Pardonnez moi pour mes difficultés à apprivoiser des traitements de textes parfois désinvoltes.
C'est le texte le plus osé que je vous présente là, osé parce que j'y avance un certain nombre de prédictions qu'en vrai personne ne pourrait être dans la capacité d'en vérifier la véracité, hormis le temps et les événements qui le jalonnent et ponctuent.
C'est, en effet, sur de la pure prédictivité qu'il s'appuie, ceci sur l'idée, toutefois, que lors de l'effondrement de l'économie-monde et la disparition, sous une forme ou une autre, de notre mentor et maître, les États-Unis-d'Amérique, quatre mouvements contradictoires se feront montre :
1)Un mouvement centrifuge de rejet de l'Union-Européenne situé surtout dans le sud européen ainsi qu'en Angleterre et dans une moindre mesure en France ;
2)Un mouvement centripète de continuation de l'intégration européenne situé dans ce qui fut, autrefois, les empires centraux d'Allemagne et d'Autriche-Hongrie ;
3) Une crainte, voire une haine de la Russie toujours persistant dans les pays restés plus de quarante ans sous le joug de l'U.R.S.S. ;
4) Les réalités géographiques et politiques qu'aucun acteur ne peut oublier sauf à se retrouver dans des situations ingérables, ce qui est largement possible étant donné la perte d'habitude que peuvent avoir les hommes et femmes politiques d'Europe pour tout ce qui concerne ces réalités, accoutumés qu'ils sont d'obéir et suivre les recommandations et injonction de notre seigneur et maître états-unien.
Je vais donc penser la rupture que peut représenter la faillite universelle, rupture de ce que qu'il s'en dit, ou ne s'en dit pas, dans les médiats officiels ou non.
Je part du postulat que ce seront surtout les élites européenne qui seront le plus affectés par cet effondrement mondial, élites économiques, médiatiques et politiques surtout et cet effroi les poussera à prendre des mesures hasardeuses contraires à leurs réels intérêts quand elles en prendrons, surtout la ruine des banques et de l'euro créera une situation possiblement explosive dans certaines nations qui contraindra leur gouvernement, sans réelle capacité de maintient de l'ordre, à prendre des mesures en divergence d'avec l'Union-Européenne, Union elle-même risquant fort d'écarter ces pays leur semblant dangereux.
Je ne pense pas que la fin de l'économie-monde sera le fait de complotistes géniaux, américains, européens, saoudiens, israéliens, chinois ou autres, la situation est, à mon sens, bien pire puisque je considère et m'est logique que plus personne ne maîtrise la conjoncture, croire en l'existence de manipulateurs qui seraient responsables de ce qu'il se passe et se passera ne peut, pour moi, représenter la réalité, tout au plus y a-t-il des tentatives, souvent réussie de manœuvres simples, simplistes, de subordinations des élites, de politiques de canonnière économique, de présences de groupes de pressions..., mais de réels manipulateurs de grande envergure, non.
J'écarte ainsi les questions de complots ainsi que, liée, l'idée imbécile de théorie du complot (il y a eu des complots mais rarement de hautes factures et même le plus souvent imbéciles, voir les événements de la constitution européenne, ils n'ont marché que parce nous sommes dans une période obscurantiste), tous deux sont aussi fantasmatiques l'un que l'autre, le premier pour trois raisons:
-La première étant ce que j'appelle le « principe de Peter ultime », le principe de Peter étant : « dans une hiérarchie, tout employé aura tendance à s'élever à son niveau d'incompétence (wikipédia) », le principe de Peter ultime pouvant se définir ainsi : « dans une hiérarchie où, au plus haut niveau, l'incompétence domine, ce sont tous les échelons hiérarchiques qui se trouvent progressivement être accaparés par des incompétents », parce que l'incompétent sachant pertinemment qu'il n'est pas à sa place, dans sa crainte réelle ou imaginaire d'être remplacé par plus compétent que lui, fera tout pour chasser tous ceux, au sein de l'échelle inférieur, qui montreraient quelque efficacité que ce soit.
