. Que cela ne soit pas au centre d'une réflexion continuelle, d'un débat continu dans la classe politique, les médias et partout ailleurs ne me lasse pas de me laisser pantois. Laisser se fermer les dernière sidérurgies ainsi que des raffineries sans que les forces publiques n'interviennent véritablement montre à quel point celles-ci sont intellectuellement dans un état lamentable ! Dans moins de cinq ans, peut-être moins d'une année, nous risquons d'être en manque de tout, sauf peut-être en billet de banque sans valeur, et il faudra une énergie considérable et un temps appréciable pour rétablir un tant soit peu la situation. L'agriculture n'est pas en reste, l'abandon d'hectares entiers de terres arables, parfois au profit de parcs d'attractions imbéciles ou de maisons secondaires inutiles, peut nous faire craindre une semi-disette catastrophique sur tous les points. La seule chose de positive la-dessus c'est que nous seront contraint de tout recycler, là, le tri des ordures porteront ses fruits.

    -Le risque de disparition pure et simple de l'Union-Européenne :

    Le manque de considération que l'Union-Européenne a pour la démocratie est flagrante. Quand un peuple instruit est appauvri tout ce que peut offrir le pouvoir politique à celui-ci c'est la démocratie, et même si cela lui fait perdre sa prépondérance, cela se fera-t-il, du-moins, par de courtoises élections. Nos dirigeants bruxellois font une intéressante expérience : comment un peuple avec un fort taux de formations supérieur fait-il pour chasser un pouvoir inique ?

    Voilà quelques exemples de ce qu'il me semble devant quoi nous serons confrontés d'ici peu. Les défis dès à présent sont immenses. Seule une pensée politique partagée par le plus grand nombre nous permettra de nous en tirer sans trop d'incidents, mais quoi que nous fassions, il y en aura.

    Pour finir, petite pensée politique :

    La sociale-démocratie, en se pervertissant continuellement, montre que, définitivement, elle se recentre comme le fit, à son époque les partis radicaux (qui n'ont plus de radicalisme que le nom), le centre, lui, montre son réel visage d'une nouvelle droite et ce que nous appelons droite, plus par habitude que par vrai réflexion, n'est plus qu'une extrême droite qui ne veut pas dire son nom. L'extrême droite officielle, elle, sera naturellement absorbée par cette nébuleuse néolibérale dont l'U.M.P. est le représentant français. Il est à remarquer que la gauche véritable est maintenant représentée par, entre autre, un parti communiste ressemblant furieusement aux partis républicains des temps anciens et que le plus radical du front de gauche c'est le parti de gauche. Ce front de gauche est le seul mouvement dont le discourt soit réellement d'un renouveau politique de par sa proposition de faire élire une assemblée constituante. Mais la politique ce n'est pas que cela.


    THEURIC

  • idée n° 8) bis: Essai de début de réflexion sur le temps présent et notre proche avenir.

    Mon intuition, ce processus de création et d’entendement inconscient, me susurre des difficultés immense pour l'Europe, étant entendu que l’intuition se doit de se nourrir de connaissances ad oc et d’inventions d’outils complémentaires.


    Ceci dit, les États-Unis sont, dès à présent, finis, ce pays a un tel taux de désorganisation que la disparition de sa monnaie le fera s’effondrer.


    Trois institutions m'y semblent encore plus ou moins vaillantes: les universités, mais pas toutes, l’armée, bien que dans un sale état et quelques entreprises telles que certaines de celles liées à l’informatique ou celles liées à la production de combustible schisteux.


    Le reste s’écroulera à la suite du dollar.


    La pensée politique purement économiste trouve ses origines plus de deux siècles antérieur à notre époque et s’est progressivement développée jusqu’à nos jours pour devenir maintenant prépondérante, or, ce à quoi nous assistons aujourd’hui c’est à un retour en force de la pensée essentiellement politique avec tout ce que cela entend de formalisme et, surtout, de passion.


    Ainsi, les démocraties populaires et les démocraties libérales, dites communistes et néo-libérales, sont du même esprit d’une conception du monde fondamentalement portée que sur la seule économie.


    C’est leur froide confrontation de 1945 à 1991 qui nous a évité des conflits plus sévères en gelant le dynamisme, parfois tragique, des peuples, le négoce n’aime pas les surprises et les heurs sont toujours des surprises.


    Mais depuis la disparition de l’U.R.S.S. vient le retour du jeu tortueux des états et des nations, c’est ce à quoi nous assistons, la disparition des U.S.A. ne venant qu’achever de libérer l’énergie vitale de l’humanité depuis si longtemps comprimée, toute son énergie vitale.


    L’Europe, elle, est dans son vieillissement autant physique que, évidemment, mental.


    Le sens que je donne à la baisse mortifère de la natalité européenne est la culpabilité dû aux atrocités des deux guerres mondiales (je considère en effet l’inconscient social comme étant d’une temporalité bien plus importante que celle d’un individu, pouvant s’étendre sur plusieurs siècles, voire, peut-être, millénaires), or la culpabilité peut générer deux effet contraires et extrême: la dépressions auto-condamnatoire ou l’agressivité pervers.


    Présentement l’ouest de l’Eurasie est quasiment vidé de sa substance, à l’exemple de la France ne produisant plus d’acier, peu de gasoil ou d’essence…, en cas de cessation de l’économie mondiale, il nous faudra du temps pour remettre en route une production sérieuse de tout un ensemble de substances, éléments et matériaux dont toutes sociétés ont un besoin vital.


    Parce que ceux des pays appelés aujourd’hui B.R.I.C. seront bientôt soit dans l’effritement, soit dans une confrontation plus ou moins directe, ce ne sera que par portions congrues que nous pourrons nous approvisionner ailleurs de ce qui, si tragiquement, nous manquera.


    Cinq, dix ans, voire plus nous serons nécessaires pour que nous puissions entrer dans ce qui sera le concert des nations, plutôt concert free jazz sauf si…


    Sauf à remplacer quasiment totalement les équipes dirigeantes des pays de l’union et ceux de l’Union-Européenne, vu que ceux-ci s’arc-boutent sur cette même philosophie néo-libérale, mais en ce cas je ne vois pas comment l’euro pourrait survivre à pareil commotion, du-moins l’euro en tant que monnaie.


    Le Japon et la Chine, bien entendu, mais plus encore l’Inde et la Chine serons les ferments de nos craintes prochaines, deux voisins, deux géants se toisant à l’envi aux tensions internes tant démesurées…


    Theuric

  • idée n° 8: Essai de début de réflexion sur le temps présent et notre proche avenir.

    Nous sommes face à ce qui nous semble être, politiquement, une impasse, or je suis convaincu que cela n'est pas et que cette impasse ne vient que de ce que nous n'avons pas, au-devant de nous, les outils conceptuels nous permettant d'envisager d'autres horizons que ceux auxquels nous fûmes antérieurement confrontés.

    Or, depuis déjà plusieurs décennies, toutes les sociétés ont évolués et évoluent toujours à un rythme accéléré et elles se transforment sous nos yeux à une vitesse prodigieuse sans que nous n'en ayons pleinement conscience.

    De plus, ceci s'est accompagné d'une théorie politico-économique dite néo-libérale, autrement appelée marchéiste qui, mettant la pensée politique au second plan, nous empêche la formulation de nouveaux concepts.

    Cette théorie n'est pas d'une grande nouveauté, ses deux siècles d'existance la place, au contraire, dans le prolongement de réflexions pûrement économiques dont les fondements s'ébauchèrent à une époque ou vivaient sur Terre moins d'un milliard d'habitants et, aujourd'hui, avec une population mondiale multipliée par plus de sept, nous sommes au seuil de son achèvement.

    Mais il est à remarquer que ce qui fut des trois ordres anciens: le religieux, le guerrier et le marchand, les deux premiers se retrouvent dans les pays européens, sous une forme ou sous une autre, sous le contrôle étatique: l'anglicanisme de Grande-Bretagne sous la férule de la reine, laïcité française, l'impôt religieux allemand,..., pour ce qui est des religions (avec des exceptions telles que la Grèce); les forces armées, quand à elles, sont assujéties, de par leurs fonctions régaliennes, à l'état montrent la nécessité des gouvernements de maîtriser ces vieux ordres.

    Cela se fit, dans l'histoire avec beaucoup de difficultés, des avancées et des reculs

    Il n'est, donc, que les puissances financières qui échapent encore à la régulation des nations.

    C'est, je le pense, la cause majeur des difficultés devant lesquelles nous sommes: n'avoir pour seule horizon d'une pensée politique et de la chose publique que des considérations de l'ordre de l'économisme et du monétarisme arc-bouté sur une philosophie sociale purement individualiste (pensée archaïque totalement différente et opposée de ce que peut être l'individualité) en mésestimant ce que peut-être l'organisation et la régulation, les équilibres des pouvoirs, la recherche de la justesse des prises de décisions, les avis contraires, le symbolisme, l'histoire et la géographie,..., toutes ces dimensions pénétrant les sociétés, d'autant plus quand leur complexité atteint, comme en Occident (Japon compris) ou dans les pays émergeants un certain seuil nécessitant une démocratie représentative.

