Du doute:
Le doute se doit d'être pris en considération mais, également, d'être étroitement encadré.
Le doute est le questionnement naturel de la validité de ce que chacun d'entre-nous connaît et comprend du monde, ainsi que de notre façon d'y vivre, soit le sens que nous lui donnons ainsi que celui de notre adaptation à icelui.
Il est dès lors normal d'apposer du doute sur le doute lui-même puisque ce doute est inclus dans cette compréhension et connaissance que nous avons du monde.
L'imbécile croit toujours que remettre en question, douter, ce serait remettre en cause, quand le premier est la simple redéfinition du passé et du savoir et le second la tentative d'effacement du savoir antérieur sans le questionnement réel de ce passé.
Ainsi, pouvons-nous découvrir de la nouveauté lorsque le sens du monde nous est totalement d'évidence?
L'évidence étant, dans le même temps, quand elle est de nature, ce qui est, visiblement pour tous, et, tout au contraire, quand elle est restreinte, la croyance en ce que nous donnons pour tel et/ou nommons comme tel, est bien tel que nous l'imaginons, quand bien même cette assurance n'est qu'une vague interprétation de la réalité, cela sans être capable d'entrapercevoir la limite de notre ignorance.
L'évidence est en même temps, de nature, la vue de la simple réalité partagée et, en son opposé, restreinte, la limite ignorée de notre ignorance due à notre interprétation personnelle et/ou collective de ce qui est perçu et vécu.
Ou devons-nous questionner le sens que nous donnons au choses et aux événements, ainsi que de nous questionner nous-même sur nous-mêmes, douter, parfois, de ce qui nous est tant assuré?
Parce que, après tout, cherchons-nous à comprendre le monde ou ne faire que de lui donner le seul sens que nous avons acquis au fil de la vie sans le remettre en question, sans en douter?
Ce sens acquis de ce que nous percevons ne risquerait-il pas de nous égarer, parfois, dans des apparences toujours trompeuses?
Mais douter de tout, sur tout, ne nous empêcherait-il pas d'acquérir une assurance nécessaire pour vivre au mieux dans le monde?
Cela ne risquerait-il pas de nous paralyser dans nos actions, de les rendre inefficaces, de nous empêcher de vivre?
Alors, où se trouve le juste limite du doute du sens du monde?
Ce serait de rechercher le Qui nous sommes en comprenant que le "ce que nous sommes" est le fruit nécessaire mais restreint de notre seule représentation de ce que socialement nous sommes.
La richesse du doute et sa limite se trouve donc au sein de notre Moi profond et l'outil nécessaire pour l'explorer s'appelle le questionnement.
Parce que, après tout, l'évidence restreinte n'est-elle pas que d'encombrants parasites mentaux nous empêchant de percevoir au mieux la ronde infinie du monde?
Réflexion de géostratégie prospective :
Comme je l'ai déjà montré dans de mes textes précédents, nous devrons bientôt faire face à un effondrement économique mondial de très grande ampleur.
L'Europe, dont la France, autant en raison de son appartenance à son union, ses tentatives impossibles de rembourser des dettes iniques, sa désindustrialisation quasiment totale, placée, qu'elle est, en tant que colonie, sous le rude mais discret joug d'un Tonton Sam ayant depuis longtemps tout misé sur la spéculation outrancière, pompant à ravir son reste de richesse, et la croyance sotte de la gouvernance U.E. et d'une partie des peuples de l'union que les États-Unis-d'Amérique seront à jamais le maître absolu, gardien armé de l'Union-Européenne, tout cela fait qu'elle s'est peu ou prou débarrassé de tout ce qui peut constituer une puissance militaire quelque peu valide.
Or, jusqu'à présent, l'Union-Européenne ainsi que les B.R.I.C.s (Brésil, Russie, Inde, Chine, plus l'Afrique-du-Sud) ne doivent leur existence essentiellement qu'en raison de la toute puissance étasunienne, la première parce que l'U.E. est l’œuvre directe, la créature de cette dernière, les seconds en réaction d'une toute puissance du dollar (du pétrodollar) et de l'empire U.S. en déliquescences, ayant tendance, pour tenter de survivre et faire survivre sa monnaie, de s'essayer de déstabiliser ces pays.
C'est pourquoi ceux-ci, dits émergents, se sont de fait alliés: pour contrebalancer la puissance monétaire, spéculative, militaire, manipulatrice, provocatrice de l'empire étasunien.
L'Union-Européenne et l'alliance des B.R.I.C.s n'ont et n'auront donc d'existence que tant que les États-Unis-d'Amérique perdureront.
Ce ne sera qu'ensuite que le véritable danger surviendra.
La tentation sera grande pour chacun d'entre eux de vouloir remplacer cet empire ultime, du-moins dans sa région.
Après, toutefois, qu'ils aient rétablis leur économie, ce tsunami monétaire les ayant tous laissé exsangues.
