Si j'ai retiré mon dernier billet c'est que j'avais oublié qu'il n'y a pas qu'une seule sorte de patriotisme quand, de fait, il est multiforme (ce qui sera peut-être la base d'une réflexion future), c'est pourquoi il pouvait être dangereux, non pas en ce qui me concerne, mais pour nombre de mes lecteurs qui considèrent mes libelles comme décrivant une évidence quand, en fait, ils font surtout preuve de ma sincérité réflexive.
Ce qui pouvait psychologiquement les troubler: nous en sommes tous à rechercher du sens à ce qu'il se passe en ce moment, mais que celui-ci, s'il est présenté de manière abrupte, peut ne pas s'accorder à la personnalité et aux penchants de certains peut leur être préjudiciable.
Étant donné que les événements sont, en raison de leurs complexités, de type chaotiques, soient sensibles aux conditions initiales, c'est-à-dire imprévisible dans le temps, tant en ce qui concerne les choix de chacun que de leurs effets, bien que nous verrons plus loin qu'il est possible d'en délimiter, pour parties plus ou moins importantes, leurs natures.
Il serait possible de dégager un certain nombre de positions et de supputations de compréhension desdits événements.
Par exemple, Bernard-Henri Levy, qui est à la philosophie ce que les jeux de construction pour enfant sont à la maçonnerie, a dit qu'un virus "c'est con, c'est bête, ça n'envoie pas de message".
Dans le fond il a certes raison, toutefois s'il considère démocrates les néonazis ukrainiens qu'il était venu saluer après leur coup d'état dans leur pays, ceci à la vue de ses origines, je doute qu'il puisse saisir ce que veut dire la nature de la démocratie, de l'histoire tout comme de ce que peut être qu'un message.
Une crise, ici sanitaire et pandémique, est un révélateur d'instabilités de toutes sortes, mais aussi peut faire apparaître un processus que Carl Gustav Jung et Wolfgang Pauli nommait synchronicité, c'est à dire, de la définition qu'ils en donnaient: "... est l'occurrence simultanée d'au moins deux événements qui ne présentent pas de lien de causalité, mais dont l'association prend un sens pour la personne qui les perçoit" (définition empruntée à Wikipédia).
J'imagine que notre boite de mécano de la philosophie doit connaître cela tout en n'ayant pas les capacités de le percevoir ici.
C'est ce processus que j'ai étendu à des populations entières en perte d'identité pour de nombreuses raisons et qu'elles redécouvrent lors de leur claustration, là se trouverait ce message qui, en ce cas, provient purement du plus profond de notre psyché et non pas de ce virus qui n'en est que l'élément déclencheur.
Ce n'est pas par lui que s'est généré ce message mais bien par notre inconscient collectif qui se serait mis en phase avec celui sociale.
Un autre exemple, venant en écho du séisme de Maastricht le 14 Avril 1992, suivant la signature du traité du même nom le 7 Février de la même année, c'est celui qui advint en Italie du nord le 16 Avril 2020 qui, comme il en fut du précédent, fut ressenti en France, et qui annonce, à mon sens, une détermination nouvelle chez-nous comme pour nos voisins, ceci en un même phénomène de synchronicité.
(J'écris ça, mais je ne pense pas qu'il lise mes lignes, ça me fais tout de même plaisir de montrer les limitations de ce monsieur m'as-tu-vu, remplit à raz bord d'emphase, souvent va-t-en-guerre, aux notions démocratiques plus qu'étriquées et seulement verbeuses.)
C'est fou ce qu'il peut se dire sur le WEB et, en cela, nous pouvons en apprendre plus sur la position de l'Allemagne et de la Hollande au sujet des coronabonds, surtout, en filigrane du visionnage de ces deux vidéos (et des bas) ici puis là, nous fait comprendre autant leur réelle raison d'être et leur refus par ces deux pays, mais surtout ce que cela exprime.