    Ce pouvoir, dit néo-libéral ou marchéiste, d'essence oligarchique de type ploutocratique et de genre ubuesque semi-totalitaire perd progressivement de ce qui fait la force et la durée de tout pouvoir, son intelligence et son esprit de création: soit par le rejet de ses éléments les plus contradicteurs donc ceux qui sont  intellectuellement les plus vigoureux, indépendants et inventifs, soit par l'éloignement décidé et délibéré de ceux-ci pour divers raisons.

    Nous sommes dans ce moment où ces forces gangréneuses ne sont plus dans la capacité de leur propre survie, mais entre temps elles aurons destabilisé l'ensemble des sociétés et, tant qu'elles tiennent encore, et la survivance du dollar en est l'étalon, nous pouvons considérer deux choses: la première est une déstabilisation accrue des sociétés, la seconde que  nous ne sommes pas encore dedant l'immense cataclysme accompagnant cet effondrement, la question n'étant pas de savoir si il aura lieu mais quand.

    Or, quand cela aura lieu, l'ensemble des vieilles forces inconscientes, parce que misent sous le boisseau, rejailliront au grand jour chez tous les peuples et, parce que le politique reprendra ses droits, les jeux de force à l'intérieur des pays et entre les états, la géopolitique, l'inconscient des peuples, les contradictions entre traditions, conservatismes et la modernité, les frustrations... pourrons facilement se muter en agressivité, parfois la plus extrême.

    N'oublions jamais cet étrange attraction des peuples pour leur inconscient social. Étrange parce que les peuples sont attirés, aspirés par cet inconscient en en ayant véritablement ni le désir, ni l'envie et sans même que cet inconscient s'exprimât jamais d'une semblable manière.

    Tout compte fait, le véritable danger, de tout temps, fut et reste la passion des hommes, elle peut-être constructive et bâtisseuse en un éros fabuleux, flamboyant ou, quand elle s'est tournée vers le sombre regard des pulsions destructrices, peut devenir un thanatos grimassant.

    Il est, à mon sens, totalement inutile de considérer la perversité du néo-libéralisme ni même son effondrement, tout simplement parce que ce n'est que s'encombrer l'esprit d'évidence puisque cet évènement aura lieu, quelque soit la façon que cela se fera. En revanche il est d'une extraordinaire urgence de songer l'instant de cet effondrement et de sa suite dans le court terme, de s'y préparer, non pas en individualiste, avatar désuet et morbide du marchéisme, ni en un réflexe purement collectif, réaction primitive et dangereuse qui ne viendrait qu'en réaction de la tentative d'effacement de la notion même de peuple mais dans une action dont le socle serait l'individualité, c'est-à-dire la compréhension conscience de sa propre existence et de celle de l'autre, de la conscience en son inconscient mise en corrélation avec l'existence propre et distinct de chaque autre être humain, de son respect, ainsi que de la compréhension et du respect de la vie en société (compréhension et respect voulant dire, aussi, souplesse et égratignement des dits respects de l'autre et la vie en société). Cela ne retire en rien la nécessité absolue que chacun d'entre nous, ainsi que les sociétés ont de se défendre.

    Des questions telles que qu'est-ce que la démocratie, qu'est-ce que notre modernité, qu'est-ce que la propriété, à qui appartient véritablement une usine, une liasse de billets, un sol, le ciel, une molécule, une idée, une oeuvre, un homme, une femme, un enfant, un chien, une touffe de cheveux, quel taux de perméabilité pour les frontières, quel est le minimum de savoir que doit avoir acquis chaque enfant, quelle est la place du citoyen dans la société, la place du religieux, la place du bandit, du gendarme, du politique, la place du savant, de l'ignorant, du différent, du géni et du crétin,...,etc,...? Toutes ces questions et une myriade d'autres, tant d'autres, ne doivent plus être dans l'obscurité de notre peur du savoir et du comprendre, de son rejet, mais jaillir, rejaillir au grand jour en une force irrésistible.

    Parce que, en fin de compte, le néo-libéraliste, l'individualisme sont, pour l'essentiel, que pures pensées obscurantistes, que purs obscurantismes d'où ego et narcissisme, ces deux frères jumeaux, puisent leurs puissances.

    C'est la raison pour laquelle j'appelle à une nouvelle renaissance!


    THEURIC

  • Fiction 8) Famine

     

    Lord Henry Lowston aimait se retrouver à Paris, y muser dans les petites ruelles, s'arrêter dans l'un de ces minuscules squares si souvent discrètement dissimulés aux yeux de ceux qui n'y étaient pas voisin et parsemant les quartiers de la capitale.

    C'était pour une mission de la plus haute importance qu'il était venu, ce jour là, en France et il avait donné, pour cela, rendez-vous dans un de ces lieux furtifs à un conseillé de la présidence française.

    Il faisait froid.

    Un pâle soleil de fin d'hiver tentait de réchauffer un sol qui n'avait connu que froidure et neige et il était possible de voir combien le dernier épisode neigeux fut rude par l'amoncellement de glace restant encore au sol là où l'ombre portée par les bâtiments empêchait tout adoucissement.

    Enfin Patrick arriva à grandes enjambées, un large sourire au lèvre et tenant un sac plastique de sa main gauche et une baguette sous le bras.

    Le Lord trouvait amusant ses manières très française sans être dupe que son propre style soit lui aussi si britannique, rien que son haut de forme qu'il troquait contre une casquette lors de ses voyages à l'étranger le montrait autant caricatural que son ami.

    Patrick Delacase, martiniquais, était de ce teint mi noir, mi indien qui seul se rencontre dans les Antilles françaises.

    « Bonjour Henry, » dit le conseillé avec son fort accent antillais et en lui serrant la main, « Qu'y a-t-il de si grave pour que nous nous donnions rendez-vous dans un tel endroit ? Tiens, vu l'heure de midi, j'ai amené de quoi nous restaurer. »

    Et joignant du geste à la parole il sortit de son sac un couteau, un saucisson, deux verres et une bouteille de vin, posa le tout, avec la baguette, sur une grande serviette qu'il avait étalée sur le banc se trouvant près d'eux puis, tout en débouchant la bouteille à l'aide du tire-bouchon du couteau, il ajouta :

    « Vas-y, je t'écoute.

    -Patrick, la Grande-Bretagne est au bord de la famine, je viens ici, au nom de ma reine, faire l’aumône à la France et à l'Europe. »

    Son interlocuteur faillit lâcher la bouteille, son sourire s'évanouit, il le regarda intensément :

    « La situation est-elle si urgente ? Votre agriculture est-elle tant mal en point pour que vous ne puissiez plus nourrir votre population ?

    -Nos hurluberlus tatchériens ont dilapidé le peu de ressources que nous avions encore et l'agriculture en fut particulièrement touchée, l'élevage a, de plus, souffert du scandale de la maladie de la vache folle qui s'étendit tout de même sur près de quinze ans, nous n'avons quasiment plus que les possessions agricoles royales et aristocratiques, à peine entretenues, pour nous alimenter et elles nous fournissent bien moins que le nécessaire, en fait nous n'avons plus que pour un mois de réserve en vivres, pourquoi à ton avis tant de mes compatriotes quittent, depuis des décennies, leur ile pour venir chez vous ?

    -Ici aussi nos néo-libéraux ont ratiboisé notre agriculture. Tiens, mange ça, ça requinque » dit le conseillé en lui tendant un morceau de saucisson et de pain, puis il lui servit un verre de vin, « c'est un bourgogne, un petit exploitant le produit, tu m'en diras des nouvelles.

    -Vous pouvez encore vous nourrir de cochonnaille et boire du vin, nous, nous avons le whisky, la City et la presse people, tu ne perds pas au change. Ton pain n'est pas mauvais non plus...

    -Et le Commonwealth ?

    -Chaque pays a prit son indépendance même si ce n'est pas officialisé, ils ont saisi l'occasion pour faire sécession et restent sourds à toutes nos demandes, je les comprends, chaqu'un d'eux ont également des problèmes à n'en plus pouvoir.

    -Et qu'en est-il des émeutes du mois dernier ?

    -Nous en sommes venu à bout mais maintenant nous faisons face à une menasse bien plus importante.

    -Laquelle ?

    -Le mouvement républicain à le vent en poupe et nous craignons de plus en plus un coup d'état, c'est la raison de ce rendez-vous discret, nous devons absolument cacher la réalité de notre situation sinon je ne sais pas dans quelles aventure cela nous amènerait.

    -Bon, j'en parlerais à Pierre Verneuille, lui et Otto Stücberg sont de véritables magiciens et obtiennent ce qu'ils veulent de la commission européenne, la seule crainte d'un coup d'état au Royaume-Uni va faire que tout le monde va racler ses fonds de tiroirs pour vous faire parvenir ce dont vous avez besoin. Je te conseillerais que tout cela soit sous le contrôle de l'état...

    -C'est le Prince Charles qui a pris les rênes du pouvoir, c'est lui qui a démissionné le précédent premier ministre, un fou furieux qui ne voulait que sauver la bourse, et je te prie de me croire que le prince se démène vraiment pour son royaume, je découvre un grand homme dans cette période troublée, en réalité c'est lui qui m'envoie, sa mère, la reine, vieillissante, ne mesure pas vraiment l'ampleur de la catastrophe.

    -L’Écosse et l'Irlande ne peuvent pas vous aider ?

    -Ils font ce qu'ils peuvent, c'est à dire pas grand chose. Patrick, nous sommes réellement dans la panade et il n'y a que l'Europe pour nous sortir d'affaire.