Croyez-vous vraiment que de telles échelles d'incompétences seraient capables d'un complotisme subtile ?
-La seconde pourrait se définir ainsi : « Lorsque une transmutation collective inévitable et naturelle est sur le point de se produire, le premier réflexe est d'en nier son existence, sous une forme ou une autre », cela voulant dire que redouter que cet effondrement économique ne soit le fait que de ruses et de plans froidement calculés et subtiles n'est qu'une manière de nier inconsciemment que nul ne commande le dit effondrement, cela ne voulant pas dire qu'il n'y a pas du tout de complots, il peut en survenir de multiples, mais médiocres, ces manœuvres ne pourront pas aboutir à de quelconque résultat, au contraire, elles risqueraient bien d'en aggraver les conditions, surtout pour ces complotistes.
-La troisième est moins apparente et concerne le « conatus », concept inventé par Spinoza que me fit connaître Frédéric Lordon lors de l'écoute de l'une de ses interventions sur le net et qui dit que « toute chose qui existe effectivement fait l'effort de persévérer dans son être » et une organisation, une union, une idéologie, une société, un état sont de ces choses existantes effectivement.
Une union d'états telle que l'Union-Européenne est toujours sous-tendue par une idéologie, là le néolibéralisme et la libre concurrence, d'autant plus que l'U.E. n'a pu se développer que grâce au patronage empressé de notre cher Oncle Sam.
Lorsque l'économie-monde flanchera et que les États-Unis-d'Amérique ne sera plus empire ou même plus rien du tout, se posera la question, pour la gouvernance européenne, si elle veut survivre et faire survivre l'U.E. dans son actuelle conformité, de deux impossibles choix cornéliens, contradictoires et irréalisables :
A) Soit de faire un coup d'état légaliste (elles en est habituée) ou armé pour préserver son hégémonie mais elle n'en a pas les moyens : le coût de ce type de manœuvres est élevé surtout dans plusieurs pays à la fois, l'Europe manque de forces armées et il faudrait contrôler les citoyens surtout sud-européens, or les banque européennes et l'euro seront, à ce moment là, très très mal en point si se n'est faillis, l'Europe ayant une politique de comptable, le coût exorbitant que représente un coup de force le lui rendrait odieux ;
B) Soit d'abandonner l'idéologie qui soutenait cette union puisque les U.S.A. et le dollar n'existeront plus, au moins en tant que quelconque puissance, cela voudrait dire de se débarrasser de l'ensemble des textes pseudo-constitutionnels qui structurent l'Union-Européenne, donc de faire disparaître de fait l'U.E. elle-même, ce qui ne pourrait être, pour la gouvernance européenne, qu'une décision "non-conatus" et dès lors impossible.
C'est pourquoi, placée devant cette double impossibilité, un coup d'état sans puissance réelle et onéreux ou renier tout le dogmatisme qui en fait son ossature, la gouvernance européenne se montrera inactive et seuls les gouvernements de chaque pays déciderons.
C'est pourquoi, aussi, je pense que pas grande décision ne sera prise, encore moins le moindre complot, peut-être de vaines tentatives, des techniques publicitaires seront utilisées, les médiats rabâcheront leurs formules pro-européennes, tous les moyens médiatiques seront mis à contribution (nous connaissons leur efficacité depuis le référendum sur la constitution européenne de 2005) mais, quoi qu'il en soit, tous ces décideurs, à de rares exceptions près, seront pris de stupeur, ne sachant plus quoi faire et les événements se suivrons sans que grand monde ne décide de quoi que ce soit.
C'est pourquoi également je pense que ce seront les circonstances qui se chargeront de mener la barque, le courant du fleuve du temps, plutôt que des décisions mûrement réfléchies, pesées et soupesées, la seule chose que les hommes et femmes politiques les plus subtiles se devront de faire, parce que ne pouvant pas faire autrement, ce sera d'épouser le déroulement de ces circonstances puis, si ils en ont l'intelligence, d'en infléchir tout doucement le cours.