Ces coronabonds, donc, furent présentés, sur une idée italienne et française, par les européistes eurolâtres pour empêcher les nations composant l'Union-Européenne de la quitter en rendant impossible de déterminer qui détient les dettes de qui en UE.
L'Allemagne, la Hollande et l'Autriche en refusent l'idée parce que, se dit-il, elles ne veulent pas prendre lesdites dettes à leur charge.
Mais sachant que leur retraites sont par capitalisation (la nôtre est par répartition), et que les pays sud-européens sont ruinés, j'en déduit donc que la spéculation par leurs fonds de retraites (Blakrock et autres...) ne peut plus engranger suffisamment d'argent pour pouvoir payer leurs retraités, puisqu'ils nous ont pompé toutes, ou presque, de nos richesses, aux français, aux italiens, aux espagnoles, aux portugais et aux grecs.
Ce qui pourrait aussi expliquer pourquoi l'union, aujourd'hui tenue par les allemands, n'a que très très peut agi tout au long de cette épidémie et que, de plus, elle appelle à ce que toutes ces dettes accumulées par le sud soient remboursées au plus vite:
L'idée que j'y développe ici c'est que les trois états sus-nommés ne veulent pas que l'UE€ soit détruit par eux-même mais, voulant en sortir, font de manière à ce que ce soit ceux du sud qui l'anéantissent en s'en retirant, écœurées, la France et l'Italie suffisant pour cela.
D'ailleurs nous pourrions nous demander pourquoi le gouvernement de ces deux derniers pays ne se sont-il pas préparés dès Novembre dernier à cette pandémie, puisque l'OTAN en avait été averti dès cette date par les forces US, ne serait-ce qu'en en prédisposant, dès avant, le terrain?
Il est vrai que celui français gesticulait et n'avait d'objectif que de la réforme des retraites en ne voyant rien d'autre, puisqu'il n'était et n'est composé que de neuneus, tout comme peut l'être notre état profond, notre oligarchie strato-financière, comme les dénomme Emmanuel Todd.
Comme je l'avais expliqué auparavant, ce sont les paradoxes relevés qui peuvent nous montrer au mieux la réalité quand celle-ci nous est cachée.
Ainsi revoyons-nous poindre Madame Buzyn au centre d'un nouveau scandale, cette dame, toujours autant visible, faisant perdre patience à ses confrères du REM (toujours des radioéléments) à force de montrer part trop les petites manigances ayant lieu au plus haut de l'état, disant, volubile, ce qu'il faudrait taire pour ne pas accentuer la colère populaire.
Faut-il que ce soit un certain Philippe Murer, économiste de son état, qui, il n'y a pas, comme d'autres, ce fit avoir par les sons mélodieux de la sirène Le Pen et RN, qui, comme cette dame à la logique approximative, est contre l'euro mais pour l'union, ce qui est en soi contradictoire puisque il n'y a pas de processus pour se défaire du premier sans quitter le second (sachant qu'elle est avocate et que lui est économiste, ne pourrions-nous pas nous interroger d'une certains hypocrisie ou d'une toute bête naïveté? );
Faut-il, dis-je, que ce soit ce monsieur qui nous informe que Madame Buzyn, comme d'autres médecins, soigne des gens à l'hydroxychloroquine en raison de leur célébrité quand, dans le même temps, ce traitement est, normalement, interdit pour le reste de la population?
Mais bon, la question véritable n'est pas de savoir qui la présente et, de fait, qu'importe de qui provient cette information, le principale étant qu'elle nous parvienne et d'en percevoir les soubassements politiques (toutefois sans le Rassemblement National Macron n'aurait jamais été élu, la se trouve le macro-lepénisme).
Pour en comprendre la trame il me faut faire un bref retour à l'une de mes hypothèses qui, de plus en plus, apporte son lot de confirmations, la rétrogression historique.