    -Tu ne crains pas que la droite néo-libérale...

    -Il n'y a plus de droite néo-libérale, le parti conservateur est royaliste, les démocrates libéraux ont quasiment disparu et le labour party se radicalise de plus en plus, devient républicain et constitutionnaliste, notre pays, comme le vôtre, est en train de changer, mais nous, nous sommes au bord du gouffre.

    -J'ai compris. »

    Tous deux se mirent à manger en silence. Deux pigeons s'approchèrent d'eux prudemment. Lord Lowston dit :

    -Ne trouves-tu pas que ces deux volatiles ressemblent furieusement à nos pays respectifs ? »


    THEURIC


  • Fiction 7) Reconstruction

     

    « Mais comment veux-tu que je fasse, nous manquons de tout, tu ne veux tout de même pas que je te le ponde, ton acier, nous avons fermé nos fonderies, nos aciéries, nos mines, nos papèteries, nos usines ont fondu comme neige au soleil, et même si certaines reviennent, tout a augmenté, le prix de la moindre fourchette a bondit de plus de mille pour cent, quinze euros pour une fourchette, te rends-tu compte ?

    -Franc, et non plus euro...

    -Franc, si tu veux. Et pour l'agriculture, ce n'est pas mieux, nous manquons de terre arable et il nous faut défricher par hectares entiers, nous manquons de fruits, de légumes, de céréales, nous n'avons même plus de métal pour fabriquer des conserves, nous avons abattu des cheptels entiers parce que nous ne pouvions plus nourrir le bétail, l'importation d'aliment pour bestiaux se fait au compte goute, et pour le carburant, c'est pire, près de soixante dix pour cent des voitures restent au garage faute de diésel, ceux qui ont une automobile à essence s'en sortent encore mais payent leur carburant une fortune, et tiens, mis à part le train, le reste des transports est quasiment bloqué, les bus, les camions sont en pane sèche, et j'ai dû réquisitionner ce que je pouvais en carburant pour les péniches, les transports ne fonctionne plus convenablement, je fais tout passer par voies de chemins de fer ou par bateaux... »

    André laissait passer l'orage, il le connaissait bien, Loïc, organisateur hors pair, doté d'une volonté incroyable mais totalement réfractaire à toute autorité, entêté et râleur.

    Mais combien avait-il raison, la situation de l'Europe et de la France est bien telle qu'il l'avait décrite, effroyable, pour calmer la population il avait fallu trouver des boucs émissaires, les banquiers et boursicoteurs véreux, les hommes politiques les plus magouilleurs et les cadres de l'administration malhonnête avaient servi d'exutoire mais maintenant l'effet de cette purge commençait à s'estomper, surtout qu'il avait fallu prendre des mesures impopulaires comme de demander aux chômeurs de défricher les sols, payés au S.M.I.G., c'était bien le moindre mais ça n'avait pas été simple de refaire travailler des personnes qui, pour certaines, ne savait même plus ce que c'était, il fallu aussi détruire des maisons de campagnes bâties sur des terres arables, de réquisitionner les retraités pour former les plus jeunes, de rétablir le service militaire ou de rouvrir les mines... .

    Au moins d'avoir mis tout le monde sur le même pied d'égalité avait-il évité que les différences d'origine n'accentue le racisme, quand on met hommes et femmes de couleurs de peaux dissemblables ensemble sur de tels chantiers, la dureté du travail relie les gents plus que ça ne les sépare.

    Cette réunion se passait chez André De Couberlin, conseillé du ministre du redressement productif, les satiristes disaient de lui : « le principal, avec lui, c'est de participer ».

    C'était lui qui avait nommé Loïc Leguéan comme chargé de mission, ils avaient été tous deux sortis de leur placard en même temps, l'administration ne supportait plus, à l'époque, leurs critiques continuelles des choix politiques et économique que faisaient les hommes politiques de ce temps là.

    Puis, il lui avait laissé toute latitude pour former son équipe et s'organiser. Cet homme accomplissait des prodiges.

    Il était assis en face de lui, de chaque coté de la table sur laquelle étaient étalés les reliefs du repas, sûrement premier vrai diné qu'il avait du prendre depuis pas mal de jours.

    « Je t'avais juste demandé comment tu t'en sort avec l'approvisionnement en acier... »

    Un visage féminin apparu par l'encoignure de la porte :

    « Eh, un ton plus bas, tout les deux, le premier qui réveille les enfants va se charger de les rendormir.

    -Ne t'en fais pas, chérie, nous parlerons plus bas. » puis l'adjoint, se tournant vers son auxiliaire, « Alors, que ce passe-t-il pour l'acier, les entrepreneurs pressent le ministre de toute part, nous n'avons quasiment plus de réserve...

    -L'équipe de technicien a réussi à remettre en route les deux derniers hauts-fourneaux qui avaient été éteint, ça n'a pas été une mince affaire, pour l'un d'eux cela faisait des années qu'ils ne fonctionnaient plus mais nous manquons de minerais...

    -Je m'en occupe, j'ai demandé à Pierre Verneuille de lancer des pourparlers avec différents pays producteurs mais ça va nous coûter cher, et pour les mines, où en est-tu ?

    -Beaucoup sont inondées, des pompes ont été installé pour celle qui ne sont pas trop délabrées bien que nous ne puissions être sûr de rien, ensuite il faudra attendre que ça sèche puis en contrôler l'état, certaines vont pouvoir être exploitées à ciel ouvert, ce sera plus rapide mais ça prendra tout de même du temps.

    -Combien ?

    -Avec un petit peu de chance, dans un trimestre il y aura les premières extractions. »

    La femme de Pierre apparue portant en mains un plateau sur lequel il y avaient trois tasses fumantes de café, des petites cuillères et une sucrière.

    Elle servit l'invité le premier.

    « Sans sucre, merci. » Dit-il. Il bu une gorgé du breuvage bouillant puis, se tournant vers son hôtesse : « Dis-moi, Éveline, à ton avis, quel spectacle dois-je proposé à toutes les personnes qui triment en ce moment ? »

    Elle réfléchit un instant puis dit :

    « Propose leur toute sorte de spectacle mais de qualité, il faut, me semble-t-il, que tout le monde se souvienne de l'année passé ensemble comme les meilleurs de leur vie, surtout, il ne faut pas que quiconque s'ennuie.

    -Je vois, merci Éveline. » Puis reprenant la conversation précédente : « Quand bien même nous avions le minerai nécessaire, deux hauts-fourneaux ne seront pas suffisant pour le pays et les autres pays européens ne sont pas mieux lotis que nous. Tu te rends compte que nous tous, pays européens, sommes contraint de mener une politique du tout état d'une planification quasiment communiste ?

    -Qu'y a t-il de mal à cela ? » Demanda Éveline qui s'était assise après avoir servi le café. « Nécessité fait loi. Bien que nous puissions considérer, » continue-t-elle, « comme réalité qu'une mauvaise politique ne peut que mener à de la mauvaise économie il est tout aussi vrai qu'une bonne politique ne génèrera que de la bonne économie, en revanche je suis sûr que la meilleurs économie qu'il soit ne peut mener qu'à de la mauvaise politique, comme le disaient les anciens : «  l'argent est un bon serviteur et un mauvais maître » et de quoi discutez-vous, messieurs, depuis tout à l'heure, sinon que de politique même si cela ne concerne qu'un pan limité de celle-ci : la réorganisation de la société après une calamité, et un effondrement économique est une calamité.

    -Tu aurais dû, » lui répondit son mari en l'embrassant, « te présenter à des élections, ton esprit en ces choses est toujours aussi agile.

    -Et moi je dis que nous ne sommes pas encore sorti de l'auberge, » répliqua Loïc, « pour construire de nouvelles usines, par exemple, il me faut du ciment, or, comme pour beaucoup de choses, le ciment, aussi, manque, nous en fabriquons, mais pas suffisamment, nous en consommons tellement que les fabriquant ont de la peine à fournir, il nous est même arrivé de reprendre de vieux truc comme le mélange de chaux et de vieille briques concassées...

    -Loïc, » l'interrompit Éveline qui voyait les yeux de son époux se fermer, « excuse-moi de mettre un terme à votre conversation mais il se fait tard, peut-être serait-il bien que nous allions tous trois nous coucher, vous pourrez reprendre votre discutions demain, au petit-déjeuné ? Ta chambre est la première à droite en haut de l'escalier, la nôtre se trouve en face.

    -C'est la première fois depuis mon enfance que quelqu'un m'envoie me coucher comme ça, » répondit-il en souriant, « mais j'obéis à ton ordre et c'est vrai qu'André m'a l'air de dormir debout. »

    Et tous trois de monter.

  • Fiction 6) Le retraité

     

    Le vieille homme entra sans même préalablement frapper à la porte et vint saluer le quinquagénaire assis derrière le bureau encombré de dossiers épars se trouvant devant lui:

    « Bonjour André, » lui dit-il avec toujours la même voix de stentor. Il lui tendit la main par-dessus le meuble « Encore besoin d'un vieillard comme moi et devoir me sortir de la naphtaline de la retraite ? »

    L'autre homme, se levant presque brutalement, lui serra la main avec un air discret de déférence envers son vis-à-vis, seule personne produisant, chez lui, une réaction d'un tel respect :

    « Bonjour monsieur Duhauchamp, vous n'êtes pas le seul à être sorti de la naphtaline, je fus moi-même placé près de dix ans dans un splendide placard et n'en suis sorti que voilà peu, mais je vous en prie, asseyez-vous, » dit-il en désignant le siège se trouvant devant lui.