C'est pourquoi, enfin, je pense qu'il y aura scission de l'Union-Européenne, scission dont nous voyons les prémisses un peu partout en U.E..
Et ne croyez pas que des complotistes se cachent en Amérique, les américains auront déjà fort à faire avec leur propre pays et peuple, quand aux banquiers, ceux qui n'aurons pas fuit avant, et ils sont déjà nombreux à l'avoir fait, seront dans l'incapacité d'agir de quelque manière que ce soit, si ils ne se retrouvent pas emprisonnés avant.
Quand à la théorie du complot, elle part du principe que les américains et tout ceux qui les représentes ne sont que de pures anges bien incapables de susciter la moindre malveillance et manipulation ce qui ne peut être que pure foutaise, surtout si nous comprenons les U.S.A. comme étant un empire conscient, depuis vingt ans, d'être aux abois de sa mort prochaine et si nous saisissons de ce que peuvent être les jeux et enjeux politiques.
Voici donc ce que je pense de la question complotiste, cela pour vous expliquer que la disparition de l'Union-Européenne peut être fortement envisagée, je n'imagine pas que cette équipe de bras-cassés non-élus puisse nous mitonner quelque plans machiavéliques qui lui permettraient sa survie, imagineriez-vous, vous, un Barroso capable de cela ?
Je le dis et le répète, en ces choses personne ne peut être sûr de rien, nous pourrions imaginer, par exemple, une Union-Européenne se délitant tout doucement jusqu'à ressembler à quelque chose comme le Saint-Empire-Romain-Germanique finissant du XVIII° siècle mais là encore je n'y crois guère... .
Voyons maintenant quelle forme peut prendre cette disparition mais entre temps je vais vous entretenir de la Russie, du Proche-Orient et des U.S.A. :
D'ici très peu de temps, dans une période où, dans le même temps, vont se cristalliser, dans le monde, toutes sortes de relations inter-étatiques déjà en situations d'ébauches , nous verrons naître de nouvelles configurations européennes et mondiales auxquelles nous ne sommes que peu habitués.
La fin de l'économie-monde et, peut-être totalement du néolibéralisme qui en sous tend le simpliste dogme, ce sophisme; la disparition de la comptabilité politique qui ne montre, de réalité, que celle des seuls chiffres en omettant les réelles lois de la politique; l'effondrement économique états-unien et anglais qui, ironie de l'histoire, nous libérera d'une Allemagne, paraissant toute-puissance de sa doxa d'un euro fort, par la chute de ses banques dans le même temps que celles anglo-saxonnes en une étrange compulsion de répétitivité: les anglais nous sauveront de la définitive ruine en se sauvant eux-même par leur faillite et en nous sauvant de l'emprise psychologique de l'Allemagne par cette déconfiture; l'éclatement, enfin, de la zone euro et sûrement de l'Union-Européenne en raison de la trop grande révérence des gouvernances européennes autant aux États-Unis-d'Amérique qu'aux dogmatismes béats d'une libre concurrence de tous contre tous devenue délirante et débilitante feront, en Europe, les causes de transformations fulgurantes des relations que les divers pays de cette région entretiennent les uns, les autres, ce sera le retour aux complexités réelles qu'est la politique autant dans ses principes que dans son formalisme.
Sous quelle forme?
Il est pour le moins ardu de définir précisément par avance quelles seront ces transformations mais, pour autant, il nous est possible d’entrapercevoir les mouvements naturels qui traversent dores et déjà les relations entre les pays de l'U.E..
L'histoire, la géographie, la politique nous en éclaire en effet la trame et les lignes de fractures, pas toujours si anciennes que cela, nous en délimitent les tracés.