Nous vivons aujourd'hui une façon de coup d'état discret qui avait commencé sous Hollande au moins (ce qui montre que ce ne sont plus nos présidents ni les premiers ministres qui dirigent la France, eux qui ne sont plus que des DRH), en effet, il n'est plus le moment de la troupe tirant sur les foules comme lors du coup d'état de 1851 par Louis-Napoléon Bonaparte, aujourd'hui Monsieur Macron et son équipe se contentent juste de rendre impossible tout mouvement de foule de type de celui des gilettistes par leur confinement ou, auparavant, en mutilant et gazant (tiens, tiens) des manifestants.
D'où leurs freins à tout rompre de la fourniture de test et d'un traitement efficace pour toute la population.
De laisser mourir les vieux dans les EHPAD n'étant qu'un moyen de faire des économies, sur une idée de Jacques Attali, comme je l'avais expliqué le 14 de ce mois dans mon billet précédent:
Et demandez-vous si nos vieux placés en EHPAD sont laissés en plan à crever autant de maladie que de solitude de ne pas voir leurs proches, ce ne serait pas sous le conseil malfaisant de cet hurluberlu de Jacques Attali qui, je l'avait raconté à mon billet précédent, avait doctement expliqué que "les vieux coûtes chers parce que non solvable", rajoutant que "l' euthanasie sera un instrument essentiel pour nos sociétés futurs".
Mais de maintenir chez-eux les gens par ledit confinement mène à un arrêt drastique de l'économie, ce qui y génère de très gros dégâts, ceci d'autant plus que nos voisins, eux, ne vont pas tarder à déconfiner les leurs populations.
D'où le projet de Mr. Macron, Emmanuel 1er, de débuter celui-ci dès le 11 Mai, ce qui est le lendemain de la date anniversaire du début de l'attaque allemande de 1940, comme le fit remarquer François Asselineau.
(Nous sommes entrés, au moins en Europe, dans une dynamique historique complexe où y interviennent divers processus dont voici à mon sens la liste que j'ai déjà étudié avec vous le long de ce blog:
-à cette rétrogression historique dont je situe le début, donc, dorénavant, à la seconde moitié du XIX° siècle;
-s'y rajoute la perte d'identité des populations multifactorielle et sa ré-émergence actuelle par l'apparition synchronique de cette pandémie au COVID-19 conduisant à notre confinement pour cela nécessaire;
-la levée du brouillard conceptuel qui avait commencé à recouvrir le monde depuis la moitié de années 1980 environ;
-la disparition progressive de l'économie-monde monétariste par la faillite des monnaies;
-l'effondrement progressif de l'empire thalassocratique que sont les États-Unis-d'Amérique en un reflet inversée de ce que fut la disparition de l'Union-des-Républiques-Socialistes-Soviétiques en 1991, vous remarquerez que cette dernière disparition fut accompagnée par l'apparition de ce brouillard;
-et, c'est ce qui nous intéresse ici, l'achèvement en cours de la compulsion de répétitivité que je situe, là, de la fin de la guerre de 14/18 jusqu'au début de la guerre froide vers 1950 qui, plutôt que de conflit armé, sauf de faibles intensités dans différentes parties du monde, il s'agit le plus souvent de rapports de forces économiques.
Je passe rapidement sur les pigeons qui vont voter F.N. sans se rendre compte que c’est le dernier rempart de l’Union-Européenne dressé contre la volonté du peuple:
” ………………………
Apprenez que tout flatteur
Vit aux dépens de celui qui l’écoute.
Cette leçon vaut bien un fromage sans doute.
…………………….”
Disait le renard au corbeau de la fable.
beaucoup croient que c'est la solution, mais si nous évaluons les différents discours, dans le proche passé et au présent, nous pouvons comprendre combien ce parti ne fait qu'embrouiller son monde:
Comment peut-on être pour la démocratie et contre l'euro et l'Union-Européenne sans aborder le moins du monde, dans son programme officiel, l'article 50 de la constitution européenne qui permet d'en sortir.
Il est facile de porter toute la responsabilité de nos malheurs sur les musulmans, cela permet de détourner les regards des véritables responsables de nos difficultés actuelles, nos banquiers et nos financiers, c'est une ruse vieille comme le monde.