    Ils s'installèrent tous deux.

    « Alors, » demanda le patriarche, « que me vaut ces joyeuses retrouvailles, l'état se serait-il dans de telles préoccupations qu'il doive ainsi faire appel à la vieille barbe que je suis ? » Il regarda le bureau, « à ce que je vois, tu es toujours autant désordonné !

    -C'est là l'un de mes petits défauts, mais, rassurez-vous, je m'y retrouve toujours...

    -Quant tu étais sous mon autorité, cela n'a cessé de me causer irritation et ébahissement : que tu puisses t'y distinguer dans ce capharnaüm me reste un mystère, enfin, j'imagine que ce n'est pas pour discuter de ton manque de rangement que tu m'as demandé de venir ici ?

    -Non, c'est pour vous demander de reprendre du service.

    -Expliques-toi !

    -Depuis que les bourses et les monnaies se sont effondrées les pays émergents ont quasiment tous nationalisé les entreprises qui sont sur leur sol faisant fuir les entrepreneurs installés là-bas...

    -Ça, jeune homme, ce n'est même plus de notoriété publique, c'est de l'évidence.

    -Il est vrai, le retour des industriels en Europe fait la une de tous les médiats, c'est justement pour cela que je vous ai invité, mais permettez-moi, avant tout, de vous en expliquer les raisons : En plus d'être devant un cruel manque de matières premières et de produits manufacturés...

    -Ainsi que de nourriture, aujourd'hui les obèses ont disparu, je bois de l'orge grillé comme substitut au café du petit déjeuné et le chocolat est devenu introuvable.

    -Vous avez raison, à un point que vous ne vous imaginez pas, nous comptons même établir des tickets de rationnement, l'agriculture européenne suffit à peine, nous devons limiter tout gaspillage.

    -Mazette ! » L'ancien fit une brève pause, « je m'attendais bien à ce que nous soyons sur la paille, le néo-libéralisme ne pouvant, à terme, que lessiver l'Europe, mais que nous soyons contraint de revenir à des extrémités de temps de guerre me laisse tout de même pantois.

    -Plus encore, nous manquons de personnels formés et d'ouvriers qualifiés, d'ingénieurs, de techniciens, ceux qui le sont, sont déjà embauchés et les entreprises ne peuvent pas se passer d'eux, sans compter que d'avoir abaissé les barrières douanières à fait exploser le nombre de création de P.M.E et de P.M.I.. Bien des professionnels sont partis à la retraite, les sidérurgistes, les mineurs, les tourneurs fraiseurs, les soudeurs, même les paysans, tous ces métiers et beaucoup d'autres ne sont plus représentés que par de rares spécialistes qui ont dès lors trouvé un emploi, et bien payé, je vous prie de me croire. Nous risquons de rétablir le service militaire et nous manquons de personnels pour les encadrer, ont en trouve beaucoup, là aussi, chez les retraités. Les deux dernières décennies ont été passées à former des comptables, des responsables des ressources humaines et des commerciaux à tour de bras mais quasiment plus de manuels et bien peu d'intellectuels, pas suffisamment en tout cas, sauf dans le bâtiment et avec la ruine des monnaies et des bourses, le bâtiment, comme vous le savez, à suivit.

    -Si je te suis bien, il faut former autant d'ingénieurs pour construire des hauts-fourneaux et creuser des puits de mines que des sidérurgistes et des mineurs ? Mais moi, que viens-je faire dans tout cela ? Je ne pense pas que ce soit pour me faire un discourt sur le manque de formation de l'ouvrier et du cadre supérieur que tu m'as demandé de sortir de chez moi dans cette bouillasse de neige fondue !

    -Évidemment que non, je suis conseillé auprès du ministre du redressement productif...

    -Dénomination oiseuse, ridicule et joliment pompeuse qui a remplacée ministre de l'industrie, comme si les seuls mots et même les mots seuls suffisaient pour toute action !

    -En cela, vous n'avez pas tord. Donc, en tant que conseillé je suis chargé de la formation professionnelle. Or ce sont les retraités qui détiennent tout le savoir faire dont nous aurions besoin mais je suis devant un mur de génération et j'avoue que je ne sais trop comment faire avec les anciens.

    -Ô, tu sais, un vieux est pareil qu'un jeune mais en plus fragile.

    -C'est cette fragilité là qui fait ma difficulté, en fait ce que je vous demanderais ce serait de me conseiller pour tout ce qui concerne les personnes de votre génération.

    -Moyennant rétribution.

    -Cela va de soit.

    -Je deviendrais, en quelque sorte, le conseillé du conseillé. »

    Tous deux de sourire.

    « Pourrais-je vous inviter au restaurant ? J'en connais un excellant pas bien loin et cela me ferais plaisir de vous y inviter, nous en profiterions pour discuter plus avant de ce que j'attendrais de vous.

    -C'est avec joie que j'accepte ton invitation. »


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  • Fiction 5) La veille de Noël

     

    Leurs petits-enfants venaient de se coucher.

    Le couple, assit dans le profond canapé faisant face à l'âtre qui, de temps en temps, laissait échapper, dans un léger claquement, une étincelle montant fugacement par la cheminée, sirotait un alcool de prune dans la semi-pénombre de la pièce.

    Une lampe à pétrole, posée sur la table basse devant eux, rajoutait une faible lumière supplémentaire au feu qui brulait devant leurs yeux contemplatifs.

    A leur droite, un sapin de noël, joliment décoré avec, à ses pieds, une profusion de cadeaux, attendait le retour du courant pour recommencer à clignoter.

    La couverture épaisse, les recouvrant tous deux, suffisait à peine à les réchauffer.

    Au-dehors, une neige lourde et froide tombait sans discontinuer depuis le matin, s'accumulant, au sol, de décimètre en décimètre, cette intempérie recouvrait progressivement l'ensemble de l'Europe, faisant suite et radoucissant un gel sévère et persistant

    Ce fut dans l'heure précédente qu'il y eut la panne d'électricité.

    La femme reposait sa tête sur l'épaule de son compagnon et, lui, caressait ses cheveux l'air songeur.

    Le sentant soucieux, elle se tourna vers lui :

    « Tu n'as pas à te tourmenter, » dit-elle, « tu fera au mieux...

    -Sais-tu pourquoi la première ministre m'a voulu dans son gouvernement ?

    -Non, j'imagine pour tes qualités. » Dit-elle en se tournant vers lui.

    « Pour la gifle que j'ai donné à Albert, le camarade socialiste Albert, » dit-il d'une pointe ironie, « lors de notre dernière rencontre.

    -Je me souviens de cela, c'était il y a deux semaines, avant le changement de premier ministre, vous discutiez d'économie et lui te parlait de la loi des marchés.

    -Ça m'a mis hors de moi, la loi des marchés, l'imbécile, c'est à cause de cette loi fumeuse que nous sommes dans cette situation et ce crétin vient nous bassiner avec cette foutaise, et dire que j'y ai cru, moi aussi. Tu sais que ça s'était passé devant les caméras, je croyais ma carrière foutue, tu te souviens ?

    -Ô oui, tu t'en es joliment lamenté. » Elle lui serra la main tendrement.

    -Martine...

    -Tiens, tu l'appelle Martine.

    -C'est elle qui nous l'a demandé, tu es jalouse, toi, maintenant ?

    -Non, je te taquine, vas-y, continue.

    -Oui, donc, Martine, notre premier ministre, m'a montré le résultat du sondage qu'elle a fait faire sur ce sujet, j'obtiens, avec cette gifle, une superbe notoriété et une belle cote de popularité...

    -J'ai vu ça à la télé, un sociologue a expliqué que c'était comme si tout le monde s'était défoulé à travers toi, le film de cette baffe est regardé par un nombre impressionnant de personnes sur le web, ça fait un terrible B.R. m'a dit Germain, ton petit-fils.

    -Qu'est-ce donc qu'un B.R. ?

    -Un bourdonnement de ruche en remplacement de buzz, depuis l'effondrement des U.S.A. Les mots anglais n'ont plus la cote et disparaissent. J'espère que ce n'est pas pour ça que t'es devenu ministre ?

    -Je ne le pense pas, mais cette notoriété ne risque pas de durer bien longtemps, tu sais que nous allons établir des bons de rationnement ? »

    Sa compagne se redressa tout à fait et le scruta intensément :

    « C'est une blague ?

    -Non, nous manquons de tout, sauf d'uranium, nous en avons une réserve pour trois ans, heureusement pour nos centrales, mais les autres pays européens commence à manquer de fioul pour les leurs de centrales et puis tu connais comme moi la pénurie d'essence, de gasoil et de tous les dérivés pétroliers que nous avons en ce moment, et si il n'y avait que cela, nous n'avons plus assez de stocke en quoi que ce soit, pas assez de nourriture, de métaux, de terres rares, de pièces détachées pour tout et n'importe quoi, plus de téléviseurs, enfin, pas assez, presque pas d'automobile en vente, plus d'ordinateur, tu te rends compte que dans mon ministère nos machines informatiques sont à bout de souffle et doivent être remplacées, mon premier travail à consisté à envoyer des gents de mon personnel dans des casses informatiques pour y trouver des pièces de rechange.