Ces failles sont au nombre de quatre mais avant de les énumérer je voudrais faire une longue aparté:
N'oublions que l'Europe n'est pas seule (je sais, c'est une évidence), au nord la Russie, au sud méditerranéen, le Maghreb et au-delà l'Afrique-Subsaharienne, à l'est, le Proche-Orient ainsi que les immenses portions de l'est eurasiatique dont l'Europe n'est que l'infime occident et enfin, au large de l'Océan Atlantique, les États-Unis-d'Amérique, le Canada et les pays d'Amérique du Sud, toutes ces régions sont, à des degrés divers, pas toujours pour des raisons de proximité, nos voisins.
Ainsi:
La Russie, par exemple, a absolument besoin d'un grand bassin méditerranéen relativement apaisé, des Balkans à l'Angleterre, autant pour des questions militaires que pour le négoce, d'autant plus que le canal de Suez, le détroit de Gibraltar et le passage de la Mer Noir à la Mer méditerranée par la Turquie vont, dans peu de temps (et peut-être déjà, voir les événements Syriens), représenter un enjeu géostratégique de première importance, les climatologues de ce pays ayant pronostiqué un refroidissement climatique au moins pour les cinquante ans à venir, les ports des mers nordiques seront pour eux, le pensent-ils et moi aussi, probablement, ad minima, pour partie bloqués par les glaces et pas seulement en hiver, la reprise en main de l'Ukraine par les russes répond à ces deux impératifs: offrir un allié objectif en Mer Noir ainsi qu'un ou plusieurs ports (?), et conserver ce "grenier à grain" qu'est ce pays en prévision des intempéries futures.
La Turquie également a amorcé une refondation de sa stratégie d'ensemble avec, central, les tensions préexistante avec l'Iran (qui peuvent d’apaiser et nous pourrions même voir des accords d'échange entre ces deux nations) et leur frontière communes avec l'Irak, c'est pourquoi la Russie aura besoin de s'allier avec des pays balkaniques, slaves ou pas, plus ou moins vassalisés, en tant qu'états tampons d'avec la Turquie pour franchir sans trop de risque l'étroit passage du détroit du Bosphore entre les mers Noir et méditerranéenne, en ces choses, toujours prévoir à l'avance les déconvenues éventuelles.
Dès à présent un jeu géopolitique compliqué et enchevêtré se joue au Proche-orient depuis le retrait, même relatif, depuis peu de temps des armées américaines de cette région, la confrontation des islams Chiites et Sunnites n'en n'est pas moins l'une des causes et les manœuvres turques, iraniennes, israélienne, russes et saoudiennes y sont centraux (les européens ne sont plus que des pions ballottés par des américains agonisants et des alliés arabiques encombrants mais riches), les enjeux en sont la main-mise autant des champs pétroliers de la régions que le contrôle des flux commerciaux.
Je suppute que les alliances, discrète ou formelles qui s'effectuent dans cette région risquent d'être bouleversées lorsque l'Oncle Sam sera, de manière formelle, hors d'état d'y jouer un quelconque rôle.
Je passe rapidement sur Israël, il semble définitivement intégré à la région et contribue à la complexité des relations entre les états.
La déstabilisation nord-africaine, de l’Égypte à l'Algérie, le Maroc étant lui stabilisé grâce à son roi, rend cette région naturellement instable, c'est pourquoi nos troupes se trouvent au Mali et en Centrafrique, il ne faut pas que ces désordres s'étendent au-delà en risquant de perturber encore plus le Maghreb (faut-il que les gouvernants européens soient d'une sottise crasse pour ne pas comprendre cela, en ne faisant que verser de l'argent sans envoyer de troupes sur place, celles venant de nations africaines n'étant pas toujours suffisamment sûres, ou bien, pire, que l'éloignement géographique, dès passé le Rhin, fasse que ces politiques s'en moquent, quoi qu'il en soit, cela rend visible ce que je pronostique, soit la partition de l'Union-Européenne, les pays du nord nous montrant ainsi définitivement leur désolidarité d'avec le sud, pourtant la stabilité de la Méditerranée est cruciale pour l'Europe, nous pouvons aussi nous demander si la main de pays de la péninsule arabique et l’entregent U.S. n'y serait pas pour rien, ah, cette alliance folle que Monsieur Sarkozy a conclu avec le Qatar et dont Monsieur Hollande voudrait bien se débarrasser, enfin je l'espère).