Parlons plutôt de choses importantes:
Voilà, nous y sommes, Monsieur hollande, après avoir, à demi mot, donné son blanc-seing au premier ministre grecque, amène Madame Merkel rendre visite à Monsieur Poutine, en passant, auparavant, par l’Ukraine, histoire de brouiller un peu les pistes.
Monsieur Poutine lui confirmera sa discrète aide indéfectible à la Grèce et mettra dans les mains de Madame Merkel la situation du proche futur de son pays et d'elle-même: la partition nord/sud de l’union, le recul de la position germanique ou la désintégration de l’U.E..
En lui laissant le libre choix mais aucun ne lui sied.
La décision de la B.C.E. met en effet à mal l’Union-Européenne, à l’exemple de la Grèce où son gouvernement n’a plus d’autre choix que de réussir ou de laisser mettre en place une mole dictature de droite, sous quelque forme que ce soit, un retour des colonels, quoi.
Mais il me semble que c’était à s’y attendre, Monsieur Sapir avait envisagé la forte probabilité que la Banque Centrale européenne coupe les ponts de l'euro avec ce pays en menaçant de ruiner ses banques.
Il est à envisager que le gouvernement grecque l'avait prévu avant même d'avoir été élu en en ayant imaginé les réponses les plus efficaces.
L’action étasunienne est aussi intéressante, en effet, que Monsieur Obama intervienne comme il le fit pour défendre de la sorte les décisions du gouvernement grecque contre l'Allemagne et la banque centrale européenne montre autant ses craintes que la faiblesse tragique des U.S.A.: son équipe craint que cela n'entraine la disparition de la monnaie euro.
Monsieur Sapir, là encore, nous l’avait très bien montré lorsque qu’il expliquait que l’euro n'est plus que le dernier rempart du dollar contre les spéculateurs.
Il fut un temps ou les Amériques n’aurait même pas eu besoin de s’adresser ainsi, par médiats interposés, à un pays soumis, le simple froncement des sourcils auraient suffi.
Nous pouvons voir là la disparition, par l’exemple, de la puissance étasunienne et l’indépendance politique que prennent les états de l’union.
Mais la Germanie peut-elle agir autrement qu’elle ne l'a fait?
N'est-elle pas trop piégée par une doxa exigeante d'une monnaie forte et puissance, d'un euro-mark indépassable?
Irions-nous vers un éclatement concerté de l’euro, voire de l’Union-Européenne ou un délitement continue tel que cela a déjà commencé?
Les nouvelles contraintes politiques, géopolitiques et géostratégiques devant lesquels les divers composants de l’U.E. doivent faire face suivant leurs situations respectives, historiques, populaires et/ou idéologiques, ceci allié à des divergences de vus de plus en plus importantes entre les nations, et ce pour les mêmes raisons, génère un effet centripète d’une puissance incroyable qu’une Union-Européenne, aux institutions rendues savamment inopérantes et aux représentants choisis pour leurs légèretés de l’être, pour ne pas dire leur incompétence, ne peuvent en aucun cas réduire et encore moins réprimer, tous n'ayant plus aucune autorité ni légitimité face aux élus des nations européennes.
Il n’est que les chefs d’état et de gouvernement pour faire survivre cette union tant que ces divers contraintes centripètes n’atteindront pas une certaine importance, que les intérêts de leur différents pays et états ne viennent encore pas trop interférer avec la vulgate néolibérale et l'existence U.E. et euro.
Voilà où nous en sommes et, ce me semble, tout ce jouera lors de cette visite protocolaire que Monsieur Hollande et Madame Merkel rendront à Monsieur Poutine.
Mais quelque soit le choix que fera le gouvernement allemand, il lui faudra, à toute fin, décider entre le nord et le sud de l’Europe, c’est là que sera la réelle alternative, crucial parce que ce sera de cela dont dépendra l’avenir réel de l’Allemagne et de son dynamisme futur...
Parce que l'Union-Européenne, déjà, n'est plus seulement qu'une mauvaise habitude.
THEURIC