    -C'est à ce point là ?

    -C'est pire. Nous n'avons plus assez de personnel qualifié pour réparer ou mettre en marche les machines, quand l'usine existe encore, les usines ont quasiment toutes disparue d'Europe,sauf dans les anciens pays de l'est, mais eux ne veulent rien savoir pour partager le peu qu'ils ont, même l'Allemagne est en pénurie, pour tout dire, le gouvernement vient de nommer, en urgence, une équipe d'ingénieurs, de techniciens et d'architectes pour que nous puissions rebâtir un tissu industriel mais cela prendra du temps...

    -Mais je ne comprends pas, comment cela se fait-il que nous soyons dans un tel dénuement, il y a peu de temps encore nous croulions sous les excédents et maintenant, en quoi, moins d'un mois, nous nous retrouvons dans cette indigence, pourrais-tu m'expliquer ?

    -Il y a quatre facteurs...

    -Là, tu fais ton énarque !

    -Comment veux-tu que je te l'explique autrement ?

    -Bien, alors, vas-y, je t'écoute.

    -Ces quatre facteurs sont, primo, » dit-il en énumérant sur ses doigts en ayant sorti ses mains de la couverture, « la nationalisation des industries occidentales par la Chine, l'Inde, le Brésil et d'autres venant de l'effondrement économique de tous ces pays après celui du dollar et de l'euro, raison de notre bientôt retour au franc, deuzio, la mobilisation militaire progressive des deux géants asiatiques qui leur nécessite la réquisition de plus en plus importante de leurs ressources, ressources qu'ils nous vendent à un coût de plus en plus élevé, tertio, ces mêmes pays payent au prix fort les matières premières dont nous aurions besoin, pour l'énergie, par exemple, et nous, nous ne pouvons pas suivre, quarto, depuis la ruine de l'économie globale les transports aériens et maritimes sont en progressive déliquescence, cela dû à la raréfaction des échanges commerciaux et du tourisme, je ne connais pas le chiffre mais le nombre de transporteurs qui disparaissent est ahurissant, et ceux qui survivent le font grâce aux chinois et aux indiens. Sais-tu pourquoi nous avons régulièrement ces pannes de courant depuis le début de l’hiver, et ce n'est pas seulement une panne de secteur?

    -Non.

    -Le délestage, seuls les grands centres urbains sont privilégiés, partout en Europe, alors tu peux te dire que notre petit patelin ne peut que passer qu'au second plan. »

    Un profond et court silence s'établit, ils terminèrent leur verre et le posèrent sur la table puis le téléphone cellulaire de l'homme sonna, il décrocha :

    « Allo,..., oui,..., bien, je vous attendrais donc pour treize heure. » Il raccrocha. « Un véhicule militaire viendra me chercher demain, avec cette neige il n'y a que ce type de véhicule qui peut circuler, » dit-il, « je vais juste avoir le temps d'ouvrir les cadeaux avec les petits et manger avec vous demain midi, après, je file à Matignon où aura lieu une réunion interministèrielle je ne pense pas que nous puissions nous voir avant quelque temps ou alors viens me rejoindre à Paris.

    -Je ne sais pas, je verrais. Je sens que je vais seule m'occuper des bambins pour les jours qui viennent du fait que Constantin et Gabrielle sont bloqués par ce mauvais temps.

    -Ne dis pas que ce n'est pas pour te déplaire.

    -C'est vrai, je crois que nous allons bien nous amuser, tous les trois. Le feu s’éteint, je te propose que nous allions nous coucher, et puis il n'est pas bien tard et un petit câlin serait plutôt bien venu, cela nous réchauffera, le lit doit être glacial. »

    Ils s'embrassèrent tendrement puis se levèrent, lui, tenant la couverture.


    THEURIC

  • Fiction 4) Se livrer

     

     

    Perdu au milieu de l'océan, le chapelet de petits îlots, minuscule paradis offshore, se révélait bien trop exigu pour la venue de tous ces fortunés fuyant, qui la justice de leur pays, qui les différentes maffias qui avaient mis leur têtes à prix quand ce n'était ceux poursuivis par des juges comme par des criminels.

    Il avait fallu y bâtir à la hâte commerces, restaurants et lieux de plaisir pour accueillir, comme il se devait, tout ce beau monde richissime qui, parce que toutes les monnaies du monde ne valaient plus rien, se devaient de payer en or la moindre des consommations.

    A la terrasse d'un café deux hommes, l'un jeune, l'autre vieux, devisaient tranquillement en buvant une boisson joliment apprêtée. Le plus âgé dit:

    "Demain je prends l'avion et rentre en France, j'emporte avec moi tout ce qui me reste de l'or que j'avais ramené ici, enfin je n'en ai pas dépensé grand chose, puis je vais me constituer prisonnier!

    -Tu es complètement fou, » dit le puiné, véhément, « à quoi cela va-t-il te servir d'aller en prison quand ici on se la coule douce au soleil, tous les soir j'ai une nouvelle femme dans mon lit, n'attends pas de moi que je te suive dans ce délire, j'y suis, j'y reste, et puis ce n'est pas à un juge de dire si mon argent est ou pas licite, je l'ai bien gagné, et par mon travail, encore!

    -Quel travail, au bureau tu n'étais pas le plus ardent à la tâche, loin de là, tu sais comment on te surnommait ? Poil aux mains ! Sans compter tes détournements de fonds à n'en plus finir, la paye et les primes pourtant conséquents que je te versais n'avait pas l'air de te suffire, mais bon, pour ça, ne t'en fais pas, j'ai fait la même chose, parfois même légalement en jouant avec les lois, c'est pourquoi, à l'époque, je n'avais rien dit.

    -Et alors, de quoi te plains-tu? Tout le monde fermait les yeux, si tu savais le nombre de politiciens qui faisaient la queue pour que je leur serve du fric pour leurs élections, j'ai les noms, là, dans un carnet! » Dit-il en remuant un petit calepin au-dessus de sa tête.

    « Combien de noms dans ce carnet? dix?

    -onze.

    -Tu vois, il n'était pas besoin d'acheter grand monde, il n'était même pas besoin d'acheter qui que ce soit, tu as dépensé de l'argent inutilement, le simple attrait d'une doctrine en vogue et facile à comprendre, même si elle est stupide, suffit pour qu'elle soit adoptée par une majorité des élites politique, surtout qu'elles ne savaient plus, dans les années 90, après la chute de l'U.R.S.S., à quel saint se vouer, le réflexe d'obéissance et la crainte de se confronter à une puissance dangereuse, c'est à dire nous, suffisait pour faire taire les récalcitrants, ça a été pareil pour les journalistes, beaucoup de professeurs en économie et de bien d'autres professionnels de cette sortes. Ce qui nous a plombé c'est notre avarice et de croire qu'il nous serait possible de manipuler les peuples ad vitam aeternam. Nous avons vidé les caisses, toutes les caisses et quand il n'y a plus rien eu à soutirer nous fument évidemment chassé.

    -Par une bande de communistes qui veulent que la société soit égalitaire, l'égalité, ça n'existe pas dans une société, il y a et il y aura toujours des élites pour diriger la plèbe...

    -Crois-tu vraiment que les policiers ou les militaires soient communistes ? » Dit l'ancien en remuant la tête, « Il y a bien quelques exceptions par ci par là mais je ne pense pas qu'ils le soient dans leur immense majorité, de toute façon ce sont les hommes politiques qui nous ont fait partir, tous partis confondus, de droite comme de gauche et je suis sûr que parmi ceux qui ont tenu les discours les plus dures contre nous s'en trouve beaucoup à qui tu as versé quelques prébendes...

    -Des traites...

    -Détrompes-toi, ils font juste de la politique, quand nous nous retrouvâmes à ne plus rien représenter et à ne plus montrer le moindre danger ils ont retourné leur veste, à partir du moment où les français, les européens, enfin tout le monde, quoi, même les militaires et les policiers ont commencé à défiler dans les rues, le pouvoir en place ne pouvait plus faire autrement que de nous mettre en prison et même le banquier le plus honnête a eu des problème avec la justice, pense à Maurice...

    -Ô, lui, il n'avait que le mot vertu et probité à la bouche, » dit-il avec une moue de dédain au coin de la lèvre « la dernière fois que je suis allé chez lui il m'ont bassiné, lui et sa femme, avec leur morale à deux balles, ils me disaient que nous courrions à la catastrophe, que nous ne devions pas mettre au chômage les petites gents, et blablabla, et blablabla, j'en avais eu tellement marre que je ne suis jamais revenu chez lui, ça doit bien faire cinq ans que je ne l'ai pas revu.

    -Comme quoi il n'avait pas tord ! Sais-tu que maintenant, après avoir été blanchi par la justice, il a été nommé comme gestionnaire de notre groupe ?

    -C'est ce que disais, tous des traites !

    -La différence entre toi et moi c'est que toi tu es sincère, imbécile mais sincère, quand à moi j'ai joué, à un immense casino, certes, mais ce n'était que du jeu. Les notions comme celles de responsabilités te sont parfaitement étrangères et même quand ton père s'est retrouvé devant la justice pour concussion tu n'a pas levé le moindre petit doigt pour lui, rassure toi, lui aurait fait la même chose pour toi, c'est à dire rien, tu sais, quand je l'ai connu tu n'étais même pas né. Connais-tu la différence entre immoralité et amoralité ?