Outre-Atlantique, le délitement états-uniens peut prendre bien des formes : guerre civile, délitement définitif, coup d'état, séparation des états dans une relative paix ou processus plus complexe faisant intervenir au moins ces quatre composants, toujours est-il que c'est ce pays pour qui j'ai les interrogations les plus nombreuses, non pas que j'aie à ma disposition moins d'informations qu'en ce qui concerne les autres régions du monde, tout au contraire, mais parce que ce pays a encore en main bien des ressources et des intérêts dont dépendra le futur mondial suivant son effondrement.
Voyons maintenant les failles dont je vous ai entretenu plus haut et qui, je le pense, risquent fort de se transformer en nouvelles frontières européennes:
-L'arc atlantico-méditerranéen : il comprendrait, d'est en ouest, la Grèce, l'Italie, la France, l'Espagne, le Portugal, l'Angleterre et l’Irlande plus, peut-être, Malte, la Belgique francophone et quelques nations à l'est de l'Adriatique, voire la Hollande et/ou la Pologne.
Cataloguée sottement comme la plus pauvre d'Europe, hormis l'Angleterre (et encore) qui pourrait quitter l'Europe de son propre chef, bousculée par les plans économiques absurdes et contre-productifs, assujetties plus que toutes autres aux diktats de l'U.E., dédaignée de plus en plus par l'Europe du nord, elle risque d'être rejetée par le reste du continent dans la crainte que ses difficultés n'en entraîne le reste de l'union.
Aucun de ces pays ne voudra renouveler l'expérience de l'U.E., c'est pourquoi je ne l'appelle juste qu'arc atlantico-méditerranéen mais les accords, bien que moins formels, qu'ils pourraient s'y passer risquent bien d'être, et de beaucoup, plus solide que ceux de l'Union-Européenne d'aujourd'hui.
En réalité ce long corridor maritime est, potentiellement, la région la plus riche d'Europe en raison des nombreux atouts dont elle est doté, sa place géostratégique maritime de premier choix autant en Atlantique, en Méditerranée que dans tous les océans de part les territoires français et le Commonwealth Britannique, les langues qui y sont parlées : l'anglais, le français, l'espagnole, le portugais, voire le grecque restant toujours langue savante qui sont, à elles toutes, les langues universelles, les relations historiques plus ou moins formelles avec de très nombreux pays de tous les continents, le taux de natalité en France comme en Angleterre, la puissance agricole, sauf en Angleterre, il est vrai, le nombre de gens bien formés pour l'instant largement sous employés, je suis sûr que bien des personnes compétentes trouveront une liste infinie de ressources à ce que pourrait être cet arc atlantico-méditerranéen.
-La fédération scandinave : Norvège, Suède, Finlande, avec ou sans le Groenland, l’Islande et le Danemark, pouvant devenir une confédération nordique avec l'intégration des pays Baltes, Estonie, Lettonie, Lituanie.
Ces pays me sont le plus inconnus.
Cette fédération ou confédération aurait pour voisins l'immense Russie à l'est et l'infinie océane à l'ouest, la glace au nord et au sud le Royaume-Uni, la Pologne et l'Allemagne et au-delà de l'océan, le Canada.
Je ne serais pas étonné que ces pays prennent leur indépendance de l'Europe lors de la survenue de cette bientôt crise, les problèmes européens devenant pour eux insurmontables.
Hormis le pétrole et la pêche, cette région ne semble pas représenter un enjeu stratégique majeur et les pays la composant auraient raison de se regrouper, bon an, mal an, ces peuples semblent avoir une pensée et une histoire commune et éloignées de ce qu'elles peuvent être dans le sud européen.