En Afrique comme en Amérique du sud, le problème ne se pose pas vraiment, au moins dans les premiers temps, l'Afrique-du-Sud et le Brésil sauront prendre leur place ( quand bien même l'Afrique de l'Ouest aura une certaine appétence pour la France et/ou l'Angleterre et que celle de l'extrême Est risquerait bien de subir l'extension du conflit déjà ouvert au Moyen-Orient ).
En revanche, l'Asie deviendra rapidement une poudrière, deux géants s'y faisant face, l'Inde et la Chine, avec, tout à coté, une Russie qui, me semble-t-il, fera tout pour empêcher cet incendie de prendre.
Mais sera-t-elle suffisamment puissante et sage pour en avoir la force et la volonté?
Si un conflit entre ces deux déjà puissances advient, il ne pourra pas ne pas dégénérer en un de grande envergure, avec ou sans alliances, entre des pays neutres et ceux prenant parti pour l'un ou l'autre camp.
la Belgique de 1914 nous avait montré que la neutralité n'est pas un gage de paix.
C'est pourquoi les pays européens, surtout du sud mais pas seulement, auront leurs mots à dire ou bien ne seront plus devenus que de vagues scories de ce qu'ils ont pu être par le passé.
Soit ils seront indépendant de tout dictat, soit se retrouveront sous la férule de l'un de ces deux belligérants, soit, même, mèneront leurs propres jeux.
La France et l'Angleterre, si cette dernière parvient à surmonter sa totale ruine, devront étroitement surveiller l'archipel antillais, en raison de la proche présence du Canal de Panama.
Le nord Méditerranéen, donc les nations se situant au sud de l'Europe, dès lors la France, se retrouveront nécessairement au cœur de la lute de pouvoir et d'influence ayant pour enjeu le canal de Suez.
C'est pourquoi l'arc atlantico-méditerranéen me semble, pour notre proche futur, d'une absolue nécessité.
Réflexion sur l'électronique militaire :
Un conflit moderne se fera grâce, avec et contre l'électronique.
J'en perçois de plusieurs sortes:
1) le commandement;
2) le guidage;
3) la cartographie;
4) le codage;
5) les aides aux soldats;
6) la robotique;
7) les aides au pilotage d'engins de toutes sortes.
Ses faiblesses sont patentes et nombreuses:
1) mauvaise qualité des composants;
2) contre-mesures;
a) brouillages;
b) décharges et saturations électromagnétiques;
3) limitation de la compréhension des programmes complexes;
4) limitation du transport des informations en raison d'une faiblesse des infrastructures;
5) bogues dus aux rayons cosmiques;
6) décryptage.
Les robots-soldats me semblent une aberration en raison de sa dangerosité potentielle:
1) brouillages là encore;
2) reconnaissance amis/ennemis, il est toujours possible de retourner ce type de soldat par le décryptage des codes ou émetteurs;
3) bogues.
Métaphysique de la politique :
En réalité, la finalité de la politique devrait être non pas la puissance de domination mais la puissance de réalisation de chaque citoyen conduisant à la réalisation de la nation.
Ce but politique de la réalisation de chacun devant se faire par le bon fonctionnement de la société, cela ne pouvant se réaliser que par une loi juste autant en terme de justice que de justesse, égale pour tous, autant que par des institutions équitables et dynamiques.
Ainsi que par un pouvoir politique légitime et vertueux assurant au mieux la bonne harmonie sociale permettant à chacun de vivre selon son tempérament et sa nature.
Il en est de même de l'école pour qui la finalité ne doit pas être la recherche d'une productivité sociale ou commerciale.
Instruire l'enfant, l'adolescent, le jeune adulte, l'homme et la femme de tous âges de toutes les choses dont chacun aurait besoin pour sa vie courante, pour connaître et comprendre la société dans laquelle il vit, pour connaître et comprendre l'ensemble des sociétés humaines, pour connaître et comprendre l'univers dans son entier, pour, surtout, se connaître et se comprendre, devrait être le but, le dessein de l'instruction.
L'éducation se devant de rester la responsabilité des seuls parents et proches (n'a-t-on jamais vu un chien être instruit de quoi que soit?).
Cette réalisation de Soi ne devant pas se faire au détriment de la réalisation de quiconque tout en agissant en conformité avec sa personnalité profonde, sauf si celle-ci contrevient à l'existence de son prochain.
Certes, l'acte social, par le travail et par tout autre participation sociale, est important mais, au-delà, la réalisation de chacun, en solitaire ou collectivement, se devrait d'être le cheminement de tous.
Étant entendu que la non recherche de sa réalisation personnelle est déjà une forme de réalisation de Soi.
Bien qu'elle puisse être une affaire publique de par une loi juste, des institutions approuvées et un pouvoir politique légitime et vertueux ainsi qu'une école bien faite, juger, dans le privé, du cheminement d'autrui vers sa réalisation de Soi ne peut, en aucun cas, p