    -Non, et franchement je me moque de ces petites subtilités.

    -Et bien je vais tout de même t'en instruire : l'immoralité c'est de connaître ce qui est bien de faire ou de ne pas faire dans la société et d'agir soit à l'opposée, soit à la marge, de faire ce qui est contraire ou différent de ce que commande la moral et par extension les interdits mais d'en connaître le sens, en fait il faut une certaine dose d'immoralité aux génies, artistes, scientifiques ou autres pour pouvoir inventer, quand à l'amoralité, elle, se définit de ne pas avoir la moindre idée de ce que peut-être une moral, d'avoir une structure psychique telle que la notion même d'interdit lui est étranger, l'amoral, l'être amoral est lui dans la quasi impossibilité d'avoir une idée originale et est souvent le pire des conservateurs et des réactionnaires. Certain, même, sont des tueurs en série psychopathes.

    -Et ça nous mène à quoi tout ça ?

    -Ça nous mène à ce que je te dise que si moi je suis immoral et ais su m'amuser à plumer le plus grand nombre possible de gent comme un joueur de poker professionnel plume un joueur débutant, je savais toujours que ce que je faisais n'était ni probe, ni honnête, toi, qui es par nature amoral, ne peux savoir ce que peuvent bien être probité et honnêteté. Ta fortune tu ne la doit que par la crainte que tu inspirais, ton naturel rusé et roué et ta naissance mais ni par ton intelligence, ni par ton esprit d'entreprise. Tiens, regarde, je t'insulte et tu ne réagis même pas! Que je te dise tout de même pourquoi je parts d'ici et rentre en France : tous autant que nous sommes, » et il fit un large arc de cercle de son bras dans la direction de la rue noir de monde, « vu que nous avons ruiné tout le monde, nous sommes poursuivit autant par des mandats d'amener internationaux que par des tueurs à gages à la solde des cartels et des maffias, certains de ces tueurs, tiens, regarde cette personne, là, à ta droite, » son vis-à vis tourna discrètement la tête, « n'hésiterons pas à faire même exploser, ici, quelques bombes pour tuer un grand nombre de ces cibles et avoir la prime la plus importante possible, je préfère, quand à moi, rentrer en France avec une belle monnaie d'échange, mon or, qui soit dit en passant est déjà arrivée là-bas, et vu que j'ai évité le plus gros de la tempête et les premières condamnations expiatoires, avoir une peine de prison légère et vivre, même chichement et discrètement, de mes rentes, dans un coin reculé et surtout de rester en vie, mieux vaut cela que de crever bêtement à cause d'une balle ou d'un explosif.

    -J'ai assez entendu d'âneries comme ça, » dit le plus jeune en se levant, agassé « Salut et bonne chance dans les prisons françaises ! »

    Il partit. L'ancien paya les consommations de quelques piécettes d'or en haussant les épaules, se leva, se dirigea vers l'hôtel préparer sa valise. Quand très tôt le matin son avion décolla une bombe puissante explosa dans la boite de nuit où le plus jeune, justement, dansait.


    THEURIC

  • Fiction 2) Retrait des troupes

     

    Le premier attendit la fin des discutions pour s'éclipser discrètement de la réunion, le second le suivit quelques minutes plus tard quand tout le monde se fut agglutiner autour de la collation traditionnelle, en entrant dans la pièce il dit :


    « Que penses-tu de la proposition américaine, Otto ? »


    Les deux ministres des affaires étrangères, allemand et français, se retrouvaient dans l'un de ces bureaux impersonnels comme seuls peuvent l'être ceux, à Bruxelles, aménagés pour les ministres du Conseil de l'Union Européenne.


    Il y avait là un mélange de mauvais goût et d'inconfort qui touchait au génie, des fauteuils à la table basse, de la couleur des peintures murales aux photos qui y étaient apposées, cela y transpirait, à l'identique, les plus impersonnels installations des administrations provinciales des pays de l'union, jusqu'aux tasses à café octogonales, incommodes, qui, à chaque instant, pouvaient laisser échapper un peu de breuvage sur la chemise du plus attentif.


    Tous deux, monsieur Otto Stücberg, le ministre allemand comme monsieur Pierre Verneuille, le ministre français se connaissaient depuis les universités et les grandes écoles qu'ils avaient suivi ensemble dans les deux pays, ils avaient, dès le début, sympathisé et quand bien même leur vie professionnel les avaient éloigné, le premier comme professeur d'académie et le second au sein d'un parti politique, ils avaient continué de garder continuellement contacte, ce n'est qu'aux dernières élections qu'ils se retrouvèrent être en charge du même ministère de leur patrie respective.


    Polyglottes, ils passaient, sans distinction, d'une langue à une autre, allemand, français, anglais voire italien et s'amusaient, parfois, à quelques échanges en latin, hindi ou mandarin.


    Le ministre allemand réfléchissait un instant en touillant lentement son café de sa petite cuillère, l'air absent. Son alter égo le laissait à sa méditation, le connaissant, il savait combien étaient profonds ses moments de réflexions.


    « Je ne vois pas comment nous pourrions faire autrement que de l'accepter, » repris le ministre allemand, « nous devons montrer que l'Europe ne laisse tomber aucun de ses alliés, fût-il ruiné, et de plus cela nous permettra d'incorporer à bon compte deux portes-avions et autres navires à nos marines, notre principal souci étant que nombre de pays de l'Union-Européenne ne verrons pas d'un très bon œil qu'un pays ou un autre, évidemment les nôtres, renforce ainsi sa flotte, nous devrions en profiter pour jeter les bases d'une marine européenne.


    -J'en suis venu à la même conclusion bien que je reste encore perplexe. »répondit le ministre français « En as-tu prévenu ton gouvernement ? Personnellement je ne l'ai pas encore fait, j'attendais d'en discuter avec toi, surtout que la façon avec laquelle nous fûmes contacté... il me semble que ce le fut pour toi de la même manière que pour moi, sur ton portable, et la personnalité qui le fît me laisse songeur, un général de l'U.S. Navy sans grande envergure...,


    -Le général Géronimo, cela ne s'invente pas, j'avais reçu plusieurs notes m'avisant que l'armée américaine recrute, depuis quelques temps, beaucoup d'amérindiens, ils en deviendraient même quasiment majoritaire et, ce, dans les trois armées. Ceci explique peut-être cela. Mais bon, échanger des navires à la pointe de la technologie contre le rapatriement des troupes bloquées en Irak et en Afghanistan, quand bien même ce rapatriement coûterait extrêmement cher, ce sera moins coûteux que de fabriquer de tels vaisseaux nous-même, ce coût ne sera pas facile à faire avaler à nos chefs d'état et ministres de l'économie, sans parler de monsieur Sanchez, président de la commission européenne et de monsieur matelli, celui de la banque centrale, tous deux quelque peu pingres et toujours néolibéraux.


    -Bof, ces deux là se laisserons faire après quelques pressions, ils ne sont animé ni par le courage ni par la subtilité, notre problème consiste à convaincre mon président et ton chancelier, et même si l'échange navires contre rapatriement se fait à notre avantage, n'est pas sûr qu'ils en soient d'accord, sinon j'en ai déjà parlé à mon confrère de la défense qui semble me suivre, ne te parraît-il pas proche du tiens ?...


    -Si, ils sont tous deux militaires et se comprennent, je le contacterais tout à l'heure, il va nous falloir trouver des alliés dans nos gouvernements, j'en connais quelques uns qui nous aiderons...


    -J'ai aussi des noms à l'esprit, je vais envoyer de mes conseillers faire des approches. Mais notre autre souci consiste à savoir si c'est bien le gouvernement américain qui conduit cette transaction ou si c'est le fait d'une action isolée, pour cela tu connais aussi bien que moi la situation, nous ne parvenons plus à contacter qui que ce soit à la maison-blanche si ce n'est quelques administratifs de second ordre, leur président et vice-président a comme disparu, je n'arrive même plus à joindre l'ambassade américaine à Paris...


    -j'ai toujours, quand à moi, un contacte à Berlin, heureusement que chez nous ce ne sont que les banquiers qui se sont éclipsés, mon collègue de la justice avait, en arrivant ici, une mallette remplie de mandas d'arrêt internationaux.


    -Le mien aussi, je les ai tous vu s'échanger leurs foutu mandas, « je te de donne ceux-ci, tu me prends ceux-là », c'était assez comique à voir. »


    Tous deux de rire.


    Pierre Verneuille repris :


    « De toute façon, nous ne pouvons pas faire grand chose sans avoir prévenu tout le monde, nos gouvernements, nos confrères, je crois que nous n'allons pas beaucoup dormir la semaine prochaine.
    -A qui le dis-tu, moi qui sors à peine d'une élection, une dernière chose, je te propose de garder tout cela sous silence, évite de parler aux journalistes, je te connais.


    -Comme si je n’arrêtais pas de blablater, et sinon, comment va Éva ?


    -Comme un charme, quand elle a appris que je venais ici elle m'a demandé de t'embrasser pour elle, au fait, c'est vrai que t'es grand-père ?