En revanche, des accords plus ou moins formels pourraient se faire avec l'arc atlantico-méditerranéen.
-L'union d'Europe centrale : je postule que les pays centre-européens, lors du véritable choc et stress que représentera l'effondrement de notre économie aura pour réflexe de continuer l'expérience qu'est l'Union-Européenne en retrouvant une sorte de quand-à-soi avec, central, les pays germanophones, Allemagne et Autriche, ainsi que l'ensemble des nations qui composaient autrefois l'Autriche-Hongrie soit tous les pays de l'Europe central sauf sûrement la Pologne et sauf peut-être aussi l'Albanie, la Roumanie, la Moldavie, la Bulgarie et la Serbie, certains s'intégrant à l'arc atlantico-méditerranéen, d'autres se plaçant sous le protectorat russe.
Paradoxalement ce centre-européen risque fort de devenir à la longue le plus pauvre d'Europe, le vieillissement de toutes ses populations, son conformisme à la doxa néolibérale, sa faiblesse militaire et dès lors politique, son faible débouché maritime, sa faiblesse agricole, la concurrence que chaque pays y exerce sur les autres, la propension naturelle de l'Allemagne à la domination, le banditisme quasiment culturel de certains états de l'est-européen, les lois déjà érigée de l'Union-Européenne vont progressivement y étouffer tout dynamisme.
-Les états côtiers de l'ouest de la Mer Noire : je me suis demandé comment les Moldavie, Roumanie, Bulgarie ainsi que les Serbie, Croatie, Bosnie-Herzégovine et tous les autres pays balkaniques réagiront lors de l'effondrement de l'économie-monde.
Intégration à l'Union-d'Europe-Central, à l'arc atlantico-méditerranéen ou l'indépendance, leur choix seront multiples mais une quatrième possibilité doit aussi être mise au débat : la mise en dépendance de l'un ou plusieurs de ces états par la Russie.
Pour les mêmes raisons que pour sa main mise sur l'Ukraine, la Russie à un besoin vitale d'avoir les coudées franches en Mer Noire et quel meilleurs moment, pour celle-ci, que celui où l'Europe toute entière sera plongée dans la pénombre de la fin du monde de son élite par la disparition de son seigneur étasunien pour prendre la maîtrise directe ou indirecte de cette région, du-moins de certains de ses pays ?
De multiples moyens peuvent être employés comme acheter leurs dirigeants et/ou les peuples grâce au gaz et au pétrole dont la Russie est pourvue, faire faire une agitation anti Union-Européenne par quelque groupe affiliés, déstabiliser les partis politiques les plus ouvertement pro U.E., les obliger à se réunir, sous une forme ou une autre, quitte même à se que ces pays désignent eux-mêmes le type de gouvernance, ..., les possibilités russes sont très nombreuses, d'autant plus que le désordre dans l'Union sera important et l'affaiblissement de ses élites tangible.
Je finirais ce texte par trois points :
Ce n'est pas le moment de se précipiter, chacun d'entre nous doit bien prendre le temps de réfléchir à ce qu'il doit faire, bien soupeser l'ensemble des facteurs, comme je l'ai déjà écrit, les événements seront sous peu extrêmement rapides, c'est pourquoi nous devons, pour l'instant, le plus possible évaluer tous les éléments, ce sera quand ces événements seront devant notre porte que l'action pourrait se faire.
Mais, avant toute chose, ce qu'il nous manque c'est d'un substrat théorique complet, complexe et contradictoire qui nous permettrait de pénétrer et concevoir autant notre (prochaine) époque que nos propres décisions, ce sera là, en réalité, notre principale faiblesse.
Hormis l'arc atlantico-méditerranéen, les réels alliés de la France sont l'Inde, le Japon et la Russie, le reste dépendra des conjonctures.
Je doute en revanche de la sincérité des pays du golfe.
THEURIC
Les jours terribles commencent et l’Ukraine n’en est qu’une pâle illustration.
Les cartes le montrent, la Russie a absolument besoin du port de Sébastopol, quelle erreur stratégique, de l’Europe-Amérique, que d’avoir agité le sentiment des russes d’être privés de leur débouché en Mer Noire, et dès lors en Méditerranée plutôt que de laisser le statuquo.
Surtout, l’Europe-Amérique nous montre sa faiblesse (Europe-Amérique et non plus Amérique-Europe): plus de sou.
Surtout que la Russie est un allié essentiel de l’Europe, cette dernière, bientôt éclatée, souvent vieillissante, bientôt vacillante et déjà blessée.
Seuls les pays, les états, les nations pourront sauvegarder ce qu’ils pourront de ce machin informe aux deux voyelles et douze étoiles brandies en pauvre oriflamme.
Mais tant que l’économie-monde continue son lent effondrement en donnant l’insouciant sentiment d’une forme et force suffisante, l’Ukraine ou le Centre-Afrique ne paraîtront que des épiphénomènes, eux qui ne sont, en réalité, que les résumés annonciateurs du futur de l’humanité.
Le champ idéologique mettant l’économie sur un pied d’estale, sous toutes ses formes, disparaîtra dans peu de temps des esprits et des cœurs et ce sera la politique qui viendra au-devant de la scène.
La politique ce n’est pas l’économie, l’économie n’est que l’une des nombreuses matières de la politique pour laquelle il n’en est aucune d’ultime, pas même pour elle-même, la politique, qui est et ne peut être que multiple et infiniment plus complexe que la seule économie.
L’explosion des faillites qui, sous peu, traversera, en champ de ruine, le rêve illusoire de l’enrichissement éternel d’un Éden improbable, fracassera les utopies alanguies de leurs deux siècles de règne.
Hormis, peut-être, de l’anarchie politique, toutes les autres s’annihileront sous le poids défaillant de leurs paradoxes abyssaux: ainsi en fut-il du communisme et de la sociale-démocratie transformée en social-libéralisme, son contraire, ainsi en sera-t-il du néolibéralisme et de toutes ces autres tentatives, théories éphémères, de rendre acceptable, sous une manière présentable, un champ idéologique aujourd’hui exsangue.
La politique c’est la vision de l’histoire, de la géographie et, surtout et avant tout, de tout ce qui de près ou de loin ressemble à de l’entraide et aux rapports de forces et, dès lors, à l’organisation.
Parce que chaque Être Humain fait de la politique, est politique, depuis toujours, depuis avant Homo Sapiens Sapiens.
Nous sommes tous d’un peu de gauche, d’un peu de droite et parfois la gauche est de droite et la droite de gauche, quand la politique est bien faite.
Cette ruine advenant rendra l’Homme malade, parce qu’il avait cru en rêve impossible, parce qu’il a crû trop vite en nombre incommensurable, parce que son monde n’est plus et que son monde n’est pas encore.
Les enjeux, bientôt, des plus dérisoires feront signe de discordes, le voisin rejettera le voisin, de vieilles querelles renflammeront au risque des périls…
La Chine en sera la fin et le commencement et l’Europe en sera le centre.
La puissance et la richesse ne sont pas là où il est habituel de les croire, l’Europe l’a vécu mais a voulu oublier, non pas de leçon, l’histoire fait rejouer l’amnésique jamais d’un même mode mais de même façon.
Soyons conscient des enjeux, infiniment majeurs, des vrais promesses, des faux espoirs, l’Europe, non pas en union mais en réelle confédération, se fera d’elle même contrainte et forcée, ou l’Europe des nations ou ne sera pas, ou ne sera plus!
Nous entrons dans une ère où la légèreté fera un grand péril, l’Eurasie de l’est, l’Eurasie de l’ouest, tout se jouera là, à ces deux pôles, et nul part ailleurs.
THEURIC