    -Oui, depuis trois jours, j'ai juste eu le temps de passer voir ma fille et son enfant, un petit Fabien, avant de venir, ils vont bien, c'est le père qui est le plus tourneboulé, je ne sais pas ce qu'elle lui trouve.


    -Ah, les pères et leur fille, toujours la même rengaine! » dit-il en avalant d'un trait son café devenu froid, puis il posa sa tasse sur la table, ils se levèrent ensemble, déjà leur téléphone en main, et sortirent l'un après l'autre avec aussi, à l'esprit, une communication urgente à faire aux autres ministres heureusement toujours en salle de réunion.

    THEURIC



  • Fiction 1) La ruine

     

    « Quand pars-tu ?

    -Dans trente minutes je vais à l'aéroport et l'avion décollera à six heure, ce soir ce sera le dernier, après l'aéroport sera fermé.

    -J'en ai parlé avec le général Black, il va y faire son cantonnement et nous utiliserons les surfaces restantes pour des cultures après avoir dépolluer le site.

    -Bonne idée. »

    Les deux hommes, chacun un grand mug à la main remplit d'un liquide chaud se voulant café, se tenaient face à face, assis dans un petit laboratoire de l'université encombré de matériels épars en plus ou moins bon état. La fatigue se lisait sur les visages.

    « Merci, Alexandre, pour l'escorte.

    -Non, c'est moi, Albert, qui te remercie, c'est nous tous qui te remercions, sans toi je ne sais pas ce que nous aurions fait et puis c'est le général qui nous a confié ces hommes. Plus aucune route n'est sûre, des militaires armés sont aujourd'hui le seul passe-port efficace. Je suis épuisé, ça fait six mois que je ne dors pas suffisamment », dit-il se frottant les yeux.

    « Comme nous tous, tu te rends compte du travail que nous avons accomplit, en six mois, après l'effondrement du dollar.

    -C'est vrai, et revenir à des techniques anciennes pour que nous puissions vivre en autarcie était de toi, il nous a fallu trouver à la bibliothèque les livres traitant de ces vieilles technologies, retrouver les gestes anciens, regardes mes mains, elles sont caleuses comme jamais...

    -Oh, les miennes n'ont pas bonne mine non plus, regarde » dit-il en lui montrant ses paumes abimées par les travaux physiques, « d'un autre coté ça a fait fondre toute ma graisse, je ne peux plus mettre mes pantalons, ils sont beaucoup trop large, au moins à quelque chose malheur est bon, j'ai retrouvé ma forme.

    -La même chose pour moi, j'ai l'impression de flotter dans mes chemises. Au fait, tu sais combien nous sommes de professeurs restant à l'université, j'ai fait le compte hier, nous ne sommes plus qu'une vingtaine, les autres sont parti progressivement.

    -J'espère que je serais le dernier, tu te souviens de Bob ? Il est parti le premier en même temps que Margarette, il y a cinq mois, il faut dire qu'en cette période les rues n'étaient déjà plus sûr et elle avait peur pour les enfants.

    -Elle a eu raison de partir, en France je crois ? Où travaille-t-elle ?

    -Comme elle est française, elle a pu trouver, en peu de temps, un bon poste dans une université de Bordeaux ainsi qu'un logement, elle m'en a aussi réservé un dans la même faculté, mais nous avons de plus en plus de mal pour nous joindre, le téléphone comme internet fonctionne de moins en moins bien, elle s'inquiète pour moi...

    -Je la comprends, comme tout le reste, ce n'est même plus la peine d'écrire une lettre, la poste ne marche plus. J'ai réussi à joindre le professeur liethmann au téléphone, ça n'a duré que vingt secondes, j'ai fini par le joindre par notre radio onde-courte, il va bien, lui et son équipe ont sécurisé leur centrale nucléaire.

    -Voilà un problème en moins. »

    Un long silence s'établit entre les deux hommes, aucun n'osant croiser le regard de l'autre, sur un mur un grand tableau noir était recouvert d'équations à moitié effacées comme les dernières traces d'une ère finissante.

    Albert repris :

    « Cela m'ennuie de vous lâcher comme ça...

    -Tu as fait ta part, Albert... »

    Le silence retomba, un silence triste, lourd de regret, de fatigue et d'amertume.

    « Ta fabrique de tuile et de brique en torchis fonctionne à plein régime, nous allons pouvoir bâtir des logements et des fermes hydroponiques, tu te représente, devoir revenir au torchis, ici, aux U.S.A., au vingt et unième siècle...

    -Que veux-tu, le pays est ruiné, je t'ai laissé quelques idées dans ce dossier, là... », il désignât une chaise juste à l'entrée de la pièce où, il y peu, en entrant, il y avait déposé le classeur, « j'y ai jeté toutes sortes d'idées de culture et d'élevage hors sol, tiens, j'y ai mis aussi une ébauche de billet de banque ainsi que deux élèves en art plastique excellents graveurs que je te conseille, et puis tout un tas d'autre choses...

    -Je te fais confiance, tu as dû y travailler toute la nuit, non ?

    -Oui, tu y trouveras également quelques vues pour une conscription de tes étudiants et des jeunes de la ville qui le souhaitent, j'y propose service militaire contre études gratuite.

    -J'étudierais tout ça plus tard mais je crois qu'il va falloir que tu partes.

    -En effet. »

    Tous deux se levèrent et se serrèrent la main sans mot dire, Albert sortit puis monta dans le 4x4 d'où l'attendaient quatre soldats solidement armés.

    Au moment où le véhicule démarrait, Albert cria à l'adresse de son ami :

    « N'oublie pas de cultiver du tabac, fais tes cigarettes, il te faut éviter à tout prix les commerces prohibés. »

    Puis le véhicule fonça vers l'aéroport.

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  • idée n° 6 : Élément, Instant & Temps d'Existence

        Chaque élément de l'univers et l'univers lui-même ont leur propre temps d’existence.

        Mais ne confondons pas existence et vie.
        La vie et l'existence sont de sens en tous points distincts :
        La première désigne « l'état d'activité de la substance organisée. Chez les plantes, la vie est constituée par deux fonctions, la nutrition et la génération ; chez les animaux, il y a en plus la contraction et la sensibilité. » (dictionnaire Le Littré). Bactéries, champignons, virus,..., répondent, bien entendu, à ces critères.
        La seconde, elle, défini tout ce qui existe, à leur état.
        La Vie est donc Existence mais l'Existence n'est pas obligatoirement la Vie, l'Existence est même rarement la Vie.
        Ces éléments de l'univers, dont nous sommes, naissent, se développent puis meurent (ou disparaissent), hormis, peut-être, certaines particules qui sembleraient éternelles.
        Mais  que deviendraient ces dernières si notre univers, lui-même, achevait son existence ?
        Nous pouvons appeler « Temps d'Existence » , le temps écoulé entre le moment où un élément parait et le moment de sa disparition ou de son observation.
        Pourquoi ces considérations ?
        Maintenant  que nous nous sommes convenus que chaque élément constituant  l'univers et l'univers lui-même, écrivons-le « Élément », que chaque Élément, donc, a son propre Temps d'Existence, nous pouvons nous demander ce qu'est, pour chacun de ceux-ci, l'Instant (là encore, la majuscule marque un principe).
        Pour commencer, disons que l'Instant, pour un être vivant, est une fraction de son Temps d'Existence.
        Mais si nous considérons que tout ce qui existe est Élément, alors chacun de ces Éléments a son Temps d'Existence avec la même définition de l'Instant.
        Ces Éléments sont, tout autant, une étoile, une histoire, une société, un astéroïde, un caillou, une agrafeuse, une chanson, une idée, une idéologie, un atome, une molécule..., toutes choses, donc, dont l'Instant est une fraction de leur Temps d'Existence.
        Cette fraction étant proportionnelle au Temps d'Existence.
        Je ne sais pas si l'Instant de chaque Élément est toujours de même proportion.
        Mais cela veut dire que l'Instant de la biogée (soit l'ensemble de la vie terrestre depuis son apparition) est plus important que l'Instant d'une société, comme l'Instant d'une société est plus important que l'Instant d'un être humain.

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  • idée n°5: la Justesse

     

    Comment peut-il y avoir de justice sans quête de Justesse?

    Est-on juste dans la Justesse ou dans la justice?

    La Justesse, charpente de la raison et vertu première de l'esprit humain, est ce qui permet d'évaluer les multiples informations, d'en apprécier la pertinence, d'élaborer l'action adaptée à la situation.

    Ennemie des paradoxes, ogre jamais repu, la Justesse se repait de ce qui fait intelligibilité faite de renseignements, d'enseignements, d'expériences, de logique et de cohérence, de précisions, de questionnements, d'observations, (observation imitative, mère de tout apprentissage, observation philosophique ordonnant la pensée, observation métaphysique signifiant le monde par l'en dedans de soi, observation empirique qui est soit l'élaboration des savoirs-faire par le cycle essais, échecs puis réussites ou examen de la concordance entre des évènements semblables et, enfin, observation scientifique recherchant, de proche en proche, les causalités par le binôme énonciation théorique puis vérification par l'expérimentation)... .

    Plus riches seront les acquis, plus riche sera la compréhension de l'univers, plus riches, encore, sera la variété des choix possibles au-devant des contextes. De part la précision qu'elle appelle, la Justesse amplifie l'imagination ainsi que la qualité de la création.

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  • idée n°4: l'impermanence

     

               Rien ne se fini, rien n'est achevé, tout est en devenir.

    Grande est la difficulté de sentir le monde changer sous nos pas.

    Bien qu'inéluctables, ces changements, inhérents à l'univers et à ce qui le compose, provoque souvent malaises, inquiétudes, peines, angoisses, douleurs même.

    C'est cela le deuil!

    Cette transformation perpétuelle de notre environnement, vécu, fréquemment, comme une altérité, une brisure, est la simple condition de l'existence.

    L'être tant aimé, le somptueux objet d'art, le plus utile des outils, la vérité intense, essentielle, les hommes, les femmes, les sociétés, les espèces, la Terre et que sais-je encore quoi d'autre, les planètes, les étoiles, les galaxies..., tout ce qui existe, connu et inconnu, ne restera jamais égal à ce qu'il à bien pu être dans le passé, pas plus qu'il ne le reste dans le présent.

    C'est dans le fonctionnement du cerveau, dans sa structure, que se discerne le refus et/ou le rejet de la nouveauté.

    Ce trait, au nom de misonéisme, trouve son origine dans ce même processus de deuil.

    Le réajustement synaptique que cela demande génère une souffrance telle que de la violence ou du désespoir en est, fréquemment, engendrée et ceci parce que notre encéphale, dans un processus de concervation, de protection, fait barage à cette nouveauté.

    Tournée vers soi au travers d'une maladie, d'une dépression à la perte d'un être cher, d'une guerre pour une société en plein chamboulement (guerre de 14/18), ou bien à l'endroit du porteur du message de ce changement (Giordano Bruno), ou de celui, de ceux qui représentent cette transformation (les musulmans en Europe, les américains en Orient, les juifs en Occident et au Proche-Orient, les arabes en Israël, les bouddhistes tibétains en Chine, les noirs pour les non noir...), cette agressivité montre que nous avons encore, nous, êtres humains, à un haut degré, des inclinations à d'antédiluviens réflexes.

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  • idée n°3: l'improvisation

     

          L'improvisation n'est pas seulement l'apanage de la musique, mais, comme pour la musique, improviser, en toutes matières, ne se fait pas n'importe comment au risque des fausses notes.

    Que ce soit la philosophie, la politique, les sciences et techniques, les arts et toutes ces sortes de sujets faisant commun de l'homme, ils ont besoin, pour se développer, qu'en soient connus le savoir-faire pour pouvoir le dépasser, surtout quand la nécessité fait loi.

    Faut-il, aussi, réussir à faire taire nos interdits, ce sur-moi profitable à une socialisation harmonieuse mais pouvant paralyser l'esprit de création.

    Seule l'écoute de soi, sans tromperie ni dissimulation, avec hardiesse et prudence, permet de trier le bon grain de l'ivraie de ces prohibitions.

    Parce que notre espèce est face à une situation inédite, voire inconcevable il n'y a que peu de temps, périlleuse, peut-être funeste à terme; parce que, également, guère de découvertes traversent les débats, alimentent la réflexion, génèrent des réponses à la mesure des défis, nous nous devons à l'innovation quitte à dénoter.

    Mais rien ne se fera si s'instruire en toutes choses, de ce qui fait la mesure du temps présent comme celui du passé n'est pas placé au centre de notre humanité.

    Il y a, effectivement, plus qu'un sentiment, une vogue d'affirmer l'achèvement de nos connaissances.

    Il est vrai que le téléphone cellulaire, par exemple, semble être d'un grand modernisme mais, à y regarder de plus près, cet outil n'apporte, en vérité, pas de nouveauté technique fondamentale. Il n'est que la fusion du téléphone (Graham Bell 1847-1922), de l'ordinateur (l'ENIAC en 1943), du baladeur (Andreas Pavel en 1977), de l'appareil photo (Nicéphore niépce 1765-1833), de la radio (Guglielmo Marconi 1874-1937) en un tout miniaturisé.

    L'astronome recherchant l'immense part de la matière et de l'énergie du cosmos sans pouvoir les distinguer, le physicien ne comprenant pas pourquoi la physique quantique fonctionne, le peintre, le musicien ne faisant qu'imiter ses ainés, le philosophe, le théologien rabâchant les anciens, l'économiste ne se fiant qu'à ses vielles théories flétrie, l'homme politique n'arrivant plus à appliquer les doctrines de jadis, tous ceux-là et bien d'autres, quand ils restent dans l'immobilisme du concervatisme, montrent la difficulté de l'improvisation.

    Il est, aujourd'hui, plus que temps de réveiller notre imagination.

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  • idée n°2: de l'Ennui

          Cette leçon n'a pas pour but de discuter de ce petit ennui du tout les jours venant de ce que, à un moment, en un lieu donné, nous ne trouvions rien à faire ni à penser qui ne nous satisfât.

    L'Ennui dont il est question, ici, est ce sentiment d'insatisfaction conscient et/ou inconscient qu'éprouve celui qui ne peut exprimer, assouvir ce vers quoi ses capacités, ses talents, ses facultés le susciteraient.

    Certes, un désordre ou un manque affectif peut conduire à de telles carences mais les pressions collectives aux interdits ainsi que la commune opinion d'un achèvement, d'un parachèvement de tous savoirs, découvertes et créations (ce que nous vivons actuellement) mènent, tout autant, à ce travers.

    Ivresses des dérobades, des tribulations, des calamités recherchées, des drogues et des alcools, des violences sont le lot  de l'état de manque (manque de soi-même) auquel conduit l'Ennui.

    Il n'est de solution que dans la confiance en soi et questionnement des vérités établies.

    Il y a-t-il plus grand plaisir intellectuel que de passer au crible les dogmes, sentences, certitudes actuels, qu'ils viennent des orthodoxies officielles ou des convictions informelles?

    Ainsi de ce fameux réchauffement climatique: nombres d'écologistes et de climatologues nous mettent en garde contre le risque de ce dérèglement atmosphérique dû aux gaz à effet de serre alors que des physiciens craignent un refroidissement de cette même atmosphère en raison d'une baisse d'énergie irradiée par notre soleil.

    Voilà, pour moi, à tout point de vue, un sujet, au centre d'un débat, digne d'intérêt.

    A chacun son chemin, mais il est domage que beaucoup de mes contemporains souffrent de se penser enfermés entre ces remâchements et ces renoncements.

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  • idée n°1: Instruction & éducation

         Il est pour le moins étonnant que l'amalgame soit fait entre instruction et éducation.

    Si la première est transmission des savoirs, techniques et connaissance, la seconde est liée à l'apprentissage des seules règles sociales en espérant tendre, pour l'éducation la mieux faite, à la construction harmonieuse d'une personnalité (ce qui ne peut être qu'une bonne chose).

    D'affirmer, donc, la bonne éducation d'un enfant est essentiellement différent que de le dire être d'une bonne instruction.

    La confusion est là au ministère de l'éducation nationale enterrinant cet imbroglio de par son seul nom.

    De fait, un professeur professe, un instituteur instruit et un éducateur essaie de redonner à l'enfant perdu un tant soit peu de sociabilité.

    Lors, si l'adulte devenu continu de s'instruire en toutes choses, il ne peut que, face au sentiment d'un mal-être ou d'un manque de savoir vivre, se refaire une éducation et ce qu'au travers de ce qu'il s'est instruit.

    Cette faute sémantique est l'une des causes des problèmes de l'école d'aujourd'hui.

    Si l'instruction, de l'intellect, se peaufine, se parfait, l'éducation ne peut que se refaire.

    Par conséquent l'une construit la raison et le savoir et l'autre la sociabilité ainsi que les interdits du surmoi.

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  • Aux élites cachées

     

    De notre humanité, je fuis les marécages et pleure de dépit le vide des regards, éperdu.

    Il est, de par le monde, des personnalités d'importances, invisibles, inconnues, marginales.

    Est-ce véritablement par choix que ceux-ci vivent, ainsi, dans cette discrète clandestinité, dans ce refus d'un monde qui les refuse?

    Insoupçonnées nébuleuses, ces véritables humanistes badaudent, certains en groupes informels, d'autres seuls, dans l'insatisfaction de l'ivresse inutile et sans joie de la fuite de la médiocrité du temps, la petitesse de leurs contemporains, la référence au confortable conformisme, découvrant, effarés, que, partout, sévit la même insignifiance des sombres orthodoxies.

    Ceux, aussi, qui, environnés de benêts, plongés dans les tristes conventions du travail, de la famille, des associations, des églises et chapelles, de la politique..., s'assèchent, se noient, parfois ploient, plongés dans cette chape et font semblant, sans être dupe, d'une douce vie dans attente, illusoire, d'être reconnu.

    Tous s'étourdissent, s'enivrent d'arts, d'études, de voyages, d'amitiés, d'amours, de sexes, de révoltes, d'angoisses, de nourritures, d'alcools, de drogues sans véritablement prendre part à l'excellence tout en en ayant, au- delà, même, de tout autre, les facultés, le talent.

    Comme une élite cachée, lâches dans la conscience en leurs capacités, ils fuient le néant mortifère de leurs contemporains, catégoriquement résolus à n'être ni dominants, ni dominés.

    Ils fuient, ainsi, sans comprendre que c'est en eux et, peut-être, en eux seuls, que se trouvent les ressources nous permettant de surmonter les immenses défis du temps. C'est pour eux que je dédie ces lignes